Transfert Towns – Randle : pourquoi les Knicks ont fait ce trade
Le 28 sept. 2024 à 09:38 par Nicolas Meichel
Gros tremblement de terre cette nuit en NBA : les Knicks et les Wolves ont trouvé un accord sur un transfert envoyant Karl-Anthony Towns à New York et Julius Randle à Minnesota. On analyse ce trade côté New York.
Avant de jouer aux Hexperts, petit rappel du transfert dans son intégralité :
- Les Knicks reçoivent : Karl-Anthony Towns
- Les Wolves reçoivent : Julius Randle, Donte DiVincenzo + 1 futur premier tour de Draft (des Pistons, protégé Top 13)
En plus de Randle, les Knicks ont également lâché Donte DiVincenzo et un choix de premier tour de Draft. Alors, pourquoi les Knicks ont-ils fait ce transfert ? On vous explique.
Un gros besoin au poste de pivot
Avec la blessure de Mitchell Robinson (potentiellement absent jusqu’à janvier) et le départ d’Isaiah Hartenstein à l’intersaison, il y avait un gros trou sur le poste de pivot à New York. Les options des Knicks se résumaient à Jericho Sims et Precious Achiuwa. Compliqué, très compliqué. Alors bien sûr, Tom Thibodeau aurait pu bricoler avec Julius Randle – ailier-fort de base – en le décalant sur le poste 5, mais visiblement les Knicks ne voulaient pas de cette option.
De toute évidence, les Knicks n’ont pas confiance en ce qu’ils ont vu physiquement de Mitchell Robinson.
Au-delà du soucis à la cheville (coucou Embiid), tu prépares jamais un Trade comme ça si tu n’as pas une crainte collective certaine.
3 mois de Jericho Sims titulaire ? Non…
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) September 28, 2024
Les Knicks, qui ont perdu Isaiah Hartenstein cet été et Mitchell Robinson récemment sur blessure, n’ont pas tenu plus longtemps sur leur poste de pivot.
Ils intègrent Karl Anthony Towns dans leur effectif, un apport offensif énorme qui vient compléter une équipe visant le titre.
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) September 28, 2024
En récupérant Karl-Anthony Towns, les Knicks ont désormais leur poste 5 pour la saison à venir. Si KAT jouait souvent ailier-fort aux Wolves avec la présence de Rudy Gobert, il a réalisé ses sept premières années à Minnesota en tant que pivot. C’est un poste qu’il pourra donc prendre assez naturellement à New York. Towns est l’un des meilleurs intérieurs shooteurs de l’histoire de la NBA (40% à 3-points en carrière) et apportera ainsi une ribambelle de solutions offensives aux Knicks (un peu comme Kristaps Porzingis à Boston).
Les détracteurs de Towns aiment souligner ses limites défensives mais KAT sera très bien entouré dans sa propre moitié de terrain (Mikal Bridges, OG Anunoby…). Et puis il a montré lors des derniers Playoffs qu’il pouvait quand même pas trop mal se débrouiller en défense. Sous les ordres de Tom Thibodeau, Towns pourrait en plus franchir un cap défensif… si les deux sont sur la même longueur d’onde (remember Minnesota). C’est en tout cas ce qu’on espère dans la Grosse Pomme. On espère aussi que KAT ne sera pas trop ébloui par les projecteurs du Madison Square Garden, lui qui a souvent montré un manque de lucidité dans les grands moments comme les Playoffs.
Il y a donc des questions qui entourent l’arrivée de Towns à New York, mais le transfert a du sens pour les Knicks.
Le 5 majeur potentiel des Knicks :
Jalen Brunson
Mikal Bridges
Josh Hart
OG Anunoby
Karl Anthony Towns
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La situation contractuelle de Julius Randle
Alors que les Knicks essayent de monter le meilleur effectif possible pour jouer le titre au printemps prochain, Julius Randle est le joueur qui représentait toujours un point d’interrogation à New York.
Le triple All-Star est potentiellement en dernière année de contrat, lui qui possède une player option à 31 millions de dollars sur la saison 2025-26. Aucun accord sur une potentielle prolongation n’était dans les cartons, et les Knicks ont ainsi décidé de faire un gros coup avant de potentiellement le perdre sans recevoir la moindre contrepartie.
Julius Randle allait être bientôt éligible à une extension de contrat.
Les Knicks n’ont même pas donné la place à un test retour de Julius dans la rotation, merci pour les travaux rendus aux débuts des années 2020 (« We here »).
Direction Minnesota pour Julius le bulldozer.
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) September 28, 2024
En plus de sa situation contractuelle, la place de Julius Randle à New York était fragilisée par le fait qu’il n’a pas participé à la grosse fin de saison des Knicks l’an passé, éliminés en demi-finale de Conférence Est après un Game 7 face aux Pacers. Déjà peu convaincant en Playoffs sous le maillot de New York en 2021 et 2023, et souvent blessé autour du mois d’avril, Randle n’était clairement pas considéré comme indispensable dans l’objectif de titre des Knicks.
Malgré les belles choses montrées ces dernières années à New York, Julius n’aura donc pas l’opportunité de réintégrer les Knicks pour voir ce que donne le projet autour de Jalen Brunson, Mikal Bridges, OG Anunoby et Cie. L’heure était tout simplement venue de se séparer aux yeux de la franchise de NYC.
Knicks : un projet clair avec un objectif assumé
En transférant Julius Randle pour Karl-Anthony Towns, les Knicks ont solidifié leur projet pour cette saison ainsi que les années à venir, avec un objectif principal en tête : concurrencer le rouleau compresseur Boston à l’Est et jouer le titre NBA.
L’incertitude Randle a en effet été remplacée par l’arrivée d’un intérieur calibre All-Star qui est sous contrat jusqu’en 2027 minimum, et probablement 2028 sachant que KAT a une player option à 61 millions de dollars sur la campagne 2027-28. Tiens ça tombe bien, puisque OG Anunoby et Jalen Brunson sont liés aux Knicks jusqu’en 2028-29, et Josh Hart jusqu’en 2028. Vous ajoutez à tout ça la future prolongation de Mikal Bridges (fin de contrat en 2026), et vous avez un noyau hyper solide et compétitif pour jouer les premiers rôles.
Les Knicks se retrouvent du coup avec beaucoup de joueurs sur la même timeline financière :
Brunson, Anunoby, Towns, Hart.
En attendant Bridges, ce quatuor est en place financièrement jusqu’en 2028. Tout le monde sous contrat, flat.
Tu peux construire autour.
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) September 28, 2024
Si la perte de Donte DiVincenzo pique un peu et casse la belle association des “Nova Knicks”, New York s’estime suffisamment armé sur les extérieurs pour compenser son départ. Les belles choses montrées par le jeune arrière Miles McBride lors des derniers Playoffs ont sans doute convaincu les Knicks.
Au final, le manager Leon Rose a voulu bâtir sur les bases solides construites au cours des deux dernières saisons, pour faire des Knicks un vrai candidat à la suprématie de l’Est voire au titre NBA. Les arrivées de Mikal Bridges et donc Karl-Anthony Towns signalent clairement les hautes ambitions de New York sur les quatre, cinq prochaines années. Tant pis pour les nombreux choix de draft sacrifiés en cours de route, tant pis s’il faut payer le prix fort, les Knicks ont une fenêtre de tir et comptent bien la maximiser !