Retour sur l’aventure d’Evan Fournier à New York : du rêve au cauchemar en passant par un record

Le 09 févr. 2024 à 15:42 par Robin Wolff

Evan Fournier Knicks 19 décembre 2022
Source image : YouTube

Lors de la Trade Deadline 2024, Evan Fournier a été libéré de sa prison très dorée en quittant enfin les Knicks pour les Pistons. L’occasion de faire un retour sur son aventure à New York, ville créatrice mais parfois briseuse de rêves.

Dans sa chanson la plus connue, Alicia Keys hurlait pour notre plus grand bonheur : “NEW YOOOOOOORK, CONCRETE JUNGLE WHERE DREAMS ARE MADE OF, THERE’S NOTHING YOU CAN’T DO, NOW YOU’RE IN NEW YOOOOOOORK.” Pour les moins à l’aise d’entre vous avec la langue de Shakespeare, la chanteuse affirme que la ville qui ne dort jamais est une fabrique à rêves et que rien n’y est impossible.

Pour Evan Fournier, une chose l’était pourtant devenue : jouer au basket-ball.

Lorsque le Français signait dans l’une des franchises les plus mythiques de NBA à l’été 2021, c’était avec des rêves plein la tête et l’envie de briller dans sa ville et sa salle préférée. Pour KnicksFanTV, il avait déclaré à l’époque :

“Jouer à New York est un rêve. J’ai toujours voulu être un Knick. Les fans français peuvent le confirmer, je le dis depuis longtemps. Donc maintenant, je veux rester le plus longtemps possible. À moi de bien jouer pour ça.”

Et les débuts vont lui donner raison.

Lors de son premier match sous le maillot de la Big Apple, Evan Fournier émerveille et se présente à son nouveau public de la meilleure des manières. 32 points à 13/25 au tir et une victoire face à son ancienne équipe de Boston dans un Madison Square Garden en fusion. Des Celtics qui deviendront son paillasson officiel au fil des rencontres puisque c’est aussi contre eux qu’il réalisera quelques mois plus tard le meilleur match de sa carrière : 41 points à 10/14 à longue distance.


Globalement, la première saison se passe plutôt bien pour le dégarni de Charenton. Si collectivement, la mayonnaise ne prend que peu à New York, Fournier est lui performant dans le rôle qui lui est attribué. Réduit à un simple catch and shooteur par Tom Thibodeau, il le fait au mieux de ses capacités et bat le record de 3-points inscrits en une saison par un joueur des Knicks avec 241 fléchettes de loin. 3 par match en moyenne avec 39% de réussite, des statistiques de sniper élite.

Mais rapidement, au cours de la saison 2022-23, l’ambiance va drastiquement changer. Evan Fournier commence la saison en tant que titulaire, mais ne garde ce rôle que pour 7 matchs. Après 19 rencontres, il est même sorti de la rotation par son entraîneur lui préférant des profils plus jeunes et meilleurs défenseurs, bien que le Français se donne également de ce côté du parquet. En plus d’un an, l’ancien du Magic ne jouera plus que 11 bouts de matchs pour les Knicks, faisant passer son aventure à New York du rêve d’enfant au cauchemar professionnel d’adulte.

Evan Fournier est un énorme compétiteur et ne pouvait que difficilement cacher sa frustration ces derniers temps. Néanmoins, il est resté un grand professionnel et a continué de s’entraîner d’arrache-pied. Toujours présent sur le banc et pour donner des conseils à ses jeunes coéquipiers, le numéro 13 part des Knicks avec une image positive dans le vestiaire.

Thank you, Evan. pic.twitter.com/HpwD3lBEjt

— NEW YORK KNICKS (@nyknicks) February 8, 2024

Pour pouvoir disputer les Jeux Olympiques de Paris avec la France, il fallait que sa situation change. Alors qu’importe le fait que Detroit ne soit pas très glamour cette saison, l’important pour lui est simplement de regagner le chemin des parquets et de se mettre en rythme pour la fin du mois de juillet.

Dans six mois, Evan Fournier sera probablement agent libre, à moins que les Pistons activent sa team option à plus de 19 millions de dollars pour la saison prochaine (peu probable). Ce sera alors l’occasion pour lui de se poser et de choisir la meilleure situation possible dans la Grande Ligue. En attendant, il va pouvoir encadrer des talents comme Cade Cunningham, Ausar Thompson et Jalen Duren tout en s’éclatant sur les ailes avec on l’espère, de nombreux tickets shoots.

La ville de Detroit et son équipe des Pistons sont à l’image d’Evan Fournier : en pleine reconstruction. C’est peut-être ce dont a besoin le Français après deux saisons et demie passées dans les lumières aveuglantes de Manhattan.

Source texte : Knicks Fan Tv


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