Les notes de Bucks – Heat : Kevin Love décisif en Playoffs, comme à l’époque de nos grands-frères
Le 17 avr. 2023 à 04:47 par Arthur Baudin
La meilleure période de l’année est enfin arrivée : les Playoffs ont débuté ! Ce fameux moment où les ambiances se chauffent à blanc, où les défenses se resserrent et où les niveaux de jeu augmentent. C’est également le cas pour la Team Notes, qui va enclencher le mode postseason pour envoyer de la punchline à tour de bras. Vous êtes prêts ? Nous non plus.
MILWAUKEE BUCKS
Giannis Antetokounmpo (10m50) : match bien frustrant pour Giannis qui est retombé sur le bas du dos. Puisse sa blessure ne pas l’éloigner des parquets. Dans la prononciation du nom de son équipe, il est aussi important que le « B » de Bucks (pendant que Jae Crowder est le « C »). On croise les doigts pour que le Grec s’en sorte avec un spasme de rien du tout.
Giannis with a scary fall 😳
Fortunately, he’s ok 🙏 pic.twitter.com/QaShNkKoUi
— Bleacher Report (@BleacherReport) April 16, 2023
Khris Middleton (8) : le meilleur lieutenant de France et de Navarre. Giannis se pète ? Khris Middleton profite de son physique repoussant pour prendre le lead du wagon Bucks et poser 33 points à 12/20 au tir, 9 rebonds, 4 assists et… +1 de plus/minus. Ouai, on aurait très bien pu dire la même chose sans mentionner son physique repoussant, mais qu’est-ce qu’il est laid nom de nom.
Jrue Holiday (4) : Giannis mis de côté, l’habituelle troisième Jroue du carrosse n’a pas réussi sa transition vers un poste à plus hautes responsabilités. Les 16 passes décisives témoignent d’une excellente implication à la création, mais le 6/18 au tir et -15 de plus/minus (le pire de son équipe) tirent sa note vers le bas. « Tu vois mon fils, si tu joues comme Holiday, tu finiras à la Jrue ». Tirée par les cheveux ? Clairement.
Brook Lopez (3,5) : le mec qu’on encense quand les Bucks gagnent, mais le type dont personne ne parle quand ils perdent. Y’a effectivement eu deux ou trois séquences de candidat au trophée de Défenseur de l’année, mais globalement, le Heat – 25e attaque de NBA sur la saison régulière – en a collé 130. C’est la qualité de la muselière qu’on remet en question quand le chien parvient à s’en défaire et croque le mollet de la voisine. Brook est donc responsable.
Grayson Allen (4,5) : mais qu’a donc fait Grayson Allen de son côté bad boy ? C’est pour cette fougue que toutes les dames du Wisconsin se l’arrachaient. On attendait de lui une vraie sortie de route pour calmer Miami dans sa prise de ligne droite : et vlan, une droitasse sans sommation dans la large mâchoire d’Adebayo. Tu prends la route du vestiaire, mais au moins ça calme les ardeurs adverses.
Bobby Portis (7) : 21 points à 9/15 au tir et 8 rebonds. “Seulement” -7 de plus/minus dans une défaite de treize points. Comme Khris Middleton, Bobby Portis est intouchable… mais pas all-around. Le 0/5 à 3-points aurait pu peser dans l’inversion du momentum. Mais ça, c’est seulement si on est très durs. Nous on est un peu mollassons.
Joe Ingles (6) : c’est dans les vieux Joe qu’on fait les meilleures soupes. Toujours cette dégaine de proprio d’une station-service dans le Texas qui sort son fusil à double-canon dès qu’une remarque lui déplaît. Sur le parquet, c’est presque aussi rustique. Le dos courbé. La mécanique de tir décomposée mais diablement efficace. Tout l’attirail du joueur de départemental qui planterait 196 points en départemental.
Jae Crowder (2) : passé d’incroyable role player à clodo de fond de banc. Incapable de réussir ce pourquoi les Bucks l’ont recruté, à savoir planter un 3-points. Sa “pause” l’a peut-être rapproché de la fin de carrière. Jae Mourante.
Jevon Carter (2) : rôle ingrat du type qui ne sera jamais estimé à sa juste valeur. Pointé du doigt dans la défaite : « On n’a pas un si bon banc que ça, y’a Jevon Carter ». Mais en même temps, pas pris au sérieux quand il fait tout pour : « Mdr y’a Jevon Carter qu’a mis 30 points cette nuit ». Victime d’une médiatisation trop manichéenne. Pas d’entre-deux. La tête qui se marie mal aux normes marketing. Le bonnet d’âne des codes modernes. Et il est nul aussi, ça joue beaucoup.
Wes Matthews (5) : joueur sympa mais lunaire. Ça fait depuis 2002 qu’il est dans la Ligue sans en avoir changé le cours de l’histoire. On devrait créer une troisième conférence dans laquelle Matthews jouerait tout seul. La Conférence Wes.
MIAMI HEAT
Jimmy Butler (9) : Jimmy Butler en Playoffs, c’est Cyril Hanouna qui reçoit un TikTokeur qui a montré son derche à la cousine de Brigitte Macron. Le gars est totalement dans son élément. Un panda dans une forêt de bambous. Quarante-quinze attaques de cercle par quart-temps, et l’envie constante d’escalader les torses de types auxquels il rend 20 centimètres. Le Jimmy qu’on aime.
Bam Adebayo (8) : il a attendu qu’on lui donne les clés pour dominer. Mis en difficulté par Bobby Portis, mais pas vraiment gêné par Brook Lopez. 22 points, 9 rebonds et 7 assists : vrai match de poste 5 moderne. Il a gagné le droit d’aller le fêter dans le vieux Lille. Mohamed Adebayo.
Caleb Martin (7.5) : on arrive jamais à le différencier de son frère de Charlotte. Le fait qu’il ait scoré 15 points en sortie de banc dans un match de Playoffs contre les Bucks de Giannis Antetokounmpo nous y aide un peu.
Tyler Herro (4 à 6 semaines) : 12 points, 2 rebonds, 2 passes, un majeur et un annulaire. Tyler Herro s’est pété deux doigts en se jetant sur un ballon fuyant. Mais comme ce type ne peut rien faire comme tout le monde, il a quand même dégainé à 3-points avec sa blessure. On ne sait pas si c’est génial ou très con. Ça lui fera une bonne histoire à raconter pour draguer les nanas de NRJ12.
Tyler Herro a donc pris ce trois points avec une main fracturée.pic.twitter.com/GNdlItaGIE
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) April 16, 2023
Gabe Vincent (7.5) : 15 points à 4/5 du parking, les chiffres que Pat Riley lui demande à la fin du mois. Il Vincent dire que l’arrière du Heat a été bien meilleur que contre Chicago. On en oublierait presque qu’il est là parce qu’il a gagné un concours pour jouer dans l’effectif du Heat la saison passée. La belle histoire.
Max Strus (6) : Gabe Vincent en moins bien. Moins belle voiture. Moins belle femme. Moins belles chaussures. Après, quand on sait qu’il a gagné un concours pour jouer dans l’effectif du Heat la saison passée, y’a pas non plus de quoi plaindre sa situation.
Kevin Love (8) : « L’amour, l’amour, l’amour… ». Immortel Kevin Love, capable de faire son business sur des poses d’écran, un peu de bataille au rebond, et des 3-points plein axe un mètre derrière la ligne. Profitons. On sait que ce match, un autre soir, peut très bien faire l’effet inverse et plomber le Heat.
Duncan Robinson (3) : le Heat l’adorait, puis a trouvé Gabe Vincent et Max Strus qui savent tirer à 3-points ET jouer au basket-ball. On dirait le début de Toy Story, sauf que Duncan Robinson ne quittera jamais la caisse des jouets abandonnés.
Kyle Lowry (career end) : clairement sur la fin. Comme quand la daronne veut remonter tes habits propres dans ta chambre, on a envie de proposer à Kyle Lowry de driver à sa place.