Le conseil de classe des Denver Nuggets pour la saison 2022-23 : un joueur, une évaluation !
Le 20 juin 2023 à 08:44 par Gaspard Devisme
En cette fin de saison, la majorité des joueurs NBA sont en vacances et les évaluations peuvent donc commencer. Chez TrashTalk, on a décidé de faire un conseil de classe pour chaque franchise, avec une évaluation pour chaque joueur : 30 équipes, 450 joueurs diagnostiqués ! Le meilleur pour la fin ? Voici venir les Denver Nuggets, champions NBA. Collectivement comme individuellement, la saison s’est déroulée sans accroc.
Nikola Jokic : chef d’orchestre : “sa tâche consiste à rendre cohérent le jeu de l’ensemble des musiciens par sa gestuelle, notamment en leur imposant une pulsation commune.” Analyser Niko Jokic c’est pas bien compliqué, il suffit de s’en tenir aux définitions. Le Serbe a abordé la saison en tant que double MVP en titre. Le palmarès individuel bien fourni, il ne manquait que la consécration collective. Après un nouvel exercice sur la planète Joker, c’est désormais chose faite, et avec la manière. Malgré une régulière qui aurait pu lui valoir un nouveau titre de MVP, le pivot a encore augmenté la cadence en Playoffs. 30 points, 13,5 rebonds et 9,5 passes décisives par match sur le run des Nuggets vers le titre, tout simplement exceptionnel. Niko pourrait prendre sa retraite maintenant que sa candidature dans les classements all-time serait déjà à prendre très au sérieux. Ce n’est pas une raison d’arrêter, mais merci pour nous, et merci pour le basket. “Gazda”, le patron en serbe.
Jamal Murray : pas toujours constant en saison régulière, en particulier avant le nouvel an, mais on pourrait cependant lui pardonner n’importe quoi. Ben ouais, des Playoffs en 26 points, 6 rebonds, 7 assists, ça vaut bien un peu de repos d’octobre à avril, surtout quand on a connu la pire des blessures. The Blue Arrow, au bon souvenir de la bulle, s’est littéralement transformé en postseason. Un 34/10/10 au match 3 des Finales, et une bague au bout pour parachever son œuvre. N’en déplaise aux votants, il y a bien deux All-Stars à Denver.
Michael Porter Jr. : 62 matchs, c’est simple, jamais MPJ n’en avait joué autant dans une saison. Pas encore la star que son potentiel peut laisser entrevoir, mais Michael a vraiment trouvé son rôle cette saison. Derrière Jokic et Murray, un peu devant Gordon, il est la troisième option offensive d’une équipe championne. La régularité et la sélection de shoots sont parfois à revoir, mais si l’ancien de Missouri enchaîne les saisons sans pépin majeur, il a de quoi voir venir, et ça fait flipper.
Aaron Gordon : AG a pris son temps, mais il est enfin un joueur fiable dans la Grande Ligue. Parfaitement adapté à son rôle de pitbull en défense et de finisseur en attaque, avec toujours quelques 3-points, Aaron est un élément majeur et indéboulonnable du 5 de Michael Malone. Il a moins scoré en Playoffs, mais son temps de jeu y a augmenté, parfait symbole du role player dont les stats ne disent pas tout de son importance.
Bones Hyland : Bones a fait du Bones, 19 minutes pour 12 points en sortie de banc, à des pourcentages pas toujours tip tops au global, malgré un 38% à 3-points. Ce n’était pas assez pour convaincre ses dirigeants de son importance, puisqu’il est envoyé aux Clippers à la deadline. Difficile de leur donner tort aujourd’hui.
Bruce Brown : la seule pièce majeure de cet effectif récupérée en tant que free agent. Bruce fait tout, du poste 1 au poste 5, personne ne sort de son viseur. Entre 25 et 30 minutes par match du 18 octobre au 12 juin, on sait ce que le Double B va apporter : des efforts des deux côtés du terrain, un rôle de facilitateur, et même quelques shoots qui tombent dedans (35% en régulière). Les stats c’est pas forcément son truc, mais quel impact…
Kentavious Caldwell-Pope : en régulière, en Playoffs, et pendant la parade à Denver, KCP apporte son rôle d’energizer dès qu’on fait appel à lui. 46% au tir, 42% de loin, et de la bonne défense sur les lignes arrières, tout ce qu’on attendait de lui en gros. 33 minutes par match en Playoffs pour un rôle tout à fait similaire : apporter sa dizaine de points et sa défense. Essentiel.
Reggie Jackson : récupéré à la deadline, il a pris la place de Bones Hyland en saison régulière, avec des pourcentages bien dégueu, avant de disparaître en Playoffs.
Jeff Green : contrairement à ses collègues de plus de 35 ans (Dédé Jordan et Ish Smith) dans l’effectif, Uncle Jeff a eu un vrai rôle dans la saison de Denver. En régulière comme en postseason, Michael Malone lui a fait confiance, et ce bon vieux Jeff lui a rendu, avec toujours quelques tomars à la clé. Fini la déception de 2018 avec les Cavs, après 16 ans dans la ligue JG32 est un champion NBA.
Zeke Nnaji : la saison de la révélation attendra pour Zeke. Pas plus de 15 minutes par match, un horrible 26% à 3-points, et une absence totale de la rotation en Playoffs.
DeAndre Jordan : on ne l’a pas beaucoup vu, il n’a pas beaucoup vu la balle, mais il aura une bague à son nom. Quand Chris Paul n’est pas là pour lui offrir des All-Star Games, Nikola Jokic lui offre des lignes au palmarès. Dédé, ou l’opportunisme.
Vlatko Cancar : malgré un rôle minime, VC a gratté quelques minutes en régulière, notamment durant l’absence de Michael Porter Jr. entre novembre et décembre. Il a fait le taffe lorsque Michael Malone a fait appel à lui, sauf que ce dernier ne l’a pas fait souvent, encore moins en postseason.
Christian Braun : une belle histoire, mais pas que. Oui Christian est un rookie, oui Christian est devenu le cinquième joueur à réaliser le doublé NCAA-NBA, mais les minutes qu’il a passées sur le parquet n’étaient pas un don de la providence. Chris était bien un pion à part entière de la rotation de Coach Malone, répondant toujours présent quand on faisait appel à lui. Avec 15 points lors du match 3, l’ancien de Kansas a marqué les Finales de son empreinte.
Thomas Bryant : il a demandé son trade des Lakers pour obtenir plus de temps de jeu. Atterrir à Denver, derrière Nikola Jokic, ça c’était bien vu Thomas. Résultat : 18 matchs et 11 minutes de jeu en moyenne, mais une bague au bout. Free agent, TB va pouvoir profiter de l’été pour enfin signer là où on veut de lui.
Peyton Watson : une pointe à 13 points pour clôturer la saison régulière, quelques garbage times en Playoffs, et un titre NBA, ça c’est de la saison rookie.
Ish Smith : le basketteur-randonneur a enfin atteint le sommet de la montagne qu’il grimpe depuis 13 ans. Pas beaucoup de ballons à se mettre sous la dent, mais une treizième franchise défendue – un record – et un titre. Ishmael est en fin de contrat, une belle occaz’ pour rejoindre une nouvelle franchise. Allez, on est à ça de la quinzaine.
Davon Reed : envoyé dans le même avion pour L.A. que Bones Hyland, Davon a lui rejoint les Lakers. Une bague en moins, le soleil en plus, on ne peut pas tout avoir.
Jack White : un nom de régen sur FIFA, une saison en G League, mais une ligne au palmarès. N’en déplaise aux rageux.