Les Cavaliers prêts à jouer dans la cour des grands ?
Le 29 oct. 2024 à 12:28 par Nicolas Meichel
En l’emportant la nuit dernière à New York, les Cavaliers ont enchaîné une quatrième victoire consécutive cette saison. Une victoire qui fait figure de référence après trois matchs “faciles”, et qui pourrait bien être le signe d’une équipe de Cleveland prête à jouer les premiers rôles cette saison.
Au 29 octobre 2024, il n’y a plus que trois équipes invaincues en NBA : Boston (normal), Oklahoma City (pas de surprise), et donc Cleveland. Les Cavaliers sont, à l’heure de ces lignes, en tête de la Conférence Est en partageant le meilleur bilan avec les Celtics, à savoir quatre victoires en autant de matchs.
S’il est évidemment beaucoup trop tôt pour s’enflammer ou tirer des conclusions, les premiers résultats des Cavaliers version Kenny Atkinson sont hyper convaincants :
- Bilan de 4-0
- 2e à l’efficacité offensive (122,3 points marqués pour 100 possessions)
- 4e à l’efficacité défensive (106 points encaissés pour 100 possessions)
- 3e à la différence de points (+16,7 points par match)
Certes, les Cavaliers ont bien été aidés par un calendrier très léger en cette période de reprise, eux qui ont affronté Toronto (victoire de 30 points), Detroit (+12) et Washington (+19) sur leurs trois premiers matchs. Mais exploser les équipes faibles est souvent le signe d’une équipe sérieuse et appliquée, surtout quand cela est suivi d’une victoire de patron comme celle à New York la nuit dernière.
Menés de 13 points à cinq minutes de la fin du troisième quart, les Cavaliers ont complètement renversé le match, battant les Knicks 110-104 sur leur propre parquet du Madison Square Garden. Cleveland a su répondre à son premier gros challenge de la saison, montrant une vraie solidité collective des deux côtés du terrain.
Ces 17 dernières minutes symbolisent assez bien la belle dynamique de Cleveland en ce début de saison. Sous la patte du nouveau coach Kenny Atkinson, les Cavs ont déjà trouvé un équilibre solide, notamment concernant leur quatuor Darius Garland – Donovan Mitchell – Evan Mobley – Jarrett Allen.
Comme on l’a vu dans la dernière partie du match à New York, Atkinson aime couper ce quatuor en deux duos (en dehors des débuts et des fins de match), Garland évoluant souvent avec Allen pendant que Mitchell et Mobley sont sur le banc, et inversement. Cela porte ses fruits à plusieurs niveaux. Cela permet de donner les clés à l’un des deux arrières et de maximiser ainsi leurs qualités de scoreur et de playmaker, notamment en libérant des lignes de pénétration grâce à la présence d’un unique intérieur et d’un surplus de shooteurs (Sam Merrill, Georges Niang, Dean Wade…). Au milieu du quatrième quart face aux Knicks, Darius Garland a explosé pendant que Mitchell était sur le banc, tandis que Spida s’est illustré au début de l’ultime période sans Garland à ses côtés.
Cela permet aussi de plus responsabiliser Evan Mobley en attaque. Le jeune intérieur de Cleveland est déjà un monstre en défense, mais doit franchir un cap offensivement pour aider les Cavaliers à changer de dimension. Pour l’instant, si cela ne se voit pas forcément dans ses stats, Mobley montre plus d’agressivité avec la balle et son impact des deux côtés du terrain s’en ressent. De bon augure pour la suite !
Les lineups à 4 joueurs les plus utilisés par Kenny Atkinson cette saison (que du positif !) :
En plus d’aligner des combinaisons qui fonctionnent avec son quatuor, Kenny Atkinson fait aussi jouer les Cavaliers plus rapidement, eux qui sont aujourd’hui la 13e équipe à la pace (100,8 possessions par match) alors qu’ils étaient seulement 24e l’an passé (97,6). Sur les stops défensifs, et il y en a beaucoup, ça n’hésite pas à exploser en transition. Cette attaque plus rythmée se sent aussi sur demi-terrain, avec plus de mouvement (du ballon et des joueurs) que par le passé.
Regardez ça :
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— TrashTalk (@TrashTalk_fr) October 25, 2024
Bien aidés aussi par un banc productif et efficace (coucou Ty Jerome, coucou Caris LeVert), les Cavaliers tournent à plein régime en ce début de saison. On sent une équipe qui prend du plaisir à jouer ensemble, avec des mecs qui veulent se battre les uns pour les autres. Il suffit d’écouter les propos de Darius Garland après la victoire à New York hier, pour comprendre que ces Cavs ont les crocs.
“Tout le monde disait qu’on n’a affronté personne lors des trois premiers matchs, mais ce soir on a répondu au challenge. On a montré quelque chose aux gens ce soir.”
Quelque chose qui peut laisser penser que les Cavaliers ont ce qu’il faut pour jouer dans la cour des grands au sein de la Conférence Est. Alors que les Knicks et les Sixers sont les équipes dont on parle le plus au moment de mentionner les premiers concurrents de Boston, attention à ne pas sous-estimer Cleveland. Les Cavs ont du talent, ils peuvent dominer des deux côtés du terrain, et le coach Kenny Atkinson montre déjà qu’il est capable de tirer le meilleur de ses gars.
C’est maintenant à eux de confirmer leur gros début de saison. Prochaines échéances pour Cleveland ? Les Lakers, le Magic, les Bucks (deux fois), les Pelicans puis les Warriors. Un calendrier bien hard, mais surtout une grande opportunité pour les Cavs de prouver qu’ils peuvent faire partie des meilleures équipes NBA cette saison.