James Harden aux Rockets : une stratégie pour mieux négocier avec les Sixers ?

Alors qu’il s’apprête à tester le marché, James Harden semble partagé entre prolonger à Philadelphie ou revenir à Houston. Mais l’intérêt texan, aussi légitime soit-il, n’est-il pas le parfait levier pour le guard afin de prolonger aux Sixers avec des meilleures conditions ? 

Quel uniforme portera James Harden à la rentrée prochaine ? Du rouge pour aider Jalen Green et les Rockets à revenir au premier plan à l’Ouest ? Du bleu à Philadelphie avec son poto Joel Embiid ? Les dernières tendances donnent plutôt les Sixers vainqueurs mais Houston reste en embuscade pour arracher la barbe à la Pennsylvanie.

Alors ouais, James Harden de retour au Toyota Center, ça sent bon la nostalgie et l’époque des plus beaux cartons du pyromane mais est-ce qu’on y croit tant que ça au final ?

Que pourrait obtenir James Harden à Houston qu’il ne pourrait avoir à Philly ? La compétitivité ? Certainement pas vu les effectifs des deux côtés. L’argent ? Potentiellement un peu plus mais vu ce que balancent les rumeurs, les Rockets ne semblent pas chauds pour perdre un bras afin de rapatrier leur ancien joueur.

On se demande donc si tout ce cirque autour d’un retour à Houston ne serait pas un faux débat, mais un faux débat qui arrange bien les affaires d’une personne en particulier : James Harden himself.

Après avoir fait des sacrifices financiers l’été dernier pour aider les Sixers à recruter, le All-Star entend bien être payé à cette Free Agency. Pourtant il y a quelques semaines, la plupart des retours autour d’une prolongation à Philadelphie semblaient indiquer que la franchise de l’amour fraternel n’allait pas se saigner non plus. Un nouveau deal oui, un max contract plutôt non.

Et puis la rumeur Houston a fait son chemin, bien aidée par plusieurs moyens de communication. Shams Charania qui explique que le joueur est “tiraillé” entre son équipe actuelle et son ex, Jabari Smith Jr. (rookie de Houston) qui balance dans la presse qu’Harden serait plus que bienvenu à la maison.

“Come back home. He did so much for that city; there’s still so much love for him in Houston. It would definitely feel like home for him if he came back.”

— Jabari Smith’s pitch for James Harden to rejoin the Houston Rockets 👀

(via @hoopshype, https://t.co/vQKQRmKX9q) pic.twitter.com/LOpRcK1g0P

— ClutchPoints (@ClutchPointsApp) June 12, 2023

Bref, juste de quoi attirer l’attention des Sixers. Et comme par magie, Brian Windhorst d’ESPN nous explique aujourd’hui que Philly est désormais prêt à se rapprocher d’un deal au montant max. On l’avait pas vu venir celle-là (si).

“Je pense qu’ils sont prêts à lui accorder une augmentation de salaire pour qu’il ait un contrat maximum ou proche du max.”

– Brian Windhorst sur James Harden et les Sixers

La raison de ce revirement est assez simple à comprendre pour Philly. Les Sixers n’ont tout simplement.. pas le choix. Ils peuvent laisser Harden partir mais ils n’ont pas les sous pour le remplacer avec une grosse signature à la Free Agency. Impossible d’aller chercher un Fred VanVleet ou un Kyrie Irving avec les finances des Sixers, même sans la barbe dans les livres de compte.

Malgré une saison régulière encore solide, les Sixers ont échoué à passer le second tour en Playoffs. Et ça, c’était avec James Harden. Peuvent-ils faire mieux sans la barbe pour alimenter Jojo et lui servir de relai ? On n’y croit pas trop, no disrespect pour Tyrese Maxey et Tobias Harris. De plus, quel message la franchise enverrait à son MVP Joel Embiid en perdant un joueur du calibre d’Harden ? Pas terrible.

Une seule solution logique s’impose donc : prolonger le combo guard et continuer de croire en ce duo, quitte à devoir payer chèrement le MVP 2018 à un âge fort avancé. (il aura 34 ans en août)

Soyons clair, James Harden ne fait absolument rien de mal en jouant sur les deux tableaux. Il applique à la lettre un principe vieux comme le monde, celui de l’offre et de la demande. Et au final, il le fait bien car il est proche d’obtenir ce qu’il a toujours voulu : un contrat digne de ce nom au sein d’une équipe qui peut jouer la bague en printemps. On ne le dira jamais assez, la NBA est un business et l’ancien chouchou du Toyota Center en est bien conscient.

Source texte : ESPN / Clutch Points