JO Paris 2024 : Team USA, une armada pour conserver son hégémonie olympique

Le 23 juil. 2024 à 10:17 par Alexandre Taupin

Team USA photo officielle Jeux Olympiques 9 juillet 2024
Source image : YouTube

De plus en plus contestée sur la scène internationale et privée de médailles aux deux derniers Mondiaux, Team USA reste la référence aux Jeux olympiques, où elle reste sur 4 médailles d’or consécutives. Pour conserver cette hégémonie, l’Oncle Sam n’a pas fait les choses à moitié cette année, envoyant un groupe considéré comme l’un des plus talentueux jamais assemblé par Team USA. De quoi verrouiller la médaille d’or une fois de plus ? 

Le passé aux JO et la dynamique du moment

Difficile d’oublier Team USA quand on parle du basket aux Jeux olympiques. Depuis la première compétition olympique de basket en 1936, les US ont décroché 30 médailles en.. 30 participations (25 en or, 2 en argent et 3 en bronze). Les années passent mais l’ogre est toujours américain sur la scène FIBA dès qu’on parle des JO.

Il convient comme souvent avec Team USA de quand même faire la différenciation entre l’équipe envoyée aux Jeux olympiques et celle envoyé aux Mondiaux. Les US restent en effet sur deux mauvaises performances sur la scène mondiale, mais c’est aussi dû au fait que nos amis américains préfèrent garder leur bulldozer pour les épreuves olympiques, réputées plus prestigieuses qu’une Coupe du Monde.

Voilà pourquoi des 12 joueurs qui ont joué la Coupe du Monde l’été passé, seuls deux sont encore dans le groupe pour ces JO à Paris…

L’écart entre Team USA et le reste du monde a bien diminué avec les années, et il est fini le temps où les US mettaient +50 à n’importe quelle équipe comme la Dream Team en 1992. Attention quand même, car même si le géant américain est blessé dans son orgueil, il s’est donné les moyens d’envoyer un sacré message à la concurrence avec une équipe qui n’a rien à envier aux plus beaux effectifs assemblés par l’Oncle Sam dans le passé.

Le roster

  • Stephen Curry
  • Jrue Holiday
  • Tyrese Haliburton
  • Devin Booker
  • Anthony Edwards
  • Derrick White
  • LeBron James
  • Jayson Tatum
  • Kevin Durant
  • Anthony Davis
  • Bam Adebayo
  • Joel Embiid

Difficile de vraiment trouver un point faible à ce groupe qui sort quasiment de 2K. Il n’y a pas un poste où Team USA n’est pas fournie, doublée et monstrueuse en terme de talent. Il y a des shooteurs, des profils défensifs, des qualités athlétiques, de l’expérience, et même désormais une raquette XXL avec les présences d’Anthony Davis, Bam Adebayo et la naturalisation de Joel Embiid. Pour aller avec tout ce beau petit monde, un staff de très grande qualité avec Steve Kerr, assisté d’Erik Spoelstra, Tyronn Lue et Jamahl Mosley. Si la mayonnaise prend à pleine puissance, on peut assister à un véritable massacre durant la quinzaine des JO.

Après, avoir un effectif cinq étoiles, c’est génial. Réussir à construire un collectif avec ce même effectif, c’est encore mieux. Le roster de Team USA a beau être monstrueux, il a le désavantage de ne pas avoir un gros vécu commun. Certes, certains partagent un même vestiaire au quotidien, les stars se retrouvent chaque année au All-Star Game et il leur arrive de s’entrainer ensemble l’été, mais disputer une compétition entière reste une autre étape. Il n’y aura qu’un ballon à se partager et beaucoup de joueurs de l’effectif sont habitués à être la première option en club. À Steve Kerr de faire en sorte de créer une hiérarchie claire dès le début pour que chacun brille dans son registre. Avec la présence de leaders comme LeBron James ou Steph Curry, on n’est pas trop inquiets pour l’alchimie du vestiaire.

Le joueur à suivre : Kevin Durant

Dur de ne garder qu’un nom car il y a plusieurs belles histoires à écrire cet été pour les membres de Team USA. On pense notamment à Stephen Curry qui peut décrocher sa première médaille olympique et accessoirement le dernier titre qui manque à sa carrière. LeBron James qui revient pour une 4ème participation aux JO sera évidemment au centre de l’attention. On a choisi Kevin Durant car il peut écrire l’histoire avec une 4ème médaille d’or olympique après 2012, 2016 et 2020. Il laisserait ainsi Carmelo Anthony à 3 ronds dorés et assoirait encore un peu plus son statut de meilleur joueur de l’histoire de Team USA, lui qui est déjà le meilleur scoreur all-time de sa sélection. Malgré tout, sa santé inquiète, lui qui n’a participé à aucun match de préparation…

La médaille d’or est-elle promise à Team USA ?

Si on reste sur la qualité de l’effectif et le talent assemblé, on se doit de répondre oui à cette question. Team USA a la meilleure équipe – et de loin – a les meilleurs talents – et de loin – et on aurait presque envie de dire que le meilleur ennemi des US, c’est probablement.. les US eux-mêmes. Entre l’alchimie et le collectif à construire et le risque (possible) de se voir trop beau et de prendre certains adversaires de haut, Team USA a son destin en main.

Si Steve Kerr trouve la bonne formule pour valoriser son armée de stars et que chacun tire dans la même direction, on voit mal qui pourrait stopper ce rouleau compresseur. Si par contre les Américains commencent à la jouer un peu trop facile et à enchainer les actions personnelles en mode show, ça sera sans doute une histoire différente. Le match contre le Soudan du Sud a notamment été une grosse piqûre de rappel. Normalement, l’effectif en place est suffisamment mature et expérimenté pour éviter toute sortie de route. L’or est la seule médaille espérée au pays, tout autre résultat sera vu comme un échec, et c’est bien logique vu les Avengers envoyés dans la capitale française.

Le programme complet

  • Serbie – Etats-Unis (28 juillet – 17h15)
  • Etats-Unis – Soudan du Sud (31 juillet – 21h)
  • Porto Rico – Etats-Unis (3 août – 17h15)

Plus aussi invincible sur la scène internationale, Team USA a envoyé une nouvelle Redeem Team pour envoyer un message à la concurrence et remettre le drapeau étoilé tout en haut du podium. L’effectif est monstrueux, les noms clinquants, mais c’est bien sur le terrain que l’Oncle Sam va devoir prouver sa domination.