Le conseil de classe des San Antonio Spurs pour la saison 2022-23 : un joueur, une évaluation !

Le 23 mai 2023 à 13:12 par Giovanni Marriette

Devin Vassell 6 janvier 2023
Source image : NBA League Pass

En cette fin de saison, la majorité des joueurs NBA sont en vacances et les évaluations peuvent donc commencer. Chez TrashTalk, on donc a décidé de faire un conseil de classe pour chaque franchise, avec une évaluation pour chaque joueur : 30 équipes, 450 joueurs diagnostiqués ! Côté Spurs, le bilan collectif qu’on attendait mais beaucoup de choses à dire d’un point de vue individuel, alors on vous explique tout ça au cas par cas, en attendant la rentrée avec impatience… ou pas.

Keldon Johnson : le champion olympique ne cesse de progresser. 9, puis 13, puis 17 et enfin 22 points de moyenne cette saison, KJ devient petit à petit le boss de SA et a pu, notamment, envoyer une première partie de saison LOURDE. Typiquement le genre de joueur dont on ne parle pas (petit marché, pas d’extravagance) mais Keldon est amené à devenir l’un des meilleurs joueurs de la Ligue. Ouais, à ce point là, et sa saison 2022-23 – bien que tronquée par un bilan morne et une vingtaine de matchs ratés – fut une vraie réussite sur le terrain et en dehors (lien avec Sochan, leadership dans le groupe).

Devin Vassell : l’une des très belles surprises (confirmations ?) de cette saison à San Antonio. C’est bien simple, après deux mois de compétition l’ailier de troisième année était dans la course pour le trophée de MIP. Mais une redescente de hype et, surtout, une blessure au genou plus tard, la saison du crack texan était terminée ou quasiment puisque le petiot ne reprendra finalement que pour quelques enjambées en mars. Au final ça donne à peine 40 matchs joués mais 18/4/4 de moyenne avec un plafond qui s’annonce vraiment intéressant, dans un profil d’attaquant racé très compatible avec Keldon Johnson dans les ailes.

Tre Jones : il a “profité” de l’explosion en vol du projet Primo (voir plus bas) pour récupérer de manière officielle la place de meneur titulaire des Spurs. Son temps de jeu a doublé donc ses statistiques aussi (12,8 points et 6,9 passes), et tout comme son frère (Tyus qui joue à Memphis) c’est la propreté de son jeu qui fait sa qualité. Toujours bon, parfois excellent et très rarement mauvais, l’ancien joueur de Duke fait partie de ces jeunes qui ont fait tourner la boutique cette saison. Tre Jones, très propre.

Jeremy Sochan : oh la belle trouvaille des Spurs ! Un peu timoré en début de saison, l’international… polonais a tapé à la fenêtre en 2023 avant de la casser à partir du All-Star Break. Il a les cheveux roses et fait penser à Dennis Rodman, il tire ses lancers à une main et fait penser à Dennis Rodman, et son volume de jeu fait penser, tiens tiens, à Dennis Rodman. Polyvalent à souhait, des deux côtés du terrain, la Soche a posé quelques cartons sur la deuxième partie de saison et si on a encore du mal aujourd’hui à comprendre quel genre de joueur il est, sachez que c’est en partie pour le voir qu’on a cliqué sur les défaites des Spurs cette saison. Rendez-vous en 2024 avec les cheveux violets, des lancers-francs à la louche… puis des triples-doubles et des victoires ?

Joshua Primo : dossier assez sensible en début de saison mais qui ne l’est plus aujourd’hui. En effet, Josh Primo n’est plus un joueur des Spurs depuis le 30 octobre, après s’être rendu coupable… d’exhibitionnisme envers des personnes travaillant au club. Pour la faire courte Josh avait apparemment l’habitude de sortir un peu trop souvent son engin devant des gens qui n’avaient absolument pas demandé à le voir et le meneur de 20 piges a été renvoyé pour ça. Un début de carrière bien compliqué offcourt, alors même que le joueur commençait à trouver ses marques à San Antonio, notamment dans la distribution.

Josh Richardson : l’ancien espoir du Heat a retrouvé un peu de sa grinta cette saison au contact des jeunes. Dans un rôle de vétéran qui sort du banc, JR a lâché quelques cartons en début de saison (face aux Pacers ou aux Cavs notamment) et a finalement fait ses valises pour New Orleans à la trade deadline de février. Un passage remarquable et remarqué pour un ex futur crack qui s’était un peu perdu depuis son départ de Miami.

Jakob Poeltl : après quatre ans et demi de bons et très loyaux services, la poutre autrichienne s’en est allée, retour à l’envoyeur direction Toronto. Un très gros début de saison, quasiment autant de matchs que de doubles-doubles, et si l’homme qui a le même prénom que tes toilettes s’est beaucoup fait postériser ça signifie surtout que le mec va au charbon par tous les temps. 12 points, 9 rebonds, 1 contre, 30 minutes de hustle, tous les soirs. Beaucoup de consonnes à la fin du nom mais beaucoup d’amour à la fin du bal.

Doug McDermott : sans faire de bruit le Dougie a joué ses 60 matchs cette saison, tous en sortie de banc, et sans faire de bruit l’ancien fermier de l’Indiana a posé ses 10 pions de moyenne en inscrivant au total 123 tirs du parking. Deux bombinettes par match et une saison typique de role player, et laissez-nous vous dire que son rôle n’était pas de contrôler le rebond. Très utile, le cruciforme de votre boîte à outils.

Zach Collins : grande nouvelle et ce sera l’info principale de ce petit paragraphe : Zach Collins n’a pas commencé cette saison blessé, et il ne l’a pas fini blessé non plus. Une grande première depuis quatre ans pour un intérieur au CV fragile, et cette saison le grand Zach a même pu faire profiter aux fans des Spurs de son talent offensif avec quelques jolies boucheries offensives. 18 points, 8 rebonds et 4 passes de moyenne au mois de mars, on se rapproche peut-être du potentiel max du grand gamin mais qu’on soit d’accord ce fut surtout très cool de le voir en jambes.

Devonte’ Graham : arrivé au Texas dans l’échange avec Josh Richardson, l’homme à l’apostrophe aussi inutile qu’une calculette en cours de philo a fait ce qu’il sait faire de mieux : scorer sans qu’on n’en ait rien à faire. 31 pions dès son premier match mais on s’en fout un peu, 14 points de moyenne en mars mais on s’en fout pas mal et une fin de saison hors rythme mais, vraiment, pas très intéressant. On préférait quand il plantait des tirs de 20 mètres avec les Hornets, vraiment.

Malaki Branham : il avait montré de très belles choses lors de la Summer League et il a confirmé lors de la régulière. Un vrai rôle en sortie de banc pour le n°20 de la dernière Draft, un mois de février dans les étoiles malgré… zéro victoire, et au final plus de 10 points de moyenne en saison rookie, on en connait un paquet qui rêveraient d’une telle année 1. Très excitant, un de plus.

Sandro Mamukelashvili : il n’aura fallu que 19 matchs à l’ourson géorgien pour devenir l’un des chouchous de l’AT&T Center, qui s’amusa même parfois à scander des “Mamu, Mamu” à tout  va. La raison à cela ? L’intérieur débarqué des Bucks début mars a enfin pu s’exprimer sur un parquet NBA et ça a donné quelques perfs notables saupoudrées d’une intensité appréciable. Plus de 10 points de moyenne au final, presque 11, et la preuve que Mamu peut être un joueur NBA, même si le contexte texan était finalement assez propice à ce genre de belle histoire.

Keita Bates-Diop : meilleures moyennes en carrière pour KBD. 9,7 points et 3,7 rebonds par match c’est bien, les deux tiers du temps titulaire c’est cool. Le soldat idéal.

Romeo Langford : une carrière qui peine à décoller malgré un évident profil intéressant de two-way player et un prénom à chanter sous les balcons.

Blake Wesley : lui aussi avait cartonné l’été dernier, mais contrairement à Branham il l’a su transpoer ça fade à de vraies défenses. Athlétique, altruiste mais en embrouille avec son adresse. A revoir.

Julian Champagnie : le blase d’un trader à la mèche rebelle, celui qui met sa cravate autour de son front après 23h. Sur le terrain ? Le jumeau de Justin a fait le nombre au mois de mars et il a pris ses tirs, félicitations Julian.

Stanley Johnson, Dominik Barlow, Charles Bassey, Gorgui Dieng et Isaiah Roby : téma les Avengers.


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