France – Espagne : Les cojones ont changé de côté

Le 20 sept. 2013 à 22:17 par Kevin

ENFIN ! Enfin les Bleus auront vaincu le signe indien pour battre l’Espagne. Au terme d’un match totalement fou, que Tony Parker (32 points) qualifie lui-même de “plus grande victoire du basket français”, la troupe de Vincent Collet atteint la finale de l’Euro. Il reste encore une marche à franchir pour récompenser la génération dorée du meilleur basketteur français de l’histoire. On y croit ! 

Pourtant, l’histoire a bien encore failli bégayer. La faute à une première mi-temps catastrophique où l’adresse espagnole aura fait très mal à la défense bleue. A l’inverse, hormis Tony Parker (10 points dans le premier quart), personne ne semblait avoir réglé la mire, le vilain 0/9 à trois points lors des deux premiers actes en témoigne. A l’arrivée, la sentence est là. Les Bleus sont menés de 14 points à la mi-temps (34-20), et peu croient en les chances de TP & co de retourner une situation très très mal embarquée.

On ne connaît pas encore la teneur du discours de Vincent Collet à la mi-temps, mais rendons à César ce qui appartient à César, l’entraîneur de la SIG aura été incroyable de justesse dans ses choix tactiques aujourd’hui. Grâce à une belle entame de seconde période, les Bleus recollent, sans jamais passer devant, mais suffisamment pour “inquiéter” la Roja. Tony Parker conserve son costume de super-héros, sans jamais fléchir et ses acolytes commencent alors à prendre feu, Antoine Diot en tête (10 points dont 2/3 à trois points).

L’attaque fait gagner des matches, la défense… 

Le gros point noir de la première période aura également été la défense. En effet, les Bleus se sont montrés incapable de tenir les Espagnols, que ce soit dans la raquette ou derrière la ligne à trois points. Et quand l’attaque fait défaut, l’écart devient de suite important. Cette mi-temps aura d’ailleurs été résumée de manière assez explicite par Tony Parker, au micro de Sport+, à l’issue de la rencontre : “On a joué comme des tapettes”. 

Mais en deuxième mi-temps, toute l’équipe de France s’est mise à défendre, avec du cœur et des tripes, et une volonté farouche de ne rien lâcher. De Tony Parker à Flo Pietrus, en passant par un Nicolas Batum retrouvé (de ce côté du terrain du moins), les Bleus ont étouffé les Espagnols, qui n’auront inscrits que 31 points en deux quart-temps.

Money-time, avantage Bleu

Grâce aux bons choix de Vincent Collet, à une défense retrouvée et au talent de Tony Parker (32 points, à 11/19 aux tirs), les Bleus ont tenu le choc dans le money-time. Un facteur qui leur avait fait défaut par le passé, notamment en 2012, lors des quarts de finale des Jeux Olympiques. Cette fois, le meneur des Spurs n’aura pas flanché. En prolongations, le boss assure et inscrit 4 lancers-francs d’affilée. Les Bleus se font alors quelques frayeurs, mais les Espagnols ne profitent pas des quelques cadeaux offerts par la fébrilité française.

Antoine Diot inscrit lui aussi ses lancers, alors que Marc Gasol voit son tir à 3 points heurter le cercle avant de tomber au sol. Le buzzer retentit. Les 12 Bleus exultent comme s’ils avaient gagné les JO. La France gagne ainsi le droit de défier la Lituanie, dimanche soir, pour décrocher le titre promis depuis si longtemps à cette génération. 

Avec l’euphorie liée à cet exploit (car oui, il s’agit d’un exploit malgré toutes les absences espagnoles), on est en droit de s’interroger sur la capacité des Bleus à se concentrer de nouveau pour la finale, mais pas de panique, le boss sait nous rassurer en trois phrases.

“C’est la plus belle victoire du basket français. On a battu la meilleure équipe d’Europe. On veut le titre maintenant”
Les Bleus peuvent atteindre dimanche leur Graal. Une récompense tant attendue pour cette génération à qui l’on a prédit monts et merveilles. Tony Parker et Boris Diaw, en tête, le méritent tellement…
Retrouvez demain sur TrashTalk une analyse des performances de chacun des joueurs français et bien d’autres surprises