Hall of Fame 2023 : Tony Parker, le premier Français à entrer au panthéon des basketteurs

Le 12 août 2023 à 18:00 par Arthur Baudin

Tony Parker

La France, pays des Lumières. Siège de la coopération entre l’élégance et le populaire. Hexagone de créativité, d’inspiration et d’audace, où y naissent les champions des plus grandes disciplines. En voici un.

Samedi soir, Tony Parker deviendra le premier joueur français de l’histoire à entrer au Naismith Memorial Hall of Fame. Une sorte de panthéon des basketteurs. Pas une sorte en fait, juste un panthéon des basketteurs. Pour les très novices, seuls 195 joueurs y ont été intronisés depuis sa première classe en 1959. « Ouai TrashTalk, 159 ça fait pas mal de monde quand même, on en ferait pas beaucoup pour pas grand-chose ? ». Primo, on sait pertinemment que personne ne tient ce genre de propos. Il est toutefois agréable d’inventer un contrepied pour introduire son explication. Le Hall of Fame rassemble des joueurs, mais surtout des histoires et des personnalités. C’est le coffre sentimental de la NBA.

Et ce soir, un Français va y être intronisé.

Tony Parker, on en a parlé mille fois et déjà décortiqué tout le charme de son parcours : 28e choix de la Draft 2001, une inspiration de l’au-delà signée Gregg Popovich, et une armoire à trophées aussi remplie qu’un slim de tonton Guerschon. Il est l’un des pères du tear drop, petit floater lâché à une main avec les deux pieds ancrés dans le parquet. Son Top 10 en carrière n’est pas l’un des plus spectaculaires, “la faute” à un style de petite fouine millimétré, qui s’extirpe rarement des systèmes collectifs ; mais il utilise si bien sa vitesse – hésitations, start & stop, coup de foudre en sortie d’écran – qu’une carrière annoncée lambda, s’est transformée en bijou de compétition sur 18 saisons. Avec 1254 matchs entre 2001 et 2019, Tony Parker dispose du 47e plus gros total de minutes en carrière dans toute l’histoire de la NBA. Un classement symptomatique du professionnalisme dont a fait preuve le meneur français au long de sa carrière. Ce dernier n’a d’ailleurs jamais joué moins de 55 rencontres sur une saison régulière ! Sa moyenne de matchs par exercice affiche… 70. On le cite rarement parmi les joueurs méritants de ce siècle – qui se sont battus en régulière comme en Playoffs – mais Tony est l’un d’eux. Avec un titre de MVP des Finales 2007 en plus.


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