Le Thunder, déjà l’un des favoris pour le titre NBA
Le 16 oct. 2024 à 17:07 par Clément Hénot
Moribond pendant quelques saisons, le Thunder est revenu sur le devant de la scène à vitesse grand V, au point de finir premier dans l’impitoyable conférence Ouest la saison passée. Le Thunder attaque cette nouvelle saison avec encore plus d’expérience et de vécu ensemble. Jusqu’à la bague, déjà ?
Ils n’ont passé que trois saisons sans Playoffs, et pendant ces trois ans, ils ont pris le temps de reconstruire, grandir et progresser ensemble. Le Thunder d’Oklahoma City n’a pas mis très longtemps à redevenir une place forte de la NBA depuis l’époque avec Kevin Durant, Russell Westbrook et James Harden voire Paul George. Grâce notamment au transfert de ce dernier contre Shai Gilgeous-Alexander et environ 200 choix de Draft au premier tour, la Foudre recommence à frapper sur toute la ligue, et ce n’est pas près de s’arrêter.
L’éclosion de SGA au niveau qu’on lui connait aujourd’hui, c’est à dire un MVP en puissance mais aussi un redoutable défenseur, a permis à l’équipe entière de prendre beaucoup d’avance dans sa reconstruction. Car si l’équipe est encore très jeune globalement, le collectif de Mark Daigneault est déjà parfaitement huilé et chaque joueur connait son rôle. La formation est au cœur du projet d’OKC et au vu des nombreux tours de Draft dont ils disposent encore, c’est a priori loin d’être fini. Mais pour l’heure, intéressons-nous aux forces déjà en présence au Thunder.
Shai Gilgeous-Alexander, qui a confirmé qu’il faisait bien partie de la crème de la crème dans cette ligue alors qu’il est âgé d’à peine 26 ans, et que la suite devrait être encore plus terrifiante pour lui, est indéboulonnable. Ensuite, on a Chet Holmgren, second choix de la Draft 2022, qui est bien le crack annoncé grâce à son incroyable combo technique/taille. La licorne est le parfait complément de son meneur, tout comme son acolyte de cuvée, Jalen Williams, qui prouve jour après jour qu’il sera bel et bien parmi les meilleurs de cette ligue à l’avenir. Luguentz Dort, qui a connu les heures sombres du Thunder, a également son quart d’heure de gloire grâce à sa défense harassante sur l’homme, et Alex Caruso, récemment débarqué de Chicago, rendra cette défense encore plus effrayante en plus d’apporter une mentalité de champion qui peut encore manquer au Thunder.
Du côté du banc, le joueur phare sera Isaiah Hartenstein, autre joueur signé par le Thunder, à prix d’or, sur le marché des agents-libres, qui comblera pas mal de lacunes que pouvait avoir cette équipe au poste de pivot, malgré la présence de Chet Holmgren. Le reste de la second-unit restera inchangé avec notamment Cason Wallace, Isaiah Joe, Aaron Wiggins ou encore Jaylin Williams. Que des jeunes joueurs, mais qui cochent parfaitement les cases pour performer au Thunder, et qui représentent parfaitement les pièces d’un puzzle loin d’être évident à assembler malgré tout.
Le Thunder aura une grosse défense, pas un seul joueur ne sait pas défendre dans ce roster. Et vous connaissez l’adage “l’attaque fait gagner des matchs, la défense fait gagner des titres”. Le Thunder pourrait donc bien gagner des matchs… et le titre la saison prochaine, étant donné que l’équipe est performante des deux côtés du terrain. D’autant que les progrès, bien qu’exponentiels depuis deux saisons, ne font que commencer.
En 2022-23, on s’attendait à du gros tanking de leur part, ils ont au final échoué au Play-in tournament. La saison passée, alors que l’on se disait que l’objectif Playoffs était réaliste, ils ont carrément pris la première place de la Conférence Ouest. Des tarés on vous dit. Si l’on suit cette logique, cette saison, étant donné qu’ils sont annoncés tout en haut du panier, ils devraient donc jouer sur la lune.
Les jeunes loups du Thunder ont beaucoup appris bien que leur saison se soit arrêtée bien plus tôt que ce qui pouvait être espéré, face aux Mavericks, derniers finalistes NBA. L’expérience est une donnée indispensable pour performer au plus haut niveau. Alex Caruso arrive pour apporter cette mentalité de champion, lui qui a connu le chemin jusqu’au titre NBA en 2020 chez les Lakers, pourrait bien reproduire pareil schéma à Oklahoma City. Shai Gilgeous-Alexander, quant à lui, est sous contrat jusque 2026 et ne touchera “que” 40 millions de dollars lors de sa dernière année de contrat. Au vu de son niveau actuel et de l’état du salary cap, c’est une sacrée ristourne offerte par le Canadien.
Et même si certaines choses ne tournaient pas rond au Thunder, ils ont tellement d’assets, de choix de Draft et de joueurs qui pourraient être convoités, qu’ils auraient tout le loisir de faire chaque ajustement nécessaire pour être le plus injouable possible. Honnêtement, on n’est pas trop inquiets pour la saison à venir du Thunder. Ne pas remporter le titre serait à la fois une déception et un résultat à relativiser dans la mesure où l’équipe a dépassé tous les pronostics sur deux saisons de suite. Mais s’ils y parvenaient, en plus d’être le premier titre de l’histoire du déménagement de la franchise anciennement basée à Seattle, ce serait également faire la part belle à la jeunesse et au collectif, et ce groupe, déjà redoutable en l’état, pourrait bien l’être encore plus et casser pas mal de tronches à l’avenir avec une saison de plus ensemble.