Tyrese Haliburton en bonne santé : la garantie pour les Pacers d’accrocher un top 5 à l’Est ?
Le 10 oct. 2024 à 14:08 par Thibault Mairesse
Les Pacers ont réussi à éviter le play-in la saison dernière. L’objectif ? Faire mieux cette année. Une course au top 5 qui va beaucoup dépendre de l’état de forme de Tyrese Haliburton.
Tyrese Haliburton : une baisse de forme passagère
Tyrese Haliburton a serré les dents la saison dernière. Blessé depuis février, il a continué de jouer malgré les douleurs et il faut dire qu’il n’avait pas trop le choix. Si derrière lui il y a TJ McConnell, dès qu’on commence à parler de troisième rotation… cela devient tout de suite plus compliqué chez les fermiers.
Le corps du meneur l’a lâché en finales de conférence contre les Celtics et il n’a pas pu jouer les matchs 3 et 4, et ce qui aurait dû être la série la plus compliquée de Boston, selon Joe Mazzulla, est devenu un sweep en bonne et due forme. On ne peut donc pas vraiment reprocher à Indiana d’avoir perdu contre la meilleure équipe de l’Est alors que son franchise player se faisait soigner.
Mais le front office ne s’est pas activé non plus pour trouver une solution en cas de nouvelle blessure de Hali. Pour l’instant, le meneur n’est pas considéré comme injury prone. Une saison compliquée niveau blessure, cela arrive à tout le monde, Tyrese devait aller mieux à l’approche des Jeux Olympiques… Contrairement à Kawhi Leonard et à l’instar de Kevin Durant, il a finalement fait les 12 sans être à 100%, et si on a pu l’apercevoir un chouïa sur le parquet il a finalement disparu contre la Serbie et la France. La cause ? Une blessure mineure à la jambe. Voilà qui commence à faire beaucoup en peu de temps, alors attention à ne pas voir le prince Hali plus souvent à l’infirmerie que sur les parquets.
Un équilibre défensif fragile
Si offensivement il n’y a pas vraiment d’inquiétude à avoir pour les Pacers en cas de blessure de Haliburton (retour de Bennedict Mathurin et prolongation de Pascal Siakam), défensivement cela peut vite devenir un poil compliqué. Pas de panique, on ne va pas vous faire croire que le meneur est un bon défenseur, mais il a trouvé sa place.
Le saviez-vous ? Indiana est capable de bien défendre. Rick Carlisle a par exemple trouvé un 5 dans lequel il peut planquer un peu son meilleur meneur s’il est entouré d’Andrew Nembhard, Aaron Nesmith, Pascal Siakam et Myles Turner. On parle d’un 5 qui encaisse seulement 108,5 points sur 100 possessions, ce qui le place parmi les défenses élites de la Ligue. Le seul 5 capable de bien défendre et de bien attaquer dans l’Indiana, véritable formule gagnante pour toutes les équipes qui souhaitent aller loin en Playoffs.
Si Tyrese venait à se blesser, ce 5 n’est plus. On ne dit pas que le meneur est le pilier défensif de ce lineup (ce serait mentir), mais que c’est ici où son faible niveau dans sa moitié de terrain est le moins dérangeant.
Une équipe qui passe un cap à 100%
Indiana doit aborder sa saison dans l’optique de “faire mieux”, c’est-à-dire gagner plus que 47 matchs. La raison est simple : les Pacers ont trouvé leur formule gagnante en cours de saison dernière avec l’arrivée de Pascal Siakam. Cet exercice 2024-25 sera le premier où l’on va pouvoir voir ce duo sur une base de 82 matchs. Si l’échantillon est plus important, le nombre de victoires devrait donc suivre.
Il est coutume de dire et de constater que les équipes surprises ont du mal à confirmer la saison suivante. Les Pacers pourraient faire exception tout simplement parce qu’on a très peu vu ce groupe à 100%. L’arrivée de Siakam a donné lieu à une période de rodage logique quand on accueille un joueur de ce calibre. Juste après, Bennedict Mathurin s’est blessé à l’épaule alors qu’il était une force de frappe considérable en sortie de banc. Puis Tyrese Haliburton a contracté ce bobo qui l’a handicapé sur la fin de sa saison à l’image de ses stats en berne.
Il ne faut tout de même pas oublier que sur le premier mois de régulière, le meneur était dans la course au MVP, mais aussi que les Pacers ont éliminé les Celtics et les Bucks lors de la NBA Cup, symbole d’une équipe qui performe quand le besoin de le faire est là.
Le top 5 de l’Est… et plus si affinités ?
Indiana a clairement la place pour faire un coup à l’Est. Si on oublie des Celtics qui semblent loin devant, les Pacers n’ont par exemple rien à envier à l’effectif vieillissant des Bucks et peuvent passer jouer des coudes une partie de la saison avec les Knicks ou les 76ers, le temps que Paul George trouve une alchimie avec le reste de l’effectif de Philly.
Dans l’autre sens, Indiana pourrait demeurer au-dessus des Cavaliers notamment grâce à cet effectif polyvalent capable de surtout bien attaquer et de montrer des séquences défensives intéressantes par moment. Enfin, autre candidat au top 5, l’équipe d’Orlando pourrait bien être celle qui pâtit du retour en grande forme de l’équipe “surprise” et devrait avoir beaucoup de mal à faire mieux que le top 6. En clair, si tout se passe bien côté Pacers et que personne ne se blesse, Indiana peut rêver d’avantage du terrain en Playoffs. Avec Tyrese Haliburton et sa bande on le sait, du rêve à la réalité, il n’y a qu’un pas.