Profil Draft NBA 2024 – Cody Williams : le frère de Jalen peut-il se faire un prénom ?

Le 05 juin 2024 à 13:59 par Nicolas Meichel

Profil Draft Cody Williams 4 juin 2024
Source image : Montage TrashTalk via YouTube

Des Williams en NBA, on en connaît des dizaines. Mais alors que Jalen Williams monte très sérieusement en puissance au Oklahoma City Thunder, son petit frangin Cody veut montrer qu’il a également tout ce qu’il faut pour devenir un joueur qui compte dans la Grande Ligue. 

Son profil en un coup d’œil :

  • Âge : 19 ans
  • Poste : ailier
  • Équipe : Colorado
  • Taille : 2m03
  • Poids : 86 kilos
  • Envergure : 2m15
  • Statistiques 2023-24 : 11,9 points à 55,2% au tir (41,5% à 3-points), 3 rebonds, 1,6 passe et 0,7 contre (28,1 minutes de moyenne en 24 matchs).
  • Comparaison NBA : Jaden McDaniels
  • Prévision TrashTalk : pick 7 à 10 à la Draft NBA 2024

Son parcours

Quand vous avez un frérot qui brille en NBA et qui connaît une belle ascension, les comparaisons sont inévitables. Encore plus quand vous évoluez à un poste similaire et que vous possédez le potentiel pour devenir tout aussi bon. Mais contrairement à Jalen qui est souvent passé sous les radars avant d’exploser au plus haut niveau, Cody Williams a déjà beaucoup fait parler de lui.

Recrue cinq étoiles après un joli passage au lycée Perry en Arizona (deux titres de champion d’État, Premier Region Player of the Year), Cody a été sélectionné pour le McDonald’s All-American Game, le Jordan Brand Classic et le Nike Hoop Summit en 2023 (trois matchs rassemblant les meilleurs lycéens américains). De quoi attirer les convoitises de plusieurs grandes universités comme UCLA et Arizona, mais c’est du côté de Colorado que Williams a réalisé sa seule année NCAA.

🚨 5 ⭐️ 2023 G/F Cody Williams has committed to Colorado‼️

Williams becomes one of the highest ranked recruits in @CUBuffsMBB history!

Cody is the younger brother of Jalen Williams ( @JdubPSCEO ) of the OKC Thunder! ⚡️ pic.twitter.com/O5HrREdkfT

— BallerTV (@BallerTV) November 9, 2022

Sous les ordres du coach Tad Boyle, qu’il a notamment côtoyé avec Team USA lors du Mondial U19 en 2023, Cody Williams a plutôt brillé pour ses débuts en NCAA, lui qui a été sélectionné dans la Pac-12 All-Freshman Team (meilleure équipe des joueurs de première année). Son ascension a néanmoins été perturbée par plusieurs bobos (cheville, poignet…, 13 matchs manqués en tout) qui l’ont empêché d’évoluer à son meilleur niveau lors de la March Madness.

Sa cote a légèrement été affectée, mais son profil et son potentiel continuent de séduire les scouts NBA.

Ses points forts

  • Profil de l’ailier moderne en NBA
  • Polyvalence défensive
  • Drive et finition
  • Potentiel de shooteur et playmaker

Dans la NBA actuelle, les ailiers qui sont grands, longs, avec une belle envergure et qui ont du ballon sont très recherchés. Cody Williams possède ce type de profil avec ses 2m03 et son envergure de 2m15. Un profil qui l’aide avant tout sur le plan défensif. Grâce à sa taille, sa longueur de bras et sa mobilité, Cody a rendu la vie difficile à plus d’un adversaire, que ce soit des guards ou des ailiers. Il peut aussi se montrer redoutable sur les close-outs et les lignes de passes, tout en fermant l’accès au panier. Bref, c’est un joueur capable de vraiment être impactant dans sa propre moitié de terrain.

Cody Williams is one of the best defenders in this class, bringing high intensity versus the best scorer Colorado faced most nights, where his size and 7'1 wingspan are difficult to deal with. He scored efficiently this season, showing strong basketball instincts and versatility https://t.co/q3gXImI9fV pic.twitter.com/Ab2o8aFsB2

— Jonathan Givony (@DraftExpress) April 22, 2024

Offensivement, Cody Williams aime poser le ballon pour attaquer le panier ou au moins se rapprocher de la raquette. S’il est encore un peu frêle et qu’il peut se faire bouger dans ses pénétrations, Williams parvient à trouver ses spots autour de la peinture, lui qui possède des qualités intéressantes de finition (floater, runner, lay-up avec les deux mains…). Le frère de Jalen s’illustre également dans le jeu en transition. Il va vite et peut sanctionner les pertes de balle adverses. Sans ballon, il a aussi montré des choses intéressantes à travers ses démarquages. Enfin, on note ses 41,5% de réussite à 3-points, mais c’était sur un volume très limité (1,7 tentative par match).

Pour terminer, sachez qu’il y a aussi un potentiel de playmaker à développer chez Cody Williams. Il sent plutôt bien le jeu et aime faire jouer ses coéquipiers quand l’occasion se présente. Chez les Buffaloes du Colorado, il avait reçu quelques responsabilités en ce sens et a montré un aperçu intéressant.

Ses points faibles

  • Manque de coffre
  • Création pour lui-même, handle
  • Explosivité limitée

Si Cody Williams est allé à l’université de Colorado, c’est notamment parce qu’il jugeait que c’était le meilleur endroit pour se développer sur le plan physique. Il sait que c’est indispensable à sa réussite. Certes il a la taille et l’envergure, mais Cody ne fait “que” 86 kilos tout mouillé à l’heure de ces lignes, et cela pourrait bien lui jouer des tours en NBA, au moins à ses débuts.

En effet, Williams risque de se faire bouger par les ailiers/extérieurs (ne parlons même pas des intérieurs) au plus haut niveau, réduisant ainsi son impact défensif et sa polyvalence globale dans sa moitié de terrain. Sans compter qu’il se fera probablement dominé au rebond. Et offensivement, Cody aura probablement aussi plus de mal à trouver ses spots, ce qui va faire baisser son efficacité offensive. Surtout qu’il reste pour l’instant assez limité en matière de création offensive (jeu mi-distance, scoreur one-on-one…) et que son handle a besoin d’être travaillé.

Grand mais pas l’athlète le plus explosif, long mais un peu frêle sur le plan physique, et devant progresser sur le plan technique, Cody Williams a du chemin à parcourir pour devenir cet ailier two-way/all-around qu’il pense pouvoir être.

Ce qui va faire la différence

  • Son adresse à 3-points, réelle ou fake ?

Cody Williams a rentré plus de 41% de ses shoots à 3-points lors de sa seule saison NCAA. Un chiffre encourageant, mais à relativiser. Il n’a tenté que 41 tirs derrière l’arc en 24 matchs, c’était à distance universitaire, et c’était presque exclusivement du catch-and-shoot. Tout ça pour dire que l’échantillon est trop faible pour pouvoir qualifier Cody Williams de “bon shooteur”. De plus, Cody s’est montré plutôt irrégulier dans les exercices de shoot au NBA Draft Combine.

Si Cody Williams veut devenir un ailier vraiment complet en NBA, cela passera par un tir extérieur. Le développement de son shoot peut faire de lui au minimum un ailier 3&D, ce qui est déjà très bien au plus haut niveau. Ensuite, ce sera aussi à lui de développer plus globalement son répertoire offensif et son potentiel de playmaker pour maximiser son talent.

Projection NBA

Les projections concernant Cody Williams varient pas mal. Il y a ceux qui voient en lui le profil/potentiel type de l’ailier NBA moderne et qui sont prêts à l’imaginer dans le haut de la Draft. Il y en a d’autres qui le considèrent comme un prospect encore trop brut (physiquement et offensivement) qui aura besoin de temps pour vraiment peser en NBA. Top 5 ? Top 10 ? Fin de Loterie ? Cody Williams semble pouvoir partir à tout moment, mais il fait clairement partie des prospects les plus intrigants de la prochaine Draft NBA.

  • ESPN l’annonce en 14è position (Portland Trail Blazers).
  • Bleacher Report l’annonce en 5è position (Detroit Pistons).
  • CBS Sports l’annonce en 7è position (Portland Trail Blazers)
  • The Ringer l’annonce en 10è position (Utah Jazz).

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