Le conseil de classe des Phoenix Suns pour la saison 2022-23 : un joueur, une évaluation !
Le 13 juin 2023 à 10:41 par Giovanni Marriette
En cette fin de saison, la majorité des joueurs NBA sont en vacances et les évaluations peuvent donc commencer. Chez TrashTalk, on a décidé de faire un conseil de classe pour chaque franchise, avec une évaluation pour chaque joueur : 30 équipes, 450 joueurs diagnostiqués ! Côté Suns beaucoup de hype suite à l’arrivée de Kevin Durant, mais si l’union fait la force… on cherche encore l’union à Phoenix.
Devin Booker : il est de plus en plus fort. Il n’a jamais autant scoré et il n’a jamais… été aussi adroit. 26 ans seulement pour DB mais on se rapproche dangereusement du prime, le seul gros hic cette saison ayant été les pépins physiques, ajoutés à ceux de ses coéquipiers, le tout précipitant sa franchise dans de sales draps. 27 pions par match, avec un petit air de musique classique dans les oreilles, ne cherchez plus la descendance de Kobe elle se trouve quelque part entre les mollets de Jayson Tatum et les poignets de Devin Booker. Pas grand chose à se reprocher cette saison, et le seum du printemps risque fort de donner lieu à quelque chose de l’ordre du cannibalisme à l’automne.
Kevin Durant : son arrivée dans l’Arizona a fait l’effet d’une bombe et son duo avec Devin Booker laissait présager des lendemains difficiles pour la NBA. On parlait même de quatuor avec Chris Paul et Deandre Ayton, on savait rire à l’époque. Dans les faits KD a fait du KD, à savoir plier tout le monde, sauf qu’une vilaine glissade début mars limitera à 8 petits matchs de régulière la saison de Dudu avec les Suns. Retour en Playoffs, les Clippers qui prennent le tarif, les Nuggets également car KD et Booker en plantent 60 en moyenne à eux deux sur la série, sauf qu’en face il y a une vraie équipe de basket et deux leaders… encore plus forts. Assez funny de voir que KD a rejoint les Suns pour disputer un match de Playoffs avec Cameron Payne, Landry Shamet et Jock Landale comme titulaires, mais pas sûr que lui ai beaucoup ri.
Deandre Ayton : 18 points, 10 rebonds, 60% au tir, un peu de dissuasion en défense… mais pu**in qu’est-ce qu’on s’emm**de. Lui d’ailleurs semble s’emm**der au plus haut point, et les quelques sorties de mammouth à plus de 30 points et/ou 15 rebonds ne nous leurrent même plus. Trop de dilettantisme, quelque chose qui ne va pas, et la série finale face aux Nuggets a fini par pointer l’immense écart entre ce que Deandre Ayton est et ce qu’il pourrait (aurait du ?) être. On ne parle évidemment que d’un gamin de 24 ans qui tourne en fat double-double alors un peu de respect c’est vrai, mais le ressenti global reste décevant, frustrant surtout. Prochains rebonds loin de Phoenix ? C’est en tout cas ce que tout le monde semble vouloir.
Chris Paul : ding dong, ça devait arriver un jour, Chris Paul a lâché sa pire saison en carrière. Logique à 72 ans (37 en réalité), logique avec des genoux en polystyrène (en mousse en réalité). A peine 14 points de moyenne, la traditionnelle blessure en Playoffs pour abandonner – malgré lui – les copains, et cette fois-ci le général CP3 a carrément été bouté hors du champ de guerre par… sa propre armée puisque les Suns ont profité d’un jour banal du mois de juin pour le dégager. Comme une vulgaire balayure. Une balayure à 30 millions la saison, raison de plus pour s’en débarrasser.
Mikal Bridges : il était l’Iron man des Suns, celui qui y joua 365 matchs sur 365 possibles. Le 3 and D parfait, capable de se muer en monstre défensif et en joker en attaque. 17 points de moyenne en 36 minutes dans l’ombre de Devin Booker à Phoenix, 27 en 34 minutes après son départ à Brooklyn. Car oui, on sait un peu ce qu’on retrouve mais on ne sait jamais vraiment ce qu’on perd, c’est pas du tout ça l’expression mais vous avez compris l’idée et c’est en Playoffs que Monty Williams a du se rendre compte de l’immensité du vide laissé par MB sur les ailes des Suns. C’est le jeu, c’est le business.
Cam Johnson : lui aussi a quitté le bateau Suns pour des responsabilités peut-être plus raccord avec son talent, mais il n’empêche qu’il aura – comme Mikal – beaucoup manqué aux Suns en Playoffs. Du shooting, du spacing, un peu de présence en défense, un rôle parfaitement su, bref le Cam de Phoenix était le role player parfait, border lieutenant même, et si cette dernière saison dans l’Arizona aura grandement été gâchée par une blessure au genou (deux mois et demi d’arrête entre le 20 novembre et le 5 janvier) le grand ailier laissera un doux souvenir dans la franchise qui l’a drafté.
Cameron Payne : plus rien à voir avec celui qui était connu uniquement pour ses célébrations avec le Thunder, Cameron Payne est devenu un vrai joueur de basket à Phoenix, ça ne date pas d’hier. Malgré tout, ce fut difficile pour lui de se mettre dans la peau d’un titulaire quand le sort s’acharna sur les Suns. Imagine que t’as des samoussas maison à l’apéro, c’est bon hein ? Maintenant imagine qu’il n’y a rien d’autre, que c’est justement ça ton plat principal. Ça devient fade hein ? 10 points et 4 passes de moyenne c’est bien, trop lui en demander ça craint.
Bismack Biyombo : lui aussi a vécu plusieurs vies. Après la série de Playoffs tah Mutombo avec les Raptors, le contrat tah Christophe Rocancourt avec le Magic ou les Hornets et les tweets tah Pascal Praud en réponse à Nico Batum, Bismack est passé en mode bon camarade avec les Suns. Jamais le dernier pour claquer une belle perf quand on l’envoie au feu, le BB a joué ses 60 matchs cette saison pour faire souffler les Ayton et autres Landale. Un joli sourire et quelques contres pour pas cher, on prend.
Torrey Craig : 7,4 points et 5,4 rebonds, et pourtant Torrey Craig fait partie des deux ou trois joueurs les plus importants des Suns cette saison. Et le fait que cette phrase soit écrite par le créateur du fan club de Torrey Craig n’a rien à voir avec le ton délibérément enjoué de cette analyse.
Josh Okogie : une belle surprise, puisque si Josh s’était un peu perdu dans le Minnesota, il a retrouvé un vrai rôle à Phoenix. Ça part d’une défense supra solide et ça termine avec des pions en attaque, un vrai petit role player très utile.
Jock Landale : si les punks à chien avaient leur propre franchise NBA, Jock Landale en serait à la fois le franchise player et la mascotte. Dans les faits ? De bonnes minutes en back-up de Deandre Ayton, et le costaud Australien a même terminé sa saison en étant titulaire lors du Game 6 face aux Nuggets. Ça mange pas de pain, enfin si, ça en mange et sans mâcher.
Damion Lee : 8 points en 20 minutes, du travail bien fait, mais l’actu principale le concernant reste qu’il est toujours le beau-frère de Stephen Curry. Génial.
Landry Shamet : son actualité à lui fut de prendre entre 7 et 8 tirs par match, dont les deux tiers environ derrière la ligne des 3-points. Pas d’exploit, pas de folie, juste faire son boulot.
Terrence Ross : .les Suns l’ont fait venir pour ne pas le faire jouer en Playoffs alors qu’ils étaient en galère de solutions offensives. Bien vu l’aveugle.
T.J. Warren : il est revenu sur les terres de ses débuts, mais entre-temps la darling avait pris cher. La story commençait bien mais s’est arrêté à la page 2.
Ishmail Wainright : a joué ses 60 matchs, vraie rotation pour Monty Williams.
Duane Washington : n’a joué que 30 matchs, mérite d’être revu.
Dario Saric : revenu aux affaires après une saison blanche et envoyé en cours d’année du côté du Thunder. Son principal fait d’armes à Phoenix aura été de se blesser pendant les Playoffs 2021.
Saben Lee : Damion Lee en nul. Bruce Lee en moins souple.
Darius Bazley : son transfert chez les Suns a enfin mis en lumière son vrai niveau, celui d’un douzième homme en NBA.