Coupe du Monde 2023 : la Serbie sans Nikola Jokic mais pas sans qualités

Le 22 août 2023 à 15:47 par Edgar Courtine

Serbie CDM 25 juillet 2023

La Serbie se présente dans cette Coupe du Monde 2023 sans sa superstar Nikola Jokic, qui mate tranquillement des courses de canassons au pays. Le roster serbe reste néanmoins étoffé et aura une belle carte à jouer dans une poule plus qu’abordable (Soudan du Sud, Chine et Porto Rico). Présentation. 

Le background international

Le poids historique de la Serbie (ex Yougoslavie) est à peu près aussi lourd que James Harden en retour de vacances. Huit titres européens (1973, 1975, 1977, 1989, 1991, 1995, 1997 et 2001), cinq titres mondiaux (1970, 1978, 1990, 1998 et 2002) et un titre olympique en 80. En gros, un mastodonte des années 1970 à 2000, qui peine néanmoins à gagner un titre majeur depuis le passage à notre siècle. On notera néanmoins trois médailles d’argent à l’Euro 2009 et 2017 et à la Coupe du Monde en 2014. Pays intimement lié au basket depuis toujours, la Serbie reste quoi qu’il arrive un client sérieux quand on parle de grandes compétitions internationales. En 2019, la Serbie avait terminée 5e de la Coupe du Monde, symbole que le palmarès teinté d’or n’est pas si loin pour les garçons de l’Est.
Le roster 2023
  • Aleksa Avramovic
  • Bogdan Bogdanovic
  • Dejan Davidovac
  • Ognjen Dobric
  • Marko Guduric
  • Nikola Jovic
  • Stefan Jovic
  • Vanja Marinkovic
  • Nikola Milutinov
  • Filip Petrusev
  • Aleksa Radanov
  • Dusan Ristic
  • Borisa Simanic

Beaucoup de « c », pas mal de « v », et énormément de talent. La Serbie sans Nikola Jokic n’est qu’un outil de faux doute pour les aficionados de NBA. Cette équipe devrait s’en sortir assez tranquillement au sein d’un groupe B vraiment pas dingue. Bogdan Bogdanovic en leader d’équipe, avec Aleksa Avramovic (Partizan Belgrade), Dejan Davidovac (CSKA Moscou), Ognjen Dobric (Étoile rouge de Belgrade), Marko Guduric (Fener), Nikola Milutinov (Partizan Belgrade) et les autres vieilles cannes d’EuroLeague. On observera de près Filip Petrusev, dont les belles promesses dispersées à l’Étoile Rouge lui ont octroyé un aller simple pour Philadelphie. Même chose pour Nikola Jovic : on a presque oublié ce que valait le marmot sur terrain FIBA. On le saura très vite. Bref, l’équipe regorge de talents et prétend quand même au titre. C’est sûr qu’avec Nikola, l’ambition finale aurait été plus à la portée des Serbes.

Le joueur à suivre : Bogdan Bogdanovic 

Bogdan Bogdanovic sera le véritable taulier de cette sélection serbe. L’arrière polyvalent des Hawks sort d’une saison complète où il a disputé 52 matchs pour des statistiques intéressantes de 14 points, 3 rebonds et 3 passes sur ses sorties. Bogdanovic est aussi est surtout l’une des plus fines gâchettes de la Grande Ligue avec une adresse depuis le parking au delà des 40% de réussite. Une précision longue distance indispensable à cette sélection serbe qui sera moins impactante dans la raquette et dans la fixation de la défense adverse en l’absence de Nikola Jokic. Le lieutenant favori de Trae Young du côté d’Atlanta aura les clés du camion serbe pour cette compétition. Une responsabilité dont il n’a pas forcément l’habitude, mais qu’il aura le temps d’apprivoiser dans une poule plutôt abordable pour la Serbie. Les phases finales, si tant est que les serbes se qualifient, seront le véritable révélateur de la force collective serbe et du niveau de Bogdan Bogdanovic.

Que peut-on espérer de la Serbie sans Nikola Jokic ?

Plein de choses. C’est très propre aux sélections de l’Est : quand le seigneur s’absente, les vassaux jaillissent de son ombre. Il y a suffisamment de grands joueurs d’EuroLeague pour écarter n’importe quelle sélection nationale. On espère voir la Serbie à l’œuvre contre Team USA. L’affrontement revêtirait un tout autre enjeu : la NBA contre l’EuroLeague. Ou pas, c’est un peu notre fantasme.

Le programme 

  • samedi 26 août (14h) : Serbie – Chine
  • lundi 28 août (14h) : Porto-Rico – Serbie
  • mercredi 30 août (10h) : Soudan du Sud – Serbie