Hall of Fame 2023 : Becky Hammon, la ténacité au cœur de son œuvre

Le 12 août 2023 à 18:30 par Arthur Baudin

Becky Hammon
Source image : YouTube

À l’heure où l’équipe de France féminine bute sur l’Australie – on parle de foot bien sûr – nos mots s’emploient à féliciter l’une des grandes joueuses WNBA de ce siècle. Pour sa constance. Pour son armoire à trophées. Pour l’image laissée au basket féminin.

Six sélections All-Stars, prestigieuse garniture d’une carrière découpée en deux faces : huit saisons au New York Liberty, puis bis repetita au San Antonio Silver. Que retiendra la WNBA de Becky Hammon ? Courte silhouette d’1m68, l’actuelle entraîneuse du San Antonio Silver était une monstre de confiance, capable de dégainer de loin, comme de filer glisser ses lay-ups en coin de planche, devant des monstresses de verticalité. Mais comme déjà introduit dans le concept de Hall of Fame, une intronisation va bien au-delà des performances sur le parquet. Becky Hammon est une personnalité à part. La phrase fait un peu spirituelle, mais ses envies guident son chemin : en 2008, la joueuse accepte de prendre la nationalité russe pour disputer les Jeux olympiques de Pékin. Une décision reçue, au pays de l’Oncle Sam, comme un acte de trahison. Et pourtant, Team USA ne l’a absolument pas calculé. À cette époque, Becky Hammon porte “déjà” ses 31 printemps. Elle souhaite rafler une médaille olympique avant de se retirer. Et – comme introduit – son envie va prendre le pas sur tout. Une médaille de bronze avec la Russie la récompensera d’un choix à contresens de ce qu’aurait souhaité l’opinion. Courageux.

C’est ça, Becky Hammon. Une virgule qu’on accuse de casser une phrase en deux, mais qui redonne simplement du rythme. Elle fait partie de ces personnages qui peuvent déranger. Et pourtant, sans elle, la WNBA aurait perdu de son intérêt. Elle n’est pas devenue la première femme à coacher une équipe NBA en saison régulière – sur intérim de Pop – pour offrir à l’époque ce qu’elle souhaitait. Sa force de caractère la rend crédible en bout de banc. Son école, la fameuse “Popovich School”, lui a récemment permis d’offrir le premier titre de l’histoire au San Antonio Silver. Elle y officie aujourd’hui en tant que head coach. Belle revanche pour une légende du jeu, qui croyait ses chances de soulever le trophée WNBA derrière elle.

Okay, who’s cutting the onions? 🥺

The squad surprised @BeckyHammon with a gift before she heads out to her Class of 23 @Hoophall ceremony.#ALLINLV pic.twitter.com/EOFxDf5qYd

— Las Vegas Aces (@LVAces) August 12, 2023