JO Paris 2024 : le médaillé olympique Joan-Benjamin Gaba raconté par ses proches

Le 29 juil. 2024 à 22:31 par Robin Wolff

Joan-Benjamin Gaba JO 29 juillet 2024
Source image : Eurosport

Joan-Benjamin Gaba vient de réaliser un exploit authentique en décrochant la deuxième médaille d’argent pour le judo Français lors de ces Jeux olympiques de Paris 2024. Pas forcément attendu au départ de la journée, le 35e mondial a déjoué les pronostics pour devenir vice-champion olympique !

Note du rédacteur : il y a souvent un athlète des Jeux olympiques que l’on suit plus que les autres que ce soit par pur “supporterisme” ou d’autres raisons. Mon sportif “à moi” à Paris, c’était Joan-Benjamin Gaba, tout simplement parce que… je le connais. J’étais avec lui au lycée Jean-Pierre Vernant de Sèvres entre 2016 et 2018. Une connaissance sympathique, tout au plus, je ne vais pas m’inventer d’amitié, mais j’ai pu profiter de ma position privilégiée pour joindre certains de ses proches qui m’ont raconté le judoka Français et son évolution !

“J’ai jamais autant rigolé avec quelqu’un, il était aimé de tous sauf des profs, même s’ils le trouvaient attachant (rires)” : comme tous les autres, Thibault R, camarade de classe de Joan-Benjamin Gaba pendant trois ans, le décrit comme une boule (musclée) de joie et d’enthousiasme. Un boute-en-train solaire n’hésitant pas à partir en courant après une vanne ou une taquinerie alors que, vous le comprenez bien, il n’avait aucun besoin de fuir. Antoine C., ami de l’époque lycée parle d”un “farceur, qui ne s’arrêtait jamais, et était déjà doté d’un bon gabarit”, mais sans aucun problème avec l’autodérision.

Ses facultés de judokas étaient déjà connues, mais chacun savait qu’ils ne les utiliserait pas contre eux. Ainsi, ils n’hésitaient pas à le taquiner, voire à se tester physiquement contre lui, toujours dans la bonne humeur. “Son crâne fumait régulièrement” et Lucas D. affirme qu’il l’a déjà tenu sous son coude deux-trois fois tout en précisant “que s’il le voulait, il m’aurait découpé en pièces détachées.” Yanis G. confirme la supériorité physique de son ami de longue date : “j’ai vu des gens essayer de le prendre au corps à corps les uns après les autres et il gagnait cinq fois d’affilée, c’était impossible de le mettre au sol.”

VICE-CHAMPION OLYMPIQUE 🥈

Il a été grand aujourd’hui, TRÈS GRAND : Joan-Benjamin Gaba monte sur la deuxième marche du podium olympique ✨#AllezLesBleus #Paris2024 pic.twitter.com/eYo3xZAoQs

— Equipe France (@EquipeFRA) July 29, 2024

Le judo, il l’a commencé dans sa ville, Sèvres et dans un gymnase, les Cents Gardes, qui lui a rapidement appartenu. Vincent Y. a commencé à pratiquer l’art martial deux ans avant Joan-Benjamin et pourtant il affirme ne l’avoir battu qu’une seule fois : “il brûlait les étapes à une vitesse extraordinaire, passait de ceinture en ceinture.” En fin d’entraînement, le professeur, Martial, appelait deux élèves pour organiser un combat devant tous les autres. “C’était le dernier que je voulais affronter, il était tellement rapide, imprévisible et solide sur les appuis qu’à tout moment une balayette pouvait partir. Il me faisait littéralement peur.”

Mais les tatamis ne sont pas la seule passion de Joan-Benjamin. L’adolescent était régulièrement au Stade des Fontaines pour jouer au basket-ball. Antoine C. a décrit son style de jeu : “il était petit et se faufilait, très dur à attraper. Il était déjà bien musculeux et parfois il en profitait pour faire des moves au poste et pour passer sous les gars pour finir au lay-up.” Une passion qu’il partage avec son frère qui jouait dans le club de la ville, le Val de Seine Basket.

🇫🇷 UN MONSTRE. JOAN-BENJAMIN GABA S’IMPOSE PAR IPPON ET VA EN FINALE OLYMPIQUE. (France 2) #Paris2024 pic.twitter.com/OGqa1LcQM7

— Mediavenir (@Mediavenir) July 29, 2024

“J’ai l’impression qu’il a mis un petit peu de temps à se trouver, qu’il se remettait parfois en question au lycée”, se rappelle Thibault R. Le judo l’a semble t-il aidé et des années plus tard il est médaillé olympique. Des victoires contre le numéro 2 mondial, contre le vice-champion olympique en titre aussi et désormais, “c’est la fierté communale” affirme Lucas D. en rigolant, malgré une défaite rageante en finale.


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