NBA Awards : l’avis de la rédaction pour le trophée de MIP

Le 23 avr. 2024 à 11:55 par Giovanni Marriette

MIP 22 avril 2024
Source image : NBAPR

Ce soir à 1h du matin sera désigné le MIP de cette saison 2023-24 en NBA, le joueur ayant le plus progressé selon les journalistes interrogés. Trois joueurs sont en lice, Tyrese Maxey, Coby White et Alperen Sengun, trois dossier bétons mais un seul qui sortira du lot. On vous donne notre avis, rédacteur par rédacteur, et on veut bien le vôtre aussi en commentaires !

Giovanni

Puisque la loi américaine le permet (contrairement à faire dormir des ânes dans des baignoires en Arizona), je vais donc voter Alperen Sengun. En effet, malgré un total de 63 matchs joués, soit deux de moins que ce qui permettait, à la base, de prétendre à un trophée individuel, le pivot des Rockets est finalement éligible grâce à un calcul d’apothicaire figurant en lettres minuscules au bas du contrat. Parfait ça m’arrange. Tyrese Maxey a évidemment gonflé sa prod au point d’être devenu un All-Star, et on a vu encore hier soir (35 points) qu’il avait passé un cap… mais il y a pour moi une sorte de logique, d’attendu, qui me freine un peu dans ce dossier. Coby White a explosé également mais c’est selon moi plus… sa saison dernière qui était catastrophique, ce qui m’amène à filer mon vote à ce bon vieux Alperen. Devenu la pièce centrale des Rockets alors que le projet pullule de jeunes joueurs qui ne demandent qu’à l’être à sa place; Sengun a mis tout le monde d’accord au point d’être très souvent comparé à Nikola Jokic, au point de porter les Rockets à un bilan pas honteux du tout. Les stats sont là, le côté “inattendu” également, en tout cas plus que Tyrese Maxey, et tout ça me pousse à favoriser le dossier Sengun, et à me rappeler en tant que fan des Spurs que ma franchise a récemment drafté Josh Primo à sa place. Imaginez un frontcourt Wemby / Sengun, na j’déconne, mais imaginez quand même. Alperen Sengun.

Nico M

C’est quoi vraiment un MIP ? Comment mesurer réellement une progression ? Peut-on donner un MIP à un jeune joueur censé progresser ? Ces questions reviennent chaque année, et chacun peut avoir des réponses différentes. Pour moi, un MIP est un joueur qui a (évidemment) franchi un cap autant statistiquement que sur le plan de jeu, mais dont la progression se ressent également sur l’équipe. Cette année, Alperen Sengun coche toutes les cases. Il est passé de 15 points, 9 rebonds et 4 passes de moyenne à 21 points, 9 rebonds et 5 assists, en seulement trois minutes de plus sur le terrain. Le pivot turc s’est imposé comme la pièce centrale des Rockets (désolé Jalen Green), le joueur sur lequel le nouveau projet des Fusées se construit. Cela s’est vu offensivement, mais Sengun a aussi pris du galon en défense avec l’arrivée du nouveau coach Ime Udoka. Pour couronner le tout, les Rockets sont passés d’une équipe moribonde à une équipe passée pas très loin du Play-in Tournament (41 victoires, bilan à l’équilibre, +19 par rapport à la saison précédente). Certes le changement de coach et l’arrivée de plusieurs vétérans ont beaucoup aidé, mais la progression de Sengun est aussi l’une des raisons principales de cette ascension. Le MIP, c’est lui. Alperen Sengun.

Nico V

Contrairement à d’autres types de raisonnements ici, je ne suis pas d’accord avec le fait que le MIP doive se pencher uniquement sur des joueurs qui ont conservé le même statut. Le propre de la progression est d’acquérir quelque chose, et de prouver que l’on est capable de le conserver. Et c’est exactement ce qu’a fait Tyrese Maxey cette saison. Un rôle de patron quand Joel Embiid s’est blessé, des grosses perfs de star derrière le MVP en titre. Pour moi, c’est un sans faute et ses concurrents sont loin derrière lui. Tyrese Maxey.

Robin

Je n’aime pas ce trophée ou du moins ses critères de sélection. Un joueur qui est sur une courbe de progression normale et à qui on dégage d’un coup plus de responsabilités ne devrait pas, selon moi, être prétendant. J’adore Tyrese Maxey, vraiment, et il a su assumer son nouveau statut après le départ de James Harden en devenant, logiquement, All-Star et en devenant un excellent playmaker. Mais ses pourcentages sont moins bons que la saison passée et sa défense ne s’est pas grandement améliorée. Moi, ceux que j’aime récompenser avec ce trophée, c’est ceux que l’on attendait pas, ceux qu’on a pas vu venir. Et Coby White, il y a un an, passait sous les 10 points de moyenne pour la première fois de sa carrière. Son horizon en NBA s’assombrissait. En début de saison, beaucoup de fans des Bulls voulaient que Jevon Carter soit titulaire à la mène. Désormais, l’ancien de North Carolina est un joueur à 19 points de moyenne avec les meilleurs pourcentages de sa carrière, un distributeur bien plus correct qu’avant et même un défenseur plus régulier et intelligent. Je suis fan des Bulls, c’est vrai, mais ça ne joue vraiment pas dans ma décision, ce sont mes critères de sélection pour ce trophée qui font que je vote pour Coby White.

Céleste

Je pourrais créer un lobby pour faire en sorte que Tyrese Maxey le gagne celui-là, tant j’ai de l’affection pour la bécane de la Pennsylvanie. Quasiment titulaire au All-Star Game, joueur de la semaine, prouvant qu’il a le niveau d’une 2è option dans une équipe Top 5 de la ligue avant que Joel ne se blesse, le très souriant meneur de Philly a intégré le top 20 des passeurs et a fini à un cheveu du Top 10 au scoring, alors qu’il avait tout juste 20 points et 3,5 passes en 2023. Encore plus de 3-points que l’année dernière, de meilleurs pourcentages aux lancers en en tentant bien plus, il s’est de plus révélé par moments pénible à avoir sur le dos en défense. La stat qui tue dans le dossier Maxey ? Il est l’un des quatre ou cinq joueurs qui ont le plus la balle en main dans la ligue, pourtant, il n’a que 1,7 ballon perdu par match. Absolument brillant de maturité et de gestion pour un joueur de 23 ans. Cela dit, j’ai malheureusement l’intuition que Coby White va le surclasser d’une courte tête aux votes. Ne vous méprenez pas à penser que je ne considère pas le dossier Coby comme extrêmement sérieux. Presque deux fois plus de points que l’année passée, presque deux fois plus d’assists, treize minutes supplémentaires tous les soirs et un statut de titulaire verrouillé. Même les pourcentages aux tirs ont progressé malgré tout ça. Je pense que Tyrese mérite plus, mais en ne prenant pas en compte le statut et le niveau de l’équipe dans laquelle ils évoluent, les critères correspondent plus à Coby. Vote de l’instinct, Coby White, vote du coeur, Tyrese Maxey.

Julien

Pour moi, le débat n’a pas lieu d’être. Tyrese Maxey a fait une meilleure saison qu’Alperen Sengun, qui a lui-même fait une meilleure saison que Coby White. Sans contestation possible. Mais ce n’est absolument pas le critère ici. Pour le trophée de “Most Improved”, je suis contre la tendance récente de récompenser une jeune star à haut potentiel, à l’image de Ja Morant récemment. Je n’ai absolument rien ni contre lui, ni contre Maxey, mais j’estime qu’un jump de 20 à 25 points par match est moins impressionnant s’il est dans la lignée de la progression d’un joueur. Quand un role player que tout le monde ignorait se transforme subitement en petite star, je trouve que la récompense prend tout son sens. Et c’est exactement le cas pour White cette saison. De joueur de banc négligeable aux yeux de tous (9 points, 3 rebonds, 3 passes), il est devenu un des cadres des Bulls en doublant presque ses statistiques (19 points, 4,5 rebonds et 5 passes, avec une adresse qui progresse partout). Le MIP dans une ligue, c’est celui qui parvient à devenir meilleur contre toutes les attentes, qui prouve qu’une trajectoire de carrière peut être bousculée du tout au tout à force de travail. Sengun comme Maxey partagent ce point commun que les fans attendaient une belle progression de leur part. Mais pour le meneur des Bulls, loin de là. Tout le monde s’en fichait. Alors le MIP cette saison, c’est Coby White.

Alex T

De manière assez amusante, j’avais voté pour Tyrese Maxey en début de saison dans mon bracket. Le meneur de Philly n’a pas déçu, allant chercher une première étoile de All-Star méritée. Pour autant, aujourd’hui, j’ai bien envie de voter pour Alperen Sengun. Le Turc est, pour moi, celui qui a véritablement le plus passé un cap d’une saison à l’autre, en termes de chiffres mais aussi de statut. Est-ce qu’on s’attendait à un Maxey aussi fort ? Peut-être pas mais le départ de James Harden lui donnait les clefs donc pourquoi pas. Mais ce qu’a fait le pivot des Rockets en termes de progression, c’est à couper le souffle. On le comparait à un baby Jokic mais en fait il y va tout droit et il n’a que 21 piges. Le ciel est la limite pour Alpy et j’ai juste hâte de le voir l’an prochain aller chercher son étoile de All-Star. Alperen Sengun.

Clément

Difficile de départager ces trois joueurs aux progrès certains mais qui ont connu des fortunes diverses collectivement parlant. J’aime beaucoup ce qu’a proposé Coby White avec les Bulls, faisant tout pour combler les absences à Chicago bien qu’ayant carte blanche pour se mettre en mode arrosoir automatique. Alperen Sengun a pris le jeu des Rockets à son compte avant de se blesser mais les Texans ont ensuite très bien tourné sans lui, au point de gagner onze matchs de suite, et Tyrese Maxey n’a pas eu peur de la lumière qui s’est posée sur lui après le départ de James Harden, et a pris une autre dimension à Philly. A ce petit jeu là, je préfère mentionner quelqu’un qui a eu de la réussite collective, mais qui a aussi obtenu sa première étoile cette saison. Alors chapeau Tyrese Maxey pour cette saison et ce trophée, le Barbu n’est plus qu’un vilain souvenir chez les Sixers. Tyrese Maxey.


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