Les Spurs de Victor Wembanyama peuvent-ils se mêler à la course au play-in tournament ?

Le 23 sept. 2024 à 15:16 par Nicolas Meichel

Gregg Popovich Victor Wembanyama Spurs 8 mai 2024
Source image : YouTube

Après une saison à seulement 22 victoires malgré l’arrivée du phénomène Victor Wembanyama, la franchise de San Antonio est en quête de respectabilité et a recruté en ce sens. Avec l’arrivée de Chris Paul et Harrison Barnes, la présence de l’éternel Gregg Popovich et la progression attendue de Wemby, les Spurs peuvent-ils croire au play-in tournament ?

Des raisons d’y croire…

Tout le monde ou presque estime que les Spurs seront bien plus compétitifs cette saison que par rapport à l’an passé. Avec 22 victoires la saison dernière, vous nous direz que c’est pas très dur mais San Antonio semble avoir les moyens de réaliser un vrai bond en avant en 2024-25.

Première raison d’être optimiste : Victor Wembanyama évidemment. Auteur d’une saison rookie all-time, Wemby pourrait monter très haut individuellement lors de sa campagne sophomore. All-Star ? Nomination All-NBA ? Défenseur de l’Année ? Tout cela semble réaliste pour le phénomène français, qui a pris l’habitude de répondre voire même de dépasser les énormes attentes placées en lui. La progression attendue de Victor associée à sa capacité de sublimer son équipe dans les différents secteurs du jeu va booster les Spurs cette saison.

Autre raison d’y croire : un meilleur supporting cast pour Wemby. La jeunesse du groupe texan a montré ses difficultés l’an passé et il a fallu de longues semaines avant de voir quelque chose d’un minimum cohérent autour de Victor. L’arrivée de Chris Paul, qui connaît le métier de meneur comme sa poche, va apporter expérience et leadership. S’il est loin de son top niveau, CP3 se montrera précieux pour le développement de Wembanyama mais aussi pour l’ensemble du groupe. Le recrutement d’Harrison Barnes va dans le même sens, lui qui a 12 saisons derrière lui et un titre de champion NBA sur le CV. Le duo devrait élever automatiquement le niveau global des Spurs, notamment dans les fins de match serrées.

Welcome to the San Antonio Spurs, Harrison Barnes! pic.twitter.com/RBOrgSRhLU

— PJ Hoops (@RealPjHoops) July 7, 2024

Gregg Popovich, qui a tenté pas mal d’expériences (parfois loufoques) l’an passé, aura pour mission de continuer à développer les jeunes (notamment Devin Vassell, Jeremy Sochan, et le nouveau venu Stephon Castle), mettre Wemby dans les meilleures conditions, tout en utilisant ses nouveaux vétérans pour trouver le meilleur équilibre collectif possible. Pop reste évidemment une référence du coaching malgré les dernières saisons très difficiles de San Antonio. À lui de ressortir sa baguette magique.

… mais une concurrence folle à l’Ouest

La Conférence Ouest est composée de 15 équipes. Sur ces 15 équipes, excepté les Spurs, 12 ont clairement pour objectif de se qualifier au minimum pour le play-in tournament et si possible pour les Playoffs. Petit résumé des forces en présence :

  • Thunder : 1er de l’Ouest l’an passé, et favori pour terminer à nouveau en tête ;
  • Nuggets : champions NBA 2023, possèdent le meilleur joueur du monde (Nikola Jokic) ;
  • Wolves : meilleure défense NBA, en finale de conférence l’an passé pour la première fois depuis 2004 ;
  • Mavericks : finalistes NBA l’an dernier, possèdent Luka Doncic ;
  • Suns : un Big Three Durant – Booker – Beal, un nouveau coach, enfin un meneur ;
  • Lakers : LeBron James + Anthony Davis, 47 victoires l’an dernier ;
  • Clippers : perte de Paul George certes, mais équipe qui devrait rester compétitive ;
  • Pelicans : un équilibre à trouver mais énormément de talent ;
  • Kings : deux saisons positives de suite, arrivée de DeRozan aux côtés de Fox – Sabonis ;
  • Warriors : Stephen Curry est toujours là, Draymond Green aussi, et meilleur supporting cast ;
  • Grizzlies : retour de Ja Morant, revanchards après une saison plombée par les blessures ;
  • Rockets : +19 victoires l’an dernier sous Ime Udoka, 41 au total, bon mix entre jeunesse et expérience.

Voilà le type de concurrence que les Spurs doivent affronter s’ils veulent se mêler à la course au play-in tournament et potentiellement arracher une dixième place à l’Ouest. Dans le lot, aucune des équipes citées – à part peut-être les Clippers sans PG – ne semble vraiment plus faible que l’an passé. C’est même l’inverse.

Le Thunder a frappé fort en ajoutant Alex Caruso et Isaiah Hartenstein à son superbe noyau. Les Suns devraient montrer plus de cohérence sous Mike Budenholzer et avec de vrais meneurs dans l’effectif (Tyus Jones, Monte Morris). Les Kings ont recruté DeMar DeRozan. Les Grizzlies vont retrouver Ja Morant et toute la clique. Les Warriors ont réalisé une intersaison plutôt intéressante malgré la perte de Klay Thompson et ont des jeunes qui poussent (Jonathan Kuminga, Brandin Podziemski). Denver, Minnesota et Dallas restent des contenders et n’iront nulle part. Les Lakers ont toujours LeBron et AD. Les Pels ont recruté Dejounte Murray pour renforcer l’un des effectifs les plus talentueux de la NBA. Et les Rockets ont enfin vu leur projet décoller.

Vous l’avez compris, le défi est immense pour San Antonio.

Notre prono pour les Spurs en 2024-25

Alors bien sûr, nombreuses des équipes citées juste au-dessus ont des automatismes à travailler, un équilibre à trouver ou à retrouver, et des doutes à dissiper. On sait aussi qu’énormément de choses peuvent arriver durant une saison régulière – surtout au niveau des blessures – et que cela peut ouvrir la porte à une équipe en embuscade. Mais on a quand même l’impression qu’il faudra un gros alignement de planètes pour que les Spurs puissent prétendre au Top 10 de l’Ouest dès cette saison.

San Antonio va forcément gagner plus de matchs, mais sans doute pas assez pour titiller des équipes qui visent très clairement la postseason dans la Conférence Ouest. Juste pour rappel, la saison dernière, Houston a ajouté des vétérans à un jeune groupe talentueux mais trop tendre pour finalement remporter 19 matchs de plus. Même cela n’a pas suffi pour atteindre le play-in. Avec 41 victoires, les Rockets ont terminé 11e avec un retard de cinq matchs sur les Warriors (10e).

Tout ça pour dire que San Antonio a toujours un long, long chemin à parcourir pour retrouver le goût de la postseason.

Le prono : 35 victoires – 13e à l’Ouest


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