Le conseil de classe des Indiana Pacers pour la saison 2022-23 : un joueur, une évaluation !

Le 29 mai 2023 à 16:25 par Giovanni Marriette

Tyrese Haliburton Pacers pari
Source image : NBA League Pass

En cette fin de saison, la majorité des joueurs NBA sont en vacances et les évaluations peuvent donc commencer. Chez TrashTalk, on a décidé de faire un conseil de classe pour chaque franchise, avec une évaluation pour chaque joueur : 30 équipes, 450 joueurs diagnostiqués ! Côté Pacers ? On ne s’y attendait pas, pas à ce point en tout cas : les motifs de satisfaction furent nombreux. 

Tyrese Haliburton : quelques preuves irréfutables de la progression de Tyrese Haliburton ? Un double-double de moyenne pour la première fois de sa carrière (20,7 points et 10,4 passes), le statut officieux de meilleur passeur de NBA (a manqué un peu trop de matchs pour faire partie des classements) et, au passage, une première étoile de All-Star. Saison presque parfaite, à un ou deux bobos prêts, et quand TH est sur le terrain nos souvenirs de Jason Williams remontent à la surface. La mécanique de tir pourrait mettre un ostéopathe en PLS mais les pourcentages sont là (49/40/87), et le plafond du gamin semble illimité. Et dire qu’il n’a même pas six ans (il est né un 29 février)…

Myles Turner : le temps passe, et à Indianapolis on est à deux doigts de l’appeler papy. A 27 ans le pivot est en ville depuis huit ans et nous a claqué cette saison le plus bel exercice de sa carrière, de loin. 18 points par match, plus grosse moyenne depuis ses débuts et les pourcentages sont également solides comme rarement, 7,5 rebonds, là aussi un career high, bref une saison monstrueuse individuellement pour un homme dont on ne parle, malheureusement, que dans la colonne transferts, chaque année depuis un bail. Cette saison le poste 5 défenseur shooteur a cartonné en janvier et février, évoluant à un niveau de border All-Star, et il a fini début février par prolonger deux ans avec les Pacers, histoire de sécuriser un peu le sac pour l’avenir. Si on devait noter sa saison ? Ce serait un vrai bon 16/20.

Buddy Hield : on a beau voir son nom ressortir à chaque Free Agency, à chaque trade deadline, il n’empêche que Buddy Hield s’inscrit depuis une demi-douzaine d’années parmi les tous meilleurs snipers de NBA. Trae Young, James Harden, Stephen Curry, Damian Lillard et… Buddy Hield, bah ouais mon pote, et cette saison Buddy a poussé le bouchon au point d’être l’un des meilleurs défenseurs de son équipe, le Hall of Fame des grands chicots c’est tout droit. Incontournable du roster de Carlisle, des soirées à cinq, six voire sept pétards du parking très régulièrement, alors bravo Monsieur Hield et rendez-vous… à la Free Agency ?

Bennedict Mathurin : la très belle surprise de la saison ! Quasi 17 pions de moyenne, un début de régulière pharaonique lors duquel on s’est longtemps demandé si Benny ne finirait pas la saison Rookie de l’année, Sixième homme de l’année, MVP et Empereur de NBA. Attaquant cannibale, adorateur de la ligne des lancers, gamin qui ne renonce jamais et qui veut scorer sans cesse, peu importe le score. Le n°6 de la dernière draft n’a jamais ralenti ou presque pour son année 1, on adore, on valide, avec validation.

Chris Duarte : la déception individuelle de la saison pour les Pacers. Révélation l’année dernière pour son exercice rookie, souvent blessé et fréquemment hors de rythme pour son année 2. Chris Duarte a vu quelques petits nouveaux lui piquer sa place de premier de la classe et son rôle et il lui faudra se remettre la tête à l’endroit à la rentrée. Il a prouvé qu’il avait le corps et le poignet pour dominer et le fait de ne pas le retrouver leader offensif de son équipe est une bonne nouvelle pour les Pacers, un problème de riche. Reculer pour mieux sauter ? Espérons, on imagine le cas échéant que CD est en train de prendre son élan tel un perchiste.

Aaron Nesmith : arrivé dans le trade de Malcolm Brogdon l’été dernier, Aaron Nesmith a trouvé dans l’Indiana une place de titulaire qui sied à son talent. Encore très brut de décoffrage, on peine à savoir s’il est un sniper ou un slasher, on peine à savoir s’il a déjà atteint une espèce de plafond où s’il peut en claquer 25 par soir toute une saison. Oui, car les quelques bribes montrées furent sacrément intéressantes, suffisamment en tout cas pour que le sosie NBA de Jim Carrey en fasse un starter du backcourt aux côtés de Tyrese Haliburton, Buddy Hield et/ou Andrew Nembhard. Une situation pas faite pour perdurer (Mathurin starter l’année pro ?) mais Aaron a en tout cas joliment fait “démarrer” sa carrière à la cambrousse.

Jalen Smith : comme Nesmith, le grand Jalen a pris véritablement son envol cette saison, après toutefois quelques belles promesses suite à son arrivée à Indy l’année précédente. La dizaine de pions en moyenne, et un profil parfait de grand qui tire et qui défend, le genre de mec que toute équipe NBA se doit d’avoir à disposition en 2023. Complémentaire dans n’importe quel duo d’intérieurs, capable d’aller espacer un peu le jeu avec un vrai 5 type baobab ou bien d’être LE grand de l’équipe selon ce qui est proposé en face, Jalen a de beaux jours devant lui, dans l’Indiana ou ailleurs. Et franchement les lunettes, c’est un swag assez unique alors on part sur les encouragements du jury, avec option style.

T.J. McConnell : le punk à chien préféré de ton punk à chien préféré. Si on devait mettre une tronche à côté de la définition du role player parfait ce serait la tronche de cake de TJ, adoré par ses coéquipiers/coachs/fans et détesté par les adversaires tant il sent la sueur et la bière, tant il s’accroche à vos basques pour vous faire vivre un cauchemar. Ses moyennes cette saison ? Ses meilleures en carrière au scoring, ça reste middle évidemment (8,7 points) mais ça montre aussi qu’on est sur du prime McConnell, incroyable phrase. Dans une équipe pleine de jeunes cracks TJ a sa place toute gardée, celle du vieux cousin bienveillant mais capable aussi de vous botter le cul.

Andrew Nembhard : celui-là on l’attendait pas forcément à ce niveau, mais cette saison chez les Pacers il faisait bon être un ado. Titulaire 80% du temps, Andrew a tutoyé les 10 points de moyenne dès sa première saison pro, pas mal pour un pick 41 qu’on ne voyait pas forcément à pareille fête si tôt. Un game winner face aux Lakers lui a mis le pied à l’étrier et un 31/8/13 posé chez les Warriors quelques jours plus tard confirmera le fait que cette saison chez les Pacers on ne parle pas du rookie mais bien des rookies. Pari gagné pour Andrew, on attend désormais la confirmation.

Isaiah Jackson : le sophomore continue de s’inscrire dans les plans locaux d’urbanisation, même si les belles saisons de Myles Turner et Jalen Smith ne lui ont pas permis de voir son rôle évoluer. Jackson reste un energizer parfait en sortie de banc, la garantie de voir la second unit garder la pêche quand les boss soufflent.

Jordan Nwora :un rôle important à partir de février, date à laquelle il a débarqué de chez les Bucks, qui ne comptaient plus sur lui. Vraie menace offensive, si Nwora respire Nwora prend des tirs. Difficile de se projeter car il a joué essentiellement des matchs dont tout le monde se foutait (fin de saison), mais son profil d’attaquant infatigable est intéressant et mérite d’être revu.

Oshae Brissett : l’un des chouchous de la rédac et pour deux raisons. Déjà car son nom nous fait penser à un fromage de chèvre AOP qui nous viendrait tout droit d’une plaine d’Isère, mais aussi et surtout car le role player des Pacers est le pétard ambulant parfait. Du talent, le profil du mec qui peut entrer dans des zones incroyables et une bonne gueule tout simplement. Est-ce qu’on est en train de juger un mec à sa gueule ? Non, à son blase, aussi.

Goga Bitadze : des stats et un rôle en chute libre cette saison. Déjà que ça n’était pas fameux fameux avant, les Pacers ont donc réussi à s’en débarrasser à la deadline de février. Pour l’instant la carrière du pivot géorgien se résume à un assistant coach qui lui gueule dessus, une embrouille avec Gary Payton II après s’être fait postériser, une expédition punitive à l’EuroBasket 2023 et une conférence de presse un peu honteuse car trop proche de celle d’un mec dont personne ne se foutait, contrairement à lui. Dur.

Goga Bitadze 15 août 2020

George Hill : très sincèrement, on vient d’apprendre qu’il a terminé sa saison avec les Pacers. On espère que ce vieux chameau va bien.

Terry Taylor : titulaire pour les deux premiers matchs de la saison des Pacers, il a mis 11 points en janvier contre les Bulls alors les Bulls l’ont fait venir à Chicago. A de belles initiales, comme Thomas Thouroude.

James Johnson : les Pacers étaient sa dixième franchise en carrière et, comme dans les neuf autres, personne ne lui a cherché des noises.

Daniel Theis : genou en vrac après un EuroBasket qui a laissé des traces, Dan n’a joué que sept matchs cette saison.

Trevelin Queen, Gabe York et Kendall Brown : guette le nom des trois dernières comédies musicales à l’affiche à Broadway.


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