Mais que se passe-t-il chez les Cleveland Cavaliers ?

Le 07 déc. 2025 à 12:00 par Nicolas Meichel

Darius Garland Cavaliers 23 mai 2023
Source image : YouTube

Meilleure équipe de l’Est la saison dernière avec 64 victoires en régulière, les Cavaliers ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes cette année. Comme un symbole : la bande de Donovan Mitchell est tombée cette nuit à domicile, contre des Warriors privés de Stephen Curry, Draymond Green et Jimmy Butler. Une cinquième défaite en sept matchs qui inquiète beaucoup.

Se faire dominer puis chambrer par Pat Spencer devant son propre public, voilà jusqu’où sont tombés les Cavaliers.

Ce match contre l’équipe C de Golden State aurait dû servir de tremplin pour gagner un troisième match en quatre sorties, et enfin aller de l’avant après un petit retard à l’allumage. Au lieu de ça, il a plongé encore plus les Cavs – sifflés par leurs fans – dans le doute. Seulement 94 points marqués, 35% au tir dont 24% à 3-points, et à peine 12 lancers-francs tentés. Les chiffres piquent fort.

Oh mais j’avais même pas vu, Pat Spencer qui dit au revoir aux fans des Cavs après avoir tué le match aux lancers 😂😂pic.twitter.com/3V85ayGsqH

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) December 7, 2025

Avant le début de saison, les Cavaliers faisaient partie des deux grands favoris pour remporter la Conférence Est. Un mois et demi plus tard, Cleveland ne ressemble pas du tout à une équipe capable d’atteindre les Finales NBA : bilan très décevant de 14 victoires – 11 défaites, 8e de l’Est, 11e attaque, 9e défense, 12e au net rating.

Comment expliquer une telle dynamique pour une équipe qui a surclassé la concurrence la saison dernière avec l’une des meilleures attaques de l’histoire ?

La première raison qui est souvent invoquée, ce sont les blessures. Oui, les Cavs doivent faire avec les bobos depuis le début de saison, notamment Darius Garland et Jarrett Allen. Cleveland n’a démarré que quatre matchs sur 25 avec son quatuor Donovan Mitchell, Evan Mobley, Garland et Allen, pour 57 minutes au total. Ensemble ça déroule (+28,1 points sur 100 possessions), mais c’est beaucoup trop rare. À ça, il faut aussi ajouter les absences de snipers comme Sam Merrill, Max Strus et quelques autres, ce qui explique en partie la chute brutale de l’adresse à 3-points (34,3% cette saison, 38,3% l’an passé, passé de la 2e à la 24e place).

Mais si les blessures ont effectivement plombé Cleveland, difficile de se ranger derrière cette excuse quand vous perdez contre des Warriors privés de Curry, Butler et Green. Cela signifie plutôt que le mal est bien plus profond.

The Cleveland Cavaliers tonight:

37-107 FGM (34.6%)
10-42 3PM (23.8%)

Second team to miss 70+ Field Goals in a game this season… behind the Cleveland Cavaliers 🔥pic.twitter.com/dwqpd3aK62 https://t.co/59yEmX8oB2

— NBA Tour Dates (@NBATourDates) December 7, 2025

La plus grande différence avec l’an dernier, elle est sans doute là : les Cavs sont passés d’une équipe hyper difficile à défendre, où le danger venait de partout et capables d’exploser à tout moment, à une équipe en panne d’inspiration offensive. L’attaque dépend trop des exploits individuels de Donovan Mitchell. Les stats de Spida ont explosé cette année, mais cela est autant le signe de son leadership offensif que des difficultés collectives de Cleveland.

On ne retrouve pas le rythme, le mouvement, la fluidité et l’adresse qui ont tant caractérisé les Cavs lors de la saison régulière 2024-25. Le fait que Darius Garland – meneur calibre All-Star – ne soit pas au top physiquement est l’une des raisons, mais est loin d’être la seule. Evan Mobley stagne offensivement après avoir franchi un cap l’an dernier, à tel point qu’il est sur notre liste des joueurs les plus décevants cette saison. La perte de Ty Jerome – candidat au titre de Sixième Homme l’an passé – se ressent aussi beaucoup. Ce dernier amenait l’étincelle en sortie de banc, depuis il a été remplacé par Lonzo Ball qui passe inévitablement à l’infirmerie et qui ne propose par les mêmes qualités de scoreur.

Enfin, le départ de l’assistant coach Jordan Ott n’est pas anodin non plus : « Il nous manque beaucoup […] il était à la tête de notre attaque l’an dernier et possède un superbe esprit offensif » avait déclaré l’entraîneur Kenny Atkinson il y a quelques semaines.

Darius Garland Postgame After Loss vs Warriors:

“[0:11, What To Establish For Next Game] Bring energy, some toughness, some spirit, some Cavaliers basketball—[0:40, Energy & Spirit Issues] I wish I could tell you. We gotta bring some spirit, energy to the games for 48 mins…yeah… pic.twitter.com/DSVkRvvzpx

— Dylan🔮🎄 (@dillybar2145__) December 7, 2025

L’attaque est non seulement rouillée, mais Darius Garland et Donovan Mitchell ont également insisté sur le manque de fighting spirit, d’énergie et de régularité dans l’effort au sein de l’équipe. Des reproches qui rappellent un peu les Playoffs, où Cleveland a montré des limites en matière de dureté ces dernières saisons. Il y a toujours des doutes sur la capacité de ces Cavs à répondre à l’adversité et la pression.

À la décharge des Cavaliers, ils n’ont pas été aidés par le rythme imposé par leur calendrier (cinq matchs en sept jours, un back-to-back). Un calendrier qui s’annonce clément jusqu’à Noël (Washington, Charlotte deux fois, Chicago deux fois, New Orleans) et qui peut permettre à Cleveland de retrouver un peu le sourire. Les Cavs sont tout à fait capables de faire une grosse série, pour enfin trouver leur rythme de croisière pour le reste de la saison.

Néanmoins, il existe un autre scénario où cette équipe n’arrive jamais vraiment à retrouver le mojo qui était le sien, tout ça dans une Conférence Est plus compétitive que prévu.

La barre des finales de conférence sera-t-elle encore une fois trop haute dans quelques mois ?


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