NBA Flashback 2021-22 : le jour où Russell Westbrook a envoyé un drôle de quadruple-double dès ses débuts avec les Lakers

Le 21 juil. 2022 à 07:50 par Alexandre Taupin

Russell Westbrook 9 octobre 2021
Source image : NBA League Pass

Période creuse oblige, TrashTalk a pris l’habitude chaque été de vous faire revivre avec émotion les plus grands moments de la saison écoulée. Même en 2021 d’ailleurs, malgré un été qui avait alors mis l’ensemble de nos forces vives en PLS, mais ça c’est une autre histoire. On reprend donc notre bonne vieille formule, on recule de quelques pas, de quelques mois, et on se souvient que cette saison 2021-22 fut folle, du premier au dernier jour.

Pour les stats de la magnifique remontada du Thunder face aux Lakers, c’est juste ici. 

27 octobre 2021. La NBA a repris depuis presque une dizaine de jours déjà et c’est déjà la foire aux questions du côté des Lakers. Après une Free Agency qui a vu débarquer Russell Westbrook et une flopée de All-Stars et de role players plus anciens les uns que les autres, c’est l’heure de voir le supposé “bulldozer” en action. Comme l’étudiant tremblant dans la Clio de l’auto-école, L.A. cale d’entrée à domicile face aux Warriors et aux Suns. Qu’à cela ne tienne, il ne s’agit que de deux matchs sur quatre-vingt-deux, dont un face au finaliste NBA de la saison précédente, pas de quoi en faire un Roquefort. Il ne faut d’ailleurs pas oublier l’instabilité du groupe durant l’intersaison et la période nécessaire à l’équipe pour construire les automatismes. Deux victoires pas très convaincantes face aux Grizzlies et aux Spurs plus tard, L.A. a d’ailleurs déjà corrigé le tir. Bien positif, le calendrier du début de saison est plus que favorable pour préchauffer et prendre la confiance. Après le match à Fort Alamo, les Purple and Gold se retrouvent avec cinq matchs à disputer contre OKC, Cleveland, Houston x2 et encore OKC, dont quatre à domicile, et sur le papier, cette série de deux victoires en cours a donc tout pour se transformer en sept. Imaginez un instant, les Lakers à 7-2 pour attaquer l’exercice, quoi de mieux pour fermer les bouches de ceux qui comparent déjà la Crypto.com Arena avec la maison de retraite du bout de la rue ? Ce qui nous amène donc à ce fameux 27 octobre 2021.

La bande à Rob Pelinka est en déplacement dans l’Oklahoma pour défier Shai Gilgeous-Alexander et la classe biberon du Thunder. Sur le papier, pas vraiment de débat entre les deux équipes, d’autant que le Thunder est en pleine reconstruction et affiche un magnifique bilan de 0-4. Petit nuage noir côté L.A., LeBron James n’est pas en tenue à cause d’une cheville douloureuse. Russell Westbrook et Anthony Davis ont donc le feu vert pour dominer sans compter et on voit mal la jeunesse locale les empêcher de s’amuser. Sentiment confirmé après douze minutes, les Lakers sont en balade (41-19). AD fait son chantier à l’intérieur, Brodie se convertit dans la distribution de caviars, Monsieur Suspense a visiblement décidé de prendre des vacances. Les remplaçants contribuent, tout le monde est au diapason, la balade des Angelinos devient même embarrassante (70-44). Et puis il y a cette petite révolte avant la pause, anecdotique presque, mais qui pousse à dire : pourquoi pas après tout ?

On ne le sait pas encore mais les mouches ont changé d’âne, le match a changé d’âme, choisissez la formule. OKC lâche les chevaux, L.A. ne met plus un pied devant l’autre à l’image de Russell Westbrook, au four et au moulin mais considérablement gêné par un Luguentz Dort qui est entré dans sa tête. En un seul-quart temps les bleus et blanc ont retourné totalement le match et ils attaquent même le money time en tête ! LeBron James absent, on est alors bien curieux de voir s’il y a un pilote dans l’avion Lakers. Brodie semble chaud pour tenir le manche mais à force de se croire dans GTA, on fait n’imp’. Le meneur All-Star perd quatre ballons sur les trois premières minutes du money time, validant avec mention vomi son premier quadruple-double en tant que membre des Lakers (20 points, 14 rebonds, 13 passes, 10 ballons perdus). Malgré tout, L.A. parvient à se maintenir dans le match grâce au trio Brodie-Melo-AD. Seulement voilà, et comment souvent dans les mois qui suivront, le money time est un moment qui paralyse les hommes de Frank Vogel. Mauvais choix, systèmes à jeter à la poubelle, mains qui tremblent, et hop voilà le Thunder qui valide sa première victoire de la saison après avoir compté jusqu’à 26 points de retard ! C’est d’ailleurs la première fois sur les vingt-cinq dernières années que les Lakers perdent avec une telle avance. On fait profil bas à Hollywood et, faux spoiler, ça ne sera pas la dernière fois de la saison.

Il aura donc fallu cinq matchs cette pour se rendre compte que les Lakers étaient un géant aux pieds d’argile. Des gros chiffres pour les stars mais finalement un collectif plus solide à OKC, teaser californien d’un exercice global qui ne restera pas dans l’histoire locale, enfin pas comme on l’aurait imaginé.