Le conseil de classe des Detroit Pistons pour la saison 2022-23 : un joueur, une évaluation !
Le 22 mai 2023 à 12:59 par Giovanni Marriette
En cette fin de saison, la majorité des joueurs NBA sont en vacances et les évaluations peuvent donc commencer. Chez TrashTalk on a décidé de faire un conseil de classe pour chaque franchise, avec une évaluation pour chaque joueur : 30 équipes, 450 joueurs diagnostiqués ! Côté Pistons, quelques beaux projets mais pas mal de déception, alors on vous explique tout ça au cas par cas, en attendant la rentrée avec impatience… ou pas.
Cade Cunningham : des stats qui augmentent par rapport à sa saison rookie, un ou deux cartons et puis patatra, le tibia qui déclare forfait pour le reste de la saison. 12 matchs seulement pour le first pick 2021, celui qui est censé driver les Pistons vers… on ne sait pas trop où, et un franchise player que l’on attend donc encore et toujours. Late Cunningham.
Bojan Bogdanovic : le double B a sorti la plus grosse saison individuelle de sa carrière, mais il l’a fait durant la pire saison collective de sa carrière. Des cartons énormes, parfois l’impression qu’il était le seul mec de son équipe à connaitre les règles du basket (cf son agacement le jour où Jaden Ivey a pris un temps-mort alors qu’il n’en avait pas). Toujours là pour coller ses 30 pions quand les Pistons perdaient de… 30, la définition même de la saison dont tout le monde se fout.
Jaden Ivey : une belle découverte. Un arrière survitaminé, du genre de ceux qui jouent avec un véritable moteur sous le capot. D’emblée dans le bain (répétez-le vite), très vite responsabilisé après la blessure de Cade Cunningham. Pas l’assurance tout risque niveau adresse mais on n’allait quand même pas demander à un gus de 20 piges de tourner à 15 points en 50/40/9, n’est pas Malcolm Brogdon qui veut. Nous on veut voir la suite, parce que le teaser était vraiment cool.
Saddiq Bey : l’Iron man de la saison 2021-22 (aucun match raté) n’est à l’heure de ces lignes plus un joueur des Pistons. Tradé à Golden State en février, puis envoyé directement à Atlanta, peut-être car les Warriors n’avaient pas apprécié qu’il leur colle un buzzer sur le pif en début de saison. Saddiq a donc emmené sa tâche capillaire et son fouetté du poignet un peu plus au sud et un peu plus à l’Est après avoir vu son rôle s’amenuiser légèrement à Detroit.
Isaiah Stewart : celui que beaucoup avaient découvert la saison passée quand il avait poursuivi LeBron James avec la ferme intention de le dépecer… a continué sa progression cette saison, à tel point que dans la tempête il fut un titulaire quasi inamovible. On est d’accord que ça ne garantit rien d’exceptionnel non plus mais tout de même, le golgoth a envoyé ses 11,3 pions et 8,3 rebonds par match. Le changement notable dans son jeu ? 46 tirs à 3-points tentés la saison passée, 205 cette année. Et quand on voit le pourcentage (32%), on se dit que ce n’était peut-être pas une obligation.
Killian Hayes : pour sa troisième saison NBA, Killian a soufflé le tiède et le gelé. Oui ses statistiques ont augmenté (10,3 points, 6,2 passes et 1,4 steal), mais si la saison était une ligne continue, celle-ci serait en formes de montagnes russes. Catastrophique en début de saison, un peu mieux à partir de fin novembre et jusqu’en janvier, avec quelques fulgurances ça et là et un rôle toujours majeur en défense même quand les stats ne suivent pas, puis le match raté à Paris, ça n’aide pas. La suite ? Effacé en février et enfin impactant sur le dernier mois de régulière et quelques gros cartons, lorsque les Pistons prenaient branlées sur branlées. Le talent est là c’est sûr, on le voit, mais il lui faut un vrai rôle et un vrai coach. Killian Aïe.
James Wiseman : lorsqu’il est arrivé à Detroit en février pour partager le vestiaire et la raquette avec Marvin Bagley III, les memes Spiderman ont fusé. Les Pistons avaient-ils besoin d’un énième jeune à potentiel mais dont les articulations ne disent rien de beau. Résultat des courses ? 2 victoires et 22 défaites, ça a du lui faire tout drôle, 12,7 points et 8,1 rebonds sur un temps de jeu doublé par rapport à son passage californien, de bons passages dans le fond mais pas vraiment de forme autour, mais l’essentiel est peut-être bien de l’avoir vu à fond la forme. James Wiseman est un projet, alors on attend la suite.
Jalen Duren : drafté par les Hornets, pressenti aux Knicks pour finalement atterrir aux Pistons, JD a très vite montré que son corps d’adulte était doté de vraies mains. Déjà considéré comme l’un des pivots les plus athlétiques de toute la Ligue alors même qu’il n’a pas dépassé la vingtaine, il a escaladé la hiérarchie des intérieurs maison jusqu’à en devenir l’un des plus fiables. L’avenir est à lui, comme Rohff, Kool Shen et Dadoo en 2005, en espérant que ça marche un peu mieux pour lui.
Marvin Bagley III : vous connaissez l’histoire du mec drafté avant Luka Doncic ? Oh ça va… 37 millions sur trois ans l’été dernier, le prix de la liberté qu’on disait, et cette saison fut encore… mi-figue mi-blessure. La main qui pète au cœur de l’hiver, deux mois sur le flanc en janvier et février et une grosse envie démontrée dès son retour, mais globalement c’est encore une saison tronquée pour MBIII, avec l’arrivée de Wiseman qui interroge quant au projet (existe-t-il ?) pour les deux freaks. Tantôt Anthony Davis, tantôt Andris Biedrins. Marvin Bégaye III.
Isaiah Livers : second tour de draft en 2021, Isaiah est typiquement le genre de joueur… que personne ne connait. Le grand public l’a découvert à Paris, mais lui a joué le jeu toute la saison en sortie de banc, se faisant finalement plaisir – comme beaucoup – à partir de début mars. 6,7 points et 2,8 rebonds en 22 minutes, n’empêche que si tu le croises à la boulange, bah tu le reconnais pas.
Alec Burks : le joueur qui fait ses stats partout où il passe mais que tout le monde se refourgue. Encore quasiment 13 pions de moyenne cette saison, mais quand t’as Burks dans ton roster c’est que ton roster ne va pas bien. Alec Burks, c’est le clown qui fait rire les enfants à Necker.
Eugene Omoruyi : a envoyé de gros cartons en G League avant d’atterrir à Detroit en mars et d’y faire ses petites stats (presque 10 points en moyenne), mais il restera – pour l’instant – celui qui s’est pris un coude de Chimezie Metu dans le menton dans un match de Summer League. Et celui qui s’appelle Eugene.
Cory Joseph : il est le sosie NBA de Malik Bentalha, il esty clairement sur le déclin… mais il est toujours là, en bon back-up du back-up de ton back-up.
Hamidou Diallo : un autre type qui rentre dans la catégorie des mecs bon quand tout le monde s’en fout, dans des équipes que tout le monde torpille.
Kevin Knox : juste pour la vanne.
Nerlens Noel : juste pour les boules.