Les 5 grands principes de la “Heat Culture”, expliqués par Udonis Haslem
Le 01 juin 2023 à 17:02 par Nicolas Meichel
Avec le début des Finales NBA entre Miami et Denver ce jeudi, le terme “Heat Culture” revient sur le devant de la scène. Un terme associé depuis longtemps à la franchise floridienne et qui rassemble un certain nombre de principes qui font aujourd’hui le succès de Miami. Mais au final, c’est quoi vraiment la Heat Culture ? Il suffit de demander à Udonis Haslem.
“Comment le Heat a-t-il pu se qualifier en Finales NBA en étant huitième ? – Heat Culture !”
“Comment Miami peut remporter la Conférence Est avec autant de joueurs non draftés ? – Heat Culture !”
“Comment cette équipe arrive-t-elle à constamment se surpasser dans l’adversité ? – Heat Culture !”
Le terme “Heat Culture” est aujourd’hui sur toutes les lèvres quand on essaye de rationaliser le parcours irrationnel de Miami dans ces Playoffs, l’équipe floridienne éliminant coup sur coup Milwaukee (meilleure équipe de régulière), New York (sans l’avantage du terrain) et Boston (deuxième meilleure équipe de régulière) dans son ascension vers les Finales NBA.
Pour l’expliquer, personne n’est mieux placé qu’Udonis Haslem.
Non drafté en 2002 à sa sortie de l’université, UD est arrivé au Miami Heat – la franchise de sa ville natale – par la petite porte l’année suivante, en même temps qu’un certain Dwyane Wade. Il a réussi à se faire une place en bossant sans relâche et en se vouant au collectif, jusqu’à devenir une pièce importante du premier titre de Miami en 2006. Udonis a ensuite vu son rôle se réduire lors de l’époque Heatles avec le Big Three Wade – LeBron James – Chris Bosh, mais il s’est toujours tenu prêt pour pouvoir step-up quand il le fallait. Dur au mal, coéquipier exemplaire et véritable leader dans le vestiaire, Haslem a conservé une place dans l’effectif floridien jusqu’à aujourd’hui, lui qui est sur le point de connaître la dernière série d’une carrière longue de 20 saisons dans la même franchise.
De role player à meilleur rebondeur de l’histoire de la franchise à daron du vestiaire, Udonis Haslem est LE garant de la Heat Culture.
Avec le début des Finales NBA ce soir, on entend beaucoup parler de #HEATCulture.
Mais c’est quoi la Heat Culture ?
Petit extrait du livre ‘LES HEATLES’ pour en savoir plus, avec l’éternel Udonis Haslem en vedette. pic.twitter.com/zHSaBnJoNy
— Nico TrashTalk 🏀 (@nicolasmeichel) June 1, 2023
La Heat Culture racontée par Udonis Haslem
- Bosser plus dur que les autres pour toujours être au top physiquement
“La Heat Culture, c’est un style de vie. Vous devez rester en forme tout au long de l’année, pas juste en début ou en fin de saison. J’arrive dans le vestiaire avec un indice de 6% de masse grasse. Je ne suis pas obligé de faire ça si je n’ai pas envie. Je n’ai pas à faire toute cette merde. Mais c’est ça le standard ici.”
“Nous avons un test de condition physique, où vous avez une minute pour faire un certain nombre d’allers-retours en partant de la ligne de fond. Vous avez deux minutes de repos et puis vous repartez pour un tour. On le fait cinq fois. Personne dans la ligue ne peut faire ça. Personne ne fait ça. Cela n’a rien à voir avec le basket : c’est uniquement mental. On veut voir qui va aller au bout et qui va craquer. C’est un test mental. On ne veut pas de gars fragiles par ici.”
“La plupart des gens ne veulent pas faire ces choses jugées non nécessaires ou extra. Mais ici, on croit en cette notion de faire toujours plus. Parce que nous voulons être différents. Parce que nous voulons être meilleurs.”
- Rester discipliné et assumer ses responsabilités
“La plupart des gens ne veulent pas être tenus pour responsables, ou devoir respecter un certain standard chaque jour. La plupart des gens ne veulent pas tout ça. La Heat Culture, ce n’est pas pour tout le monde. Il y a des gars qui étaient là et qui ont détesté ça. Ils ont détesté bosser dur chaque jour.”
“Vous devez assumer vos responsabilités. Jimmy (Butler) va vous mettre devant vos responsabilités, que ce soit par rapport à ce que vous faites ou ce que vous dites. On encourage ça ici. On encourage la confrontation, mais toujours en restant respectueux.”
- Pas de “deux poids deux mesures”
“Personne ne doit manquer de respect chez nous. Tout le monde est un homme ici. Vous ne pouvez pas dire n’importe quoi ici. Je sais que dans d’autres franchises, si vous êtes une superstar vous pouvez dire ce que vous voulez et faire comme vous voulez. Mais ici tout le monde est sur un pied d’égalité. Et je fais en sorte que ça reste comme ça. Personne ne manque de respect à qui que ce soit ici.”
- Se sacrifier pour l’équipe et apprécier le succès de ses copains
“Vous pouvez avoir des gars qui conduisent le bus, qui sont assis dans le bus, mais si vous n’avez personne pour changer les pneus et mettre de l’essence, votre bus n’avancera pas. Vous avez besoin d’un gars comme moi, qui va faire le sale boulot, prendre un passage en force, faire les choses qui ne se voient pas dans les stats mais qui permettent de gagner.”
“La Heat Culture, c’est la discipline, le travail, et apprécier le succès des autres. Toutes ces choses qui ne sont pas naturelles pour le corps et l’esprit. Le corps et l’esprit humain n’a naturellement pas envie de travailler dur. Par nature, il veut être égoïste. Il ne veut pas être mis devant ses responsabilités chaque jour. Mais tout ça, il faut le faire une fois que vous venez ici.”
- Se soucier de ses coéquipiers, même en dehors des parquets
“La Heat Culture, c’est aussi se soucier des gens en dehors du basket. Je sais que Tyler Herro est devenu papa. Quand sa copine était enceinte, il m’a appelé. La Heat Culture, ce n’est pas que le basket. J’étais honoré d’être l’une des premières personnes qu’il appelle. Ces gars-là m’appellent pour tellement de choses.”
“Les choses changent et évoluent dans cette ligue, mais on accorde toujours de l’importance à la stabilité, la loyauté et l’engagement. Quand vous parlez de culture, ce n’est pas que du basket. Quand on en parle, c’est la famille. C’est une fratrie.”
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La Heat Culture, c’est tout ça, et encore plus.
Du big boss Pat Riley jusqu’au concierge de la salle floridienne, on se bat pour les mêmes valeurs qui forment ce slogan. Travail, altruisme, confiance en soi, amour de la compétition, respect des consignes, résilience face à l’adversité… bref toutes ces qualités habituellement associées aux outsiders qui permettent aujourd’hui au Miami Heat de se retrouver en Finales NBA contre toute attente.
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Sources texte : The Athletic, Andscape, GQ
➡️ 256 pages
➡️ une dizaine de chapitres
➡️ plus de deux ans de travail
Tout ça pour vous raconter la folle aventure de l’une des équipes légendaires de l’histoire de la NBA : les Heatles de LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh ! 🔥🔥🔥 https://t.co/Vn6eiDewkY
— Nico TrashTalk 🏀 (@nicolasmeichel) April 24, 2023