LaMelo Ball, la reconquête après deux années en enfer

Le 24 sept. 2024 à 14:54 par Nicolas Meichel

LaMelo Ball 19 janvier 2023
Source image : NBA League Pass

Rookie de l’Année en 2021 et All-Star en 2022, LaMelo Ball avait lancé sa carrière de la meilleure des manières. Depuis ? Il a été freiné dans son élan par un enchaînement de blessures, ce qui a fait chuter les Hornets dans les bas-fonds de l’Est. Le frérot de Lonzo aura à cœur de rebondir cette saison pour refaire le buzz à Charlotte.

LaMelo Ball peut-il rester en bonne santé ?

C’est la question qui pèse de plus en plus du côté de Queen City en Caroline du Nord. Une question légitime quand on sait comment les deux dernières saisons se sont terminées pour la jeune star de 23 piges.

  • Saison 2022-23 : 36 matchs joués seulement, fracture de la cheville qui a mis fin à sa saison
  • Saison 2023-24 : 22 matchs joués seulement, à cause de douleurs à la cheville opérée

Les rares fois où Ball était sur le terrain avec les Hornets, il a été égal à lui-même en tournant à plus de 23 points et 8 passes de moyenne. Mais comme on dit dans le jargon, your best ability is availability. Traduction : le plus important c’est d’être disponible pour son équipe. Et sur ce point, LaMelo commence à inquiéter.

This is the THIRD time Lamelo Ball has sprained his left ankle this season

—Time to consider the Zamst ankle brace what Steph and Trae wear
pic.twitter.com/w63VKLD5fV

— Dr. Evan Jeffries, DPT (@GameInjuryDoc) January 19, 2023

Stephen Curry, source d’inspiration pour LaMelo Ball ?

Un autre joueur très talentueux a vu son début de carrière être perturbé par des blessures à la cheville. Son nom ? Stephen Curry. Celui qui est devenu l’un des meilleurs joueurs de l’histoire en révolutionnant la NBA avait notamment été limité à 26 matchs lors de sa troisième campagne dans la Ligue. La suite, on la connaît.

LaMelo Ball se retrouve un peu là où était Curry en 2012.

Jouant dans la ville où a grandi Steph et évoluant aux côtés de son frangin Seth Curry, le meneur des Hornets peut s’inspirer de la star des Warriors pour rebondir. Mais désormais, il doit trouver la parade pour limiter au maximum les bobos à la cheville, afin de maximiser son potentiel. Comment ? En portant par exemple des chevillères, tel Stephen Curry. Refusant ces dernières lors de la saison 2023-24 pour cause d’inconfort, LaMelo Ball semble avoir changé de fusil d’épaule si l’on en croit certaines images de l’été.

Looks like LaMelo Ball is wearing ankle braces during practice. 👀 https://t.co/mNoCC2hgrC pic.twitter.com/cZIw0QJd88

— /r/CharlotteHornets (@HornetsReddit) August 12, 2024

Une bonne résolution à maintenir, et qui pourrait être conforté par le tout nouveau training staff des Hornets.

Parce que oui, ça a beaucoup bougé dans les coulisses de la franchise de Charlotte. En plus des gros changements qu’il y a eus au niveau des proprios (Gabe Plotkin et Rick Schnall), managers (Jeff Peterson) et coachs (Charles Lee), les Frelons ont misé beaucoup de ressources sur des médecins, ainsi que des spécialistes de la rééducation pour prévenir et soigner au mieux les blessures.

“Le training staff a complètement changé. Ils ont fait le ménage. Mais il n’y a pas que des nouveaux visages, il y a une nouvelle philosophie. Ce n’est plus un training staff mais un staff de ‘Performance Athlétique’.

Maintenant, ils ont un vice-président chargé de la santé et de la performance des joueurs, qui supervise le tout. […] Beaucoup de médecins ont été ajoutés au nouveau staff, à tous les niveaux, avec de la spécialisation. Je pense que c’est une bonne chose.”

– Doug Branson (journaliste qui couvre les Hornets)

Comme Stephen Curry à Oakland il y a une dizaine d’années, LaMelo Ball est désormais entouré par un nouveau staff. Et comme Steph, cela pourrait lui permettre de mettre ses problèmes de chevilles derrière lui en adaptant certaines méthodes d’entraînement. Si chaque cas est évidemment différent, les Warriors avaient réussi à soigner Curry en renforçant notamment la ceinture abdominale et ses hanches, tout en travaillant l’équilibre pour enlever un maximum de pression sur les chevilles. De quoi s’en inspirer.

Est-ce que tous ces éléments aideront LaMelo Ball à éviter la case infirmerie ? L’avenir nous le dira. Ce qui est certain, c’est que c’est une étape obligatoire pour que les Hornets redeviennent une équipe un minimum excitante.

LaMelo, le difference-maker

Avec un contrat qui pèse plus de 200 millions de dollars, LaMelo Ball et les Hornets ont le devoir de tout faire pour que le meneur soit sur le terrain au maximum. Pour la franchise, pour le joueur, pour les fans. Parce qu’il représente le premier pilier du projet.

Pas besoin d’être un génie du basket pour comprendre qu’une équipe est généralement moins bonne quand son meilleur joueur n’est pas sur le terrain. Mais dans le cas de LaMelo Ball à Charlotte, c’est particulièrement flagrant. Depuis l’arrivée de LaMelo à travers le 3e choix de la Draft 2020, les Frelons affichent un bilan de 82 victoires pour 102 défaites en quatre saisons avec Ball sur le terrain. Un bilan loin d’être exceptionnel mais pas non plus catastrophique, surtout qu’il y a eu deux qualifications au play-in tournament en prime (en 2021 et 2022, les deux première saisons de Ball). Quand on retire le jeune All-Star de l’équation ? 42 victoires – 92 défaites.

Les résultats parlent d’eux-mêmes mais l’impact de LaMelo Ball ne se mesure pas uniquement en chiffres. Avec son talent et sa personnalité, LaMelo apporte excitation, buzz et show à une équipe des Hornets qui devient tout de suite plus excitante dès qu’il est sur le parquet. Vous vous souvenez quand Charlotte était l’une des équipes “League Pass” de la NBA ? C’était il y a à peine deux ans, quand Ball avait réalisé sa seule et unique campagne All-Star.

“Il sera notre meilleur joueur, et si on veut être bons, il devra être bon, être disponible, être un gars qui montre la voie et que ses coéquipiers peuvent suivre.” – Grant Williams (Charlotte Observer)

Si certains aiment pointer du doigt des signes d’immaturité ou sa tendance à prendre trop de tirs à 3-points, il ne fait aucun doute que LaMelo Ball est le genre de joueur qui dynamise une équipe et offre des opportunités de briller à ses coéquipiers. Surtout si ses coéquipiers sont talentueux.

De la pépite Brandon Miller à Miles Bridges en passant par Mark Williams et quelques autres, il y a de la jeunesse et du talent à Charlotte. Il existe un monde dans lequel les Hornets redeviennent une équipe excitante avec LaMelo à la baguette, une équipe qui pourrait même se battre pour une place au play-in tournament à l’Est si les planètes s’alignent un tant soit peu. L’ajout de quelques vétérans (genre Taj Gibson) pourrait aussi aider les Frelons à voler droit, ce qui n’est pas du luxe quand on connaît l’historique récent de la franchise de Charlotte.

"Ball on a string!"

LaMelo's last 4 games:
28 PTS, 12 REB, 10 AST
30 PTS, 15 AST, 6 3PT
18 PTS, 12 AST, 9 REB
24 PTS, 10 AST, 9 REB pic.twitter.com/L2bq7R62g3

— Ballislife.com (@Ballislife) February 16, 2023

Cela fait huit ans que les Hornets n’ont pas goûté à la postseason (record NBA en cours). Et la franchise reste sur sa pire campagne (21 victoires – 61 défaites) depuis 2013, quand on parlait encore des… Bobcats. Les Frelons partent donc de loin et la frustration est grande à Queen City, mais il y a aussi des raisons d’avoir de l’espoir.

Des espoirs qui – vous l’avez compris – reposent sur les épaules chevilles de LaMelo Ball.


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