Offer Sheet en NBA

Une offer sheet est une proposition de contrat formelle qu’une équipe NBA fait à un Restricted Free Agent (RFA). Mais attention : même si le joueur accepte cette offre, son ancienne équipe garde le dernier mot. Elle dispose de 48 heures pour égaler ou non le contrat. En gros tu t’assures un deal, mais tu n’es pas sûr que ce soit avec ton premier choix de franchise, ton ex peut décider de te conserver.

À quoi sert l’offer sheet ?

Pour une nouvelle équipe : tenter de choper un jeune talent qui n’est pas totalement libre, en priant pour que sa franchise ne soit pas prête à s’aligner. Le joueur de son côté peut forcer la main de son ancienne équipe avec un gros contrat extérieur. Il signe un bon deal, reste à savoir qui finira par le payer : la franchise qui a envoyé l’offer sheet ou sa franchise actuelle qui s’aligne. Enfin, pour l’équipe d’origine cela permet de tester la valeur de son joueur sur le marché, en priant pour qu’elle ne soit pas trop haute pour ne pas avoir à lâcher trop gros pour garder un asset important.

Le processus de l’offer sheet

  1. Le joueur est restricted free agent
  2. Une autre équipe lui propose une offer sheet (avec conditions salariales, durée, bonus…)
  3. Le joueur l’accepte (c’est un engagement)
  4. Son ancienne équipe a 48 heures pour :
    • Égaler l’offre : le joueur reste automatiquement, c’est la franchise d’origine qui a la main
    • Refuser l’offre : le joueur part dans la nouvelle équipe

Pendant ce délai de 48h, la somme proposée est bloquée dans le cap de la potentielle nouvelle équipe. Elle ne peut donc pas investir cet argent pour un autre joueur. Par exemple en 2022, les Pacers ont proposé une offer sheet de 133M$ sur 4 ans à Deandre Ayton, alors RFA. Les Suns ont finalement égalé, gardant Ayton malgré le flirt public. Résultat ? Tensions… et aucun mouvement possible pendant 48h pour Indiana.

Une équipe peut construire une offer sheet piège (bonus, options, trade kicker…) pour dissuader l’équipe d’origine d’égaler. C’est joueur, car si finalement la franchise d’origine ne s’aligne pas, le piège peut se retourner contre elle. Mais la plupart des General Managers sont prêts à égaler même les offres toxiques s’ils veulent garder leur joueur. Il existe donc un jeu d’échecs financier autour de l’offer sheet. Et parfois, ça finit mal.

Attention, l’offer sheet n’est pas la fête du slip non plus où une franchise peut proposer n’importe quoi. L’équipe qui fait l’offre doit avoir la place dans son cap pour signer le joueur. Elle ne peut pas retirer l’offre une fois signée par le joueur (logique, un contrat ça se respecte). Si l’offre est égalée, le joueur ne peut pas être échangé pendant 3 mois, ni sans son accord pendant un an. Ben ouais, t’as voulu me garder, tu vas l’assumer.

Il ne faut pas confondre avec la qualifying offer qui est l’offre initiale de l’équipe d’origine pour rendre le joueur restricted free agent.

Quels détails contractuels dans une offer sheet ?

L’offer sheet doit durer au moins deux saisons. Elle peut inclure des clauses non standards (bonus, options) pour compliquer la décision de l’équipe d’origine. Elle devient officiellement un contrat si l’équipe d’origine refuse de l’égaler.

Source image : Michal Jarmoluk de Pixnio