C’est maintenant et ce sera pour toujours !
Le 22 sept. 2013 à 15:53 par Alexandre Martin
Ce soir, à 21 heures, il s’agira pour l’équipe de France d’aller au bout de son rêve, de finir ce qu’elle a brillamment commencé en quart de finale contre la Slovénie et surtout en demi-finale, vendredi, contre notre bête noire l’Espagne. La Lituanie se dresse en face de nos Bleus. Une grande nation de basket, habituée des grands rendez-vous (déjà 3 fois championne d’Europe). Une équipe qui veut le titre tout autant que Tony Parker et ses coéquipiers.
Cette semaine, les hommes de Vincent Collet ont montré une envie de gagner, des qualités défensives et une capacité à ne rien lâcher qui ont fait plaisir à voir. Face à l’Espagne, dans le sillage de la performance gargantuesque de Tony, c’est tout le groupe qui s’est sublimé. Florent Piétrus et Boris Diaw ont montré l’exemple dans le combat. Les deux se sont battus comme des fauves sur chaque rebond, sur chaque prise de position du grand Marc Gasol. Antoine Diot a apporté une contribution offensive de premier choix en rentrant deux gros tirs primés au moment où son équipe en avait besoin et en ne tremblant pas sur la ligne des lancers en fin de match pour porter l’estocade et tenir la victoire. Il faut aussi souligner et applaudir les choix de coach Collet qui a su, non seulement trouver les mots pour garder ses troupes dans le match mais qui a su également prendre les bonnes options tactiques comme par exemple cette zone qui nous a permis de contenir l’attaque espagnole de manière admirable pendant toute la seconde mi-temps ou encore ce choix de garder un Batum transparent sur le parquet dans le money time. L’ailier des Blazers a été crucial défensivement sur les dernières possessions de la Roja. Mais enfin bref, tout cela est déjà du passé. Un passé que nous serons d’autant plus heureux de nous remémorer si l’équipe de France gagne cette finale.
Des snipers et 5 joueurs à 2m10 et plus en face…
Car si les Bleus échouent encore au pied de la dernière marche, la déception sera grande et la victoire contre l’Espagne aura de suite beaucoup moins de saveur. Car si Tony et sa bande sont en forme, les Lituaniens le sont également. Après s’être fait peur en fin de match, en quart contre les vaillants Italiens, les hommes de Jonas Kazlauskas ont dominé facilement les Croates en demi-finale (77 – 62). Cette équipe lituanienne est grande en taille, le joueur le plus petit fait 1m91, ils ont 5 joueurs qui culminent à 2m10 et plus !! Jonas Valenciunas (2m10), Donatas Motiejunas (2m13), Darjus Lavrinovic (2m12), Ksistof Lavrinovic (2m10) et Robertas Javtoskas (2m10) vont donner du (gros) fil à retordre à la défense bleue.
Car ce sont des joueurs qui, en plus, sont dans la plus pure tradition balte : ils ne sont pas que grands et costauds… Ils savent jouer au basket, ils sont techniques, peuvent shooter à 4 ou 5 mètres, finissent très bien au près et sont capables de faire la bonne passe pour un shooteur extérieur si nous serrons trop à l’intérieur. Alexis Ajinça, Florent Piétrus, Joffrey Lauvergne et bien sûr Captain Boris vont devoir, encore une fois, sortir le bleu de travail, celui du guerrier même car la bataille sous le cercle va être violente. Les Lituaniens vont nous attaquer au poste bas avec pour but de faire faire des fautes à nos intérieurs et de nous obliger à prendre peut-être à deux leurs grands (ou à faire de la zone) ce qui peut leur permettre d’avoir de bonnes positions de tir pour leur shooteurs. Les Kalnietis, Seibutis, Pocius ou autre Kleiza vont se régaler si notre défense leur laisse trop d’espace. Bon, Vincent Collet et les Bleus sont au courant. Ils doivent avoir parlé de tout ça, à eux de répondre à ces menaces sur le parquet.
Besoin de toi Nico…
Les Lituaniens ont certainement peur de Tony mais nous, nous pouvons avoir peur de leurs grands et de leurs snipers… Tony, parlons en tiens. Son chien de garde du soir sera le meneur balte, Mantas Kalnietis, qui fait un superbe Euro et qui a tout ce qu’il faut pour bien défendre sur Parker : long de 195 cm (1m88 pour TP), il est rapide, ses mains sont actives. Lui et Reinaldas Seibutis (1m96), qui sera la titulaire à l’arrière, vont se relayer au chevet du meilleur joueur de cet EuroBasket. Leur duel avec TiPi va être l’une des clés du match. Le patron des Bleus le sait, à lui de nous montrer, une fois encore, quel champion il est…
Nos intérieurs vont donc avoir du boulot en défense, ils ne devront pas pour autant oublier d’attaquer et d’aller provoquer ces géants vert et blanc qui ne sont pas des défenseurs acharnés. A l’arrière, les duels seront à priori équilibrés entre des joueurs aux rôles bien définis comme Mickael Gelabale, Nando de Colo et Antoine Diot qui auront face à eux des joueurs dans leur registre comme Seibutis donc mais aussi, Martinas Pocius. Les agresser, faire bouger la balle et rentrer les tirs sera le mot d’ordre pour nos arrières.
Non, la différence pour la France peut, et doit, venir bien évidemment de Tony Parker mais également de Nicolas Batum. Notre Batman national ne réussit pas un grand Eurobasket pour l’instant. Ce soir, il aura face à lui des adversaires directs largement à sa portée. Les Jonas Maciulis, Mindaugas Kuzminskas ou encore Linas kleiza (s’il joue un peu en 3) sont d’excellents joueurs de basket mais il n’ont ni le talent, ni les capacités athlétiques de Nic’ Batum. Le Français peut faire la différence depuis l’aile. Il va falloir pour cela qu’il rentre des tirs ou à défaut qu’il soit agressif vers le cercle pour poser des problèmes à la Lituanie et obliger son coach à adapter ses options défensives. Ce soir, Batum doit montrer qu’il est bien le lieutenant dont Tony Parker a besoin en équipe de France. Un premier titre international pour les Bleus passe par là…
Voilà, dans quelques heures, la France du basket aura donc l’opportunité de gagner sa première couronne européenne. Boris Diaw, Flo Piétrus et Tony attendent ça depuis plus de 10 ans. Ils sont revenus de si loin, grâce à des qualités mentales impressionnantes lors de la demi-finale, ce n’est pas pour échouer si près du but ! C’est maintenant les petits gars ! Et ce sera gravé à jamais dans toutes les mémoires bleues…
Match à 21h, en direct sur France 2 et Canal + Sport