Hall of Fame 2024 : Michael Cooper, le soldat des Lakers du Showtime
Le 12 oct. 2024 à 10:53 par Alexandre Taupin
Le Hall of Fame va introduire de nouvelles légendes ce week-end via sa promotion 2024. Dans le lot, on retrouve Michael Cooper. Élément crucial du succès des Lakers dans les années 80, l’ancien défenseur de l’année obtient une juste reconnaissance.
Quand on fait la liste des joueurs qui entrent au Hall of Fame, la logique est souvent de voir des noms avec des énormes lignes de stats ou qui ont tourné à plus de 20 points de moyenne pendant x années. Pas exactement le profil de Michael Jerome Cooper Sr. (8,9 points de moyenne en carrière). Arrivé dans l’anonymat ou presque aux Lakers en 1978 (choisi en 60ème à la Draft), celui que l’on surnomme Coop’ passe sa saison rookie à cirer le banc. C’est lors de la saison 1979-80 qu’il intègre durablement l’effectif des Lakers. Excellent défenseur, il permet d’équilibrer l’équipe autour de profils plus offensifs comme Magic Johnson ou Kareem Abdul-Jabbar.
C’est le début d’une belle histoire d’amour qui dure près de 12 ans dans la Cité des Anges. 8 finales NBA disputées pour 5 titres remportés, de quoi remplir une main entière de bagues de champion. Si Magic, Kareem ou encore James Worthy ont les projecteurs sur eux, Michael Cooper reste un élément indispensable du succès des Angelinos par son apport défensif, sa ténacité et à l’occasion son tir à 3-points. Bien athlétique, il se régale aussi sur les caviars de son complice de toujours, Magic Johnson.
Pilier de la défense des Lakers, Cooper devient un véritable cauchemar pour les meilleurs scoreurs adverses. En 12 saisons, il intègre 8 fois une All-Defensive Team, avec en apothéose un titre de Défenseur de l’année en 1987. Larry Bird himself le voit comme le meilleur défenseur auquel il a dû faire face durant sa carrière ! Un compliment XXL venant de l’un des meilleurs joueurs de l’histoire de la Ligue et l’un des plus grands talents offensifs jamais vu sur les parquets. Cooper et Bird ont en effet eu bien des occasions de se croiser puisque les Lakers et les Celtics ont multiplié les confrontations pour le titre de champion NBA dans les 80’s.
Larry Bird retired 32 years ago today
Patrick Ewing: “I’ll be sad I won’t be able to bust his butt anymore”
Larry Bird: “He’s had 8 years to bust me. He hasn’t done it yet. I couldn’t stay around a lifetime & wait on him” 😆 pic.twitter.com/P7fAVLsQUX
— New York Basketball (@NBA_NewYork) August 19, 2024
« Le meilleur joueur défensif à m’avoir marqué était Michael Cooper. C’était un joueur défensif très intelligent, très concentré, et c’était génial de jouer contre lui… À l’époque, je jouais un excellent basket, et il était capable de me défendre assez bien. » – Larry Bird
Après une ultime saison en Italie en 1990-1991, Michael Cooper a rangé les baskets pour se consacrer au coaching. D’abord intégré au staff des Lakers, son amour de toujours, il a ensuite volé de ses propres ailes, avec plusieurs expériences en tant que numéro un en WNBA notamment, avant de revenir à un rôle d’assistant en NCAA.
Joueur longtemps passé sous les radars, Michael Cooper s’est affirmé petit à petit comme l’un des meilleurs défenseurs de sa génération et un élément capital du succès des Lakers version Showtime dans les années 80. Celui qui fut pendant toute sa carrière un travailleur de l’ombre aura ce dimanche le droit à sa part de lumière, avec la veste orange des légendes de Springfield sur les épaules.