Les notes de Clippers – Grizzlies : encore une défaite de LA, quatre à la suite pour James Harden et les Voiliers
Le 13 nov. 2023 à 01:20 par Clément Hénot
On ne change pas une équipe qui gagne, on ne change pas des noteurs qui notent. Cette année encore, la Team Notes de la rédac de TrashTalk tentera de vous partager ses bulletins le plus souvent possible, principalement le dimanche soir pour accompagner le Sunday Night Live des copains de beIN Sports. Ce dimanche, on a eu les Grizzlies et leurs places à 4 dollars contre les Clippers, toujours bien gerbants le dimanche midi.
Quoi qu’il arrive, l’une des deux équipes allait devoir faire péter les Dolipranes en rentrant à la casbah. Soit les Grizzlies s’enfonçaient dans les profondeurs de la NBA, soit les Clippers envoyaient un quatre à la suite depuis l’arrivée de James Harden dans leurs rangs. Et c’est cette dernière option qui a eu lieu. Les Oursons ont pourtant bien commencé ce match en mettant une vitesse aux Voiliers, qui visiblement ont fait une soirée avec Trevor Philips avant de venir sur le parquet. Sauf qu’en deuxième mi-temps, Memphis a décidé de rappeler à tout le monde pourquoi certaines places au FedEx Forum ne coutent que 4 dollars et ont lâché pas mal de lest à leurs adversaires qui y ont cru et sont même repassés devant un court instant. Sauf que leurs dernières minutes sont à montrer dans tous les cercles de combats clandestins, tandis que les Grizz ont fait preuve d’un hustle inégalé dans ce match pour repartir avec la W. Mais trêve de plaisanteries (non), c’est l’heure de noter les protagonistes de ce match pas si dégueu que ça.
Les stats maison de ce match de catcheurs, c’est par là
# Los Angeles Clippers
Ivica Zubac (4) : on ne l’a pas trop vu aujourd’hui, mais vu le niveau affiché c’est normal. Quand les gens demandent s’il est bon, en général, la réponse qui revient le plus souvent est : “bah il est gentil quoi”.
Kawhi Leonard (4,5) : si à première vue, la feuille de stats de The Klaw peut paraître très garnie et bien chargée, au final ce n’est qu’un enchaînement plutôt indigeste d’actions réussies, mais surtout ratées de sa part. Beaucoup de choses dedans, mais pas tellement de saveurs, on aurait dit un tacos trois viandes.
Paul George (7) : de très loin le meilleur Clipper du match, c’est lui qui maintient les siens en vie grâce à des coups de chaud et des shoots parfois venus d’ailleurs. Il a fait des choses très sales à ses défenseurs. Quand on vous dit de vous méfier des types avec un prénom en guise de nom de famille.
James Harden (4) : son arrivée devait propulser les Clippers dans une nouvelle dimension, mais cette aventure commune débute plutôt au sixième sous-sol avec aujourd’hui un match encore plus crade que la Ligne 13 aux heures de pointes en pleine canicule. Son différentiel est de -28 lorsqu’il est sur le parquet, normalement, c’est plutôt un pourcentage de réduction pour le Black Friday ça.
Russell Westbrook (6) : pas non plus en reste pour épauler son coéquipier PG13, il n’a plus ses capacités d’antan mais reste un solide meneur d’hommes et l’a encore prouvé ce soir. Même si chaque tir de loin laisse croire à l’explosion d’une grenade, il est loin d’être le plus à blâmer pour cette défaite.
Norman Powell (6,5) : un gros coup de chaud de la part de Norman (pas) Normal qui a ramené ses potes dans le match. Irrésistible à trois points, mais dégueulasse aux lancers-francs, parce qu’après tout, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Moussa Diabaté (5) : déjà meilleur qu’Ivica Zubac, même si ce n’est pas le challenge le plus relevé de sa jeune carrière. Et ça fait Zubac cafew, cafew carnaval.
PJ Tucker (4,5) : toujours planqué dans les coins pour essayer de sanctionner. A l’époque où il était écolier, Pièce Jointe Tucker allait également se planquer au fond de la salle, à côté du radiateur, avec ses écouteurs dissimulés dans sa manche.
Terance Mann (5,5) : une belle entrée, qui a coïncidé avec un bon passage des siens lorsqu’il était sur le parquet. En attaque comme en défense, il a été très bon. Sanka t’es mort ? Yeah Mann.
# Memphis Grizzlies
Bismack Biyombo (6) : il est censé avoir des mains de Playmobil, mais face à Zubac il est passé pour un All-Star en puissance. Aussi très bon pour effectuer le sale boulot sous les panneaux sans jamais dire un seul mot plus haut que l’autre. Sit Down, Biyombo !
Jaren Jackson Jr. (3,5) : confier son attaque à Jaren Jackson Jr. revient à demander au gérant de kebab du coin de te préparer un plat gastronomique. Tu peux le tenter mais il y a peu de chances que ça aboutisse sur quelque chose de fructueux. A eu son traditionnel apport en défense, mais sans Ja, on en attend bien plus.
Desmond Bane (8) : Le vrai patron de l’attaque des Oursons, c’est lui ! Le nain bodybuildé a certes eu du déchet dans ses shoots, dont certains devraient aller à la Bane à ordures, mais il a été fatal en fin de match et ses coups ont été létaux. Hasbulla en débardeur, mais qui ne se fait pas porter comme un bébé.
Marcus Smart (7) : c’est aussi pour ce genre de matchs qu’il a été recruté par Memphis. De la défense bien hargneuse, quelques actions offensives grattées à la besogne, mais aussi cette sublime dernière passe pour David Roddy, où il se jette pour rattraper une balle presque perdue et la lever pour son coéquipier d’une manière encore non identifiée. Marcus Mustang.
Jacob Gilyard (5) : il était inconnu du grand public avant ce match, il l’est toujours après. Par contre, ne montrez surtout pas ce joueur à Erik Spoelstra, qui va en faire une affaire personnelle et le transformer en prime Allen Iverson en 6 mois.
Luke Kennard (6,5) : dès les premières minutes de cette rencontre, le canardeur en chef des Grizz, Lucky Luke a envoyé de la filoche plus vite que son ombre avec sa papatte gauche. C-c-c-comme un Kennard !
Santi Aldama (6) : également un bel apport offensif de la part de Santi Aldama, capable de transformer le ballon en or à un prix bon marché. Pourquoi payer plus cher si Midas peut le faire ?
Ziaire Williams (4) : 8 minutes assez insignifiantes. Put your hands up in Ziaire !.
John Konchar (5) : 4 minutes passées sur le parquet, soit aussi longtemps qu’un fut de Guinness dans un pub de Manchester un samedi soir.
David Roddy (6) : le très trapu David Roddy a scellé la victoire des siens sur une passe incongrue de Marcus Smart. Egalement un bel apport de la part du mètre cube qui progresse à vue d’œil et semble vouloir signer un beau chèque également. Roddy Ricch.
Voilà pour ce match des enfers pour lequel aucune des deux équipes ne devait perdre. Mais on n’est pas au foot ici alors il fallait bien un perdant, ce sont les Clippers et leur armada de stars qui repartent bredouilles, et restent dans leurs standards proctologiques du dimanche midi. A Memphis, on respire toujours avec une paille, mais au moins ça fait du bien au moral.