LeBron James : zoom sur les évolutions techniques expliquant l’amélioration de son shoot
Le 10 avr. 2024 à 18:18 par Robin Wolff
LeBron James tourne à 41,2% à 3-points cette saison contre 34,8% de moyenne en carrière. Une adresse record pour le King expliquée notamment par des changements techniques précis, mis en place lors de sessions d’entraînements dédiées. À 39 ans, l’ailier des Lakers prouve encore qu’il n’y a pas d’âge pour progresser.
Si vous vous êtes déjà amusés à imiter le tir de LeBron James, il y a de fortes chances que vous vous soyez penchés sur votre gauche au point de vous déséquilibrer. Lui parvenait à compenser grâce à un gainage exceptionnel et un toucher parmi les meilleurs de cette belle planète bleue. Mais tout de même, il semble que cette inclinaison ait pu jouer sur ses pourcentages.
Depuis le début de sa saison, LeBron James règle la mire comme jamais auparavant. Plus de 41% de moyenne (sur plus de cinq tentatives par match), c’est une première pour un joueur qui dispute pourtant son 21e exercice dans le Grande Ligue. Et selon Second Spectrum Tracking (via ESPN), l’orientation de ses épaules sur ses tirs a changé de 7° cette année, allant de la gauche vers la droite. Ses hanches sont allées dans la même direction avec 6° d’évolution. Difficile de ne pas y voir une relation de cause à effet.
Autre changement souligné par ESPN : la vitesse de son tir, notamment en catch-and-shoot. Sur ce geste, toujours selon Second Spectrum Tracking, le ballon part de ses mains 0,18 seconde plus rapidement que la saison dernière. Il avait d’ailleurs le tir le plus lent de la NBA sur ce type de 3-points en 2022-23.
Lorsque l’analyste Doris Burke lui avait demandé si ces changements étaient voulus, LeBron James a répondu :
“Bien sûr que c’est fait exprès, j’essaie vraiment d’avoir mon épaule droite et mon bras droit alignés avec le panier.”
L’enfant d’Akron explique aussi ces changements par l’amélioration de sa condition physique :
“J’ai pu passer plus de temps sur le parquet lors des jours où nous ne jouons pas. Mon pied va beaucoup mieux. L’année dernière, je ne pouvais pas passer trop de temps à courir ou à faire des répétitions parce que je ne pouvais pas ancrer aussi fort mon pied au sol.”
Plus de travail et un meilleur physique. Une phrase normale pour un homme de 39 ans en somme. Une différence d’une saison à l’autre qui est notable puisqu’il ne tournait qu’à 32% de loin l’année dernière (pas mal plombée par les blessures), une amélioration gigantesque.
C’est bien là l’une des plus grandes forces de LeBron James : l’adaptation, que ce soit à son corps ou à son équipe. Il sait souvent la charge de travail qu’il est en mesure de s’imposer et comment il peut l’utiliser pour avoir un impact sur ses coéquipiers. Demandez-lui de jouer meneur de jeu, il deviendra meilleur passeur de la Ligue avec plus de 10 caviars par match, accordez-lui du répit avec son pied, il trouvera des solutions techniques pour améliorer son tir et augmenter sensiblement son pourcentage de réussite.
Si l’évolution de son shoot ne se reflète que trop peu dans les résultats de son équipe cette saison, il pourrait bien être un des éléments qui rendra les Lakers dangereux lors du Play-In la semaine prochaine. Probablement opposé dans un match à enjeu aux Splash Brothers de Golden State, il pourra souffler à l’oreille de Stephen Curry et Klay Thompson que cette saison, c’est bien lui qui a le meilleur pourcentage à 3-points des trois.
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Source texte : ESPN