James Harden prolonge officiellement à Philly : 68 millions de dollars sur deux ans, comment dit-on « ristourne » en barbusien ?

Le 21 juil. 2022 à 07:34 par Arthur Baudin

Harden Trade Sixers
Source : NBC10 Philadelphia

Ce jeudi, moins d’un mois après avoir décliné sa player option, James Harden a officiellement prolongé à Philly pour deux saisons supplémentaires moyennant un salaire bien en deçà de celui qu’il aurait pu/dû percevoir. Ce sacrifice permet aux Sixers de gagner en compétitivité en engageant un ou deux joueurs sur la marge financière laissée par le barbu. La grande classe.

C’était dans les petits papiers depuis un bout de temps : selon Chris Haynes de Yahoo Sports, James Harden a prolongé avec les Sixers pour 68 millions de dollars sur deux ans. Ce nouveau contrat fait l’objet d’une player option sur sa deuxième année. Une façon pour le barbu de renégocier un nouveau deal dès l’été prochain, ou plus simplement de sécuriser une porte de sortie en cas de naufrage collectif, que la franchise de Pennsylvanie ne peut plus vraiment se permettre. Eh oui, l’équipe s’est encore renforcée grâce au “sacrifice financier” de son décuple All-Star : le 29 juin dernier, James Harden déclinait une player option à… 47 millions de dollars pour la saison 2022-23. En signant ce nouveau bail, il fait une concession d’un peu moins de 15 millions de dollars par saison. On n’est pas encore sur une rémunération de nettoyeur de fosse à cobras hein, mais son dévouement a permis aux Sixers d’engager P.J. Tucker et Danuel House sans bousiller le cap space de la franchise. Un bon compromis donc, entre Daryl Morey et le futur Hall of Famer de 32 ans, dont les doigts sont toujours très/trop nus.

Free agent James Harden has agreed on a two-year, $68.6M deal, including a player option, to return to the 76ers, sources tell ESPN.

— Adrian Wojnarowski (@wojespn) July 20, 2022

Cette saison, en 21 matchs disputés avec les Sixers – puisqu’arrivé de Brooklyn seulement en février – James Harden a rendu le service minimum : 21 points à 40% au tir dont 33% du parking, 7.1 rebonds, 10.5 assists et 1.2 interception. Les pourcentages sont à parfaire, mais globalement, l’on peut espérer qu’il performe crescendo au sein d’une équipe dont il a correctement pris la température. De surcroît les arrivées de ses anciens collègues de Houston rembourreront son coussin fessier. Pour ceux ayant zieuté plusieurs matchs de Philly sur la deuxième partie de saison, il n’était pas compliqué pour les défenses adverses de limiter l’impact de James Harden. Le gars pose son double-double syndical, mais balance des pourcentages crados et perd des ballons dans les moments cruciaux. Il lui manquait jusqu’à présent un peu de camaraderie sur les lignes extérieures. On adore Tyrese Maxey, auteur d’une saison sophomore topissime, mais ses 21 ans ne lui permettent pas de collaborer efficacement avec le barbu dans des matchs de Playoffs à grand enjeu. Faut pas des stats mais de l’expérience, des années de service, le goût de la guerre et du bitume : tout ce que P.J. Tucker pourra apporter à sa nouvelle équipe.

Suite d’une collaboration prometteuse, qui pour autant, ne s’étalera pas forcément sur cinq ans. Le Process avance mais arrive à un moment charnière, où l’opportunité que représente cette saison 2022-23 pour les Sixers, doit être convertie. Sinon ? Implosion.