[Débrief] Game 1 : Provoquer c’est gagner

Le 22 avr. 2013 à 03:25 par Benoît Carlier

Pour ouvrir le bal en cette deuxième soirée de PlayOffs, les fans ont eu le droit à un drôle de spectacle du côté du Bankers Life Fieldhouse d’Indiana. Le duel annoncé entre les futurs free agents David West et Josh Smith, étant apparemment remit à plus tard, c’est sur l’agressivité et l’envie que s’est jouée la rencontre.

Après être bien rentrés dans la partie par un rapide 6-0, les Hawks ont vite marqué le pas, manquant terriblement d’intensité en défense. En face, Indiana joue ses systèmes et place ses attaques sans réelle efficacité. Du coup, ce sont les deux meneurs Jeff Teague et George Hill, respectivement auteurs de 21 et 18 points, qui prennent le match à leur compte, se répondant par caviars interposés. Le neo-All-Star, Paul George, se croit lui toujours sur le parquet étoilé texan, balançant une balle à David West pour un alley-oop de plus de 15 mètres, qui terminera sa course dans les travées du public. Oui mais voilà, le jeune apprend vite et va rapidement prendre la mesure de l’événement. Il monte la gonfle, attaque le panier n’hésitant pas à aller au contact des big men au cœur de la peinture. Atlanta est dépassé et Larry Drew met alors en place une prise à deux. Insuffisant. Résultat, le numéro 24 provoque les fautes et passera sa soirée seul face au panier, sur la ligne des lancers francs. Après une série de 13-2 en fin de premier quart, Indiana s’empare alors de la tête pour ne plus jamais la lâcher.

Des raquettes bien gardées

Le répondant d’Atlanta se fait attendre et Al Horford (14 points, 6 rebonds) sonne la révolte. Douze minutes, c’est le temps qu’il lui aura fallu pour enclencher le mode PlayOffs. Il enchaîne les dunks une main, blocks les petits osant venir à sa rencontre et dépasse physiquement son adversaire direct du soir, Roy Hibbert. Mais Tyler Hansbrough le mercenaire soulage les Pacers à chacune de ses entrées, s’illustrant notamment par un coast-to-coast conclut par un dunk ravageur. Il donne aussi son corps en défense pour chiper des rebonds précieux. À la fin du deuxième quart-temps, Indiana conserve son matelas de sécurité, 58 – 50, le temps pour notre frenchy du soir Johan Petro de faire son entrée. En bout de banc, il terminera la rencontre avec 6 points et un rebond en 12 minutes.

Paul George éblouit la rencontre par son triple-double

Au retour des vestiaires, coach Vogel nous avait écouté, avertissant ses joueurs de ne rien lâcher pour éviter tout comeback des visiteurs. La consigne est appliquée à la lettre et Paul George continue d’enquiller les lancers-francs, envoyant Kyle Korver – invisible hier soir – sur le banc avec ses quatre fautes. Mais en plus de provoquer, George est dans tous les bons coups et se prend à rêver d’un premier triple double en PlayOffs. Ce sera chose faite et il terminera la rencontre fort de 23 points (dont 17 sur lancer-franc), 12 assists et 11 rebonds. L’action du match est aussi a mettre à son actif, avec un scotch monstrueux sur le pauvre Shelvin Mack – deux fois finaliste universitaire avec Butler – qui apprend à ses dépends que la NBA n’est pas la NCAA. C’est sans conteste, LA performance du soir. Et elle n’est pas au goût de tout le monde, DeShawn Stevenson fait monter la pression avec une vilaine faute sur son presque homonyme Lance Stephenson qui aurait pu être sanctionnée d’une antisportive. Dans sa lancée, il taquinera un peu Tyler Hansbrough du coude dans le dos des référés. Dans le troisième quart, Josh Smith se plaindra de la cheville droite suite à une torsion intervenue sur une défense (si, si, promis !) sur un lay-up de David West. Le match se termine un peu en eau de boudin, Frank Vogel craignant de faire sortir ses meilleurs éléments, Atlanta ne jouant plus le coup à fond et la tête déjà au Game 2. Ouf, le match se termine et les hôtes l’emportent 107 – 90 après un match sans grand intérêt, manquant cruellement de la folie caractéristique des fins de saison.

Un match à blanc ? Non, car Indiana embraye d’entrée pour signer sa première victoire. Il faudra y croire davantage côté Hawks sous peine de se retrouver rapidement au chômage technique pour manque d’envie. 

L’homme fort

Auteur de son premier triple-double en PlayOffs (23 points, 12 assists et 11 rebonds), Paul George a mené son équipe à la victoire. Harcelant les nombreux défenseurs qui ont tenté de le stopper, il a été envoyé sur la ligne des 4 mètres 60 à 18 reprises, ne manquant la mire que sur un shoot. Seul le 3/13 au tir vient ternir sa performance mais se justifie en partie par des shoots compliqués pris en fin de possession. Notre facteur X a donc répondu présent lors de ce Game 1.

Le chiffre

Le match peut se résumer à une statistique. Les Hawks ont été 14 fois sur la ligne des lancers-francs et n’en n’ont converti que la moitié (50% à 7/14). Dans le même temps, Indiana réalisait presque le sans faute, provoquant plus du double de lancers (30/34). Outre une preuve de l’adresse et de la réussite des deux équipes, cette statistique illustre la différence d’envie entre les deux camps. La motivation, une donne sans laquelle on ne peut performer en PlayOffs…
“Provoquer c’est gagner.”

Highlights

La conf’

« Je l’ai dit, pour ces PlayOffs je laisserai tout sur le parquet. Je suis conscient de ce qu’on attend de moi maintenant, reconnaît Paul George. J’aime la pression. Je ferai tout ce qu’il faudra. »

« C’est une belle performance pour Paul, a déclaré l’entraîneur des Pacers, Frank Vogel. Je suis heureux pour lui, je suis heureux que cette communauté et cette franchise aient un joueur en devenir comme Paul George. »

Calendrier de la série

Game 1 : Dimanche 21 Avril, Atlanta à Indiana, victoire des Pacers 107 – 90.
Game 2 : Mercredi 24 Avril, Atlanta à Indiana, 1h30 sur NBA TV.
Game 3 : Samedi 27 Avril, Indiana à Atlanta, 1h sur ESPN.
Game 4 : Lundi 29 Avril, Indiana à Atlanta, à confirmer.
Game 5 * Mercredi 1er Mai, Atlanta à Indiana, à confirmer.
Game 6 * Vendredi 3 Mai, Indiana à Atlanta, à confirmer.
Game 7 * Dimanche 5 Mai, Atlanta à Indiana, à confirmer.
* : si nécessaire

Source : Indystar.