Doc Rivers voit des similitudes entre les Sixers 2023 et les Celtics 2008
Le 14 avr. 2023 à 17:40 par Nicolas Meichel
Bloqués au stade des demi-finales de Conférence Est depuis plusieurs saisons, les Sixers veulent enfin franchir un cap en Playoffs pour ensuite essayer d’aller jusqu’au bout. Mais l’équipe de Philadelphie possède-t-elle vraiment ce qu’il faut pour remporter le titre ? Doc Rivers pense que oui, lui qui n’hésite pas à comparer ses Sixers aux Celtics champions en 2008.
Il y a tout juste 15 ans, le Doc célébrait son seul et unique titre de champion NBA avec ses trois joueurs stars Kevin Garnett, Paul Pierce et Ray Allen. Ce moment – passé sous les confettis du TD Garden de Boston – représente toujours le sommet de sa carrière de coach, car depuis il tente désespérément de retrouver l’ivresse de la victoire, sans succès.
Son passage de sept saisons aux Clippers (2013-20) a été marqué par de nombreuses éliminations prématurées en Playoffs, avec zéro finale de conférence au compteur. Idem avec les Sixers, où il n’a pas encore réussi à atteindre le dernier carré depuis son arrivée à Philadelphie en 2020. Mais cette année pourrait être la bonne aux yeux du Doc. Voilà ce qu’il a répondu quand Malika Andrews d’ESPN lui a demandé si les Sixers 2023 se rapprochaient plus des grands Celtics de 2008 ou des décevants Clippers de la dernière décennie.
“Clairement les Celtics. Sans manquer de respect aux Clippers, ces derniers ne pouvaient tout simplement pas gagner le titre, car le groupe ne s’entendait pas assez bien. Et vous ne pouvez pas gagner sans une vraie coopération.
Mais cette équipe de Philadelphie est plus profonde, elle me rappelle beaucoup celle de Boston. On a ajouté quelques éléments, comme à l’époque avec Boston, et on s’entend bien. C’est peut-être le bon moment pour ce groupe.”
On aime quand Doc Rivers décline toute responsabilité sur ses échecs précédents comme il vient de le faire avec les Clippers (ce n’est pas au coach de faire en sorte que le groupe s’entende bien ?), et on se demande quel type de déclaration il sortira si les Sixers tombent une nouvelle fois en demi de conférence, où ils devraient logiquement jouer les… Celtics. Ceci étant dit, il est vrai que Philadelphie débarque en Playoffs avec probablement le meilleur groupe de l’ère Joel Embiid et pas mal de garanties suite à une saison régulière solide. De quoi faire un run historique comme Boston en 2008 ?
I asked Doc Rivers which team this 76ers team reminds him of more: his Clippers teams or the 2008 Boston team.
Here is the full clip: https://t.co/7wNfhey8hl pic.twitter.com/cgepFkkO2c
— Malika Andrews (@malika_andrews) April 13, 2023
Il y a 15 ans, les Celtics étaient guidés par un Big Three prêt à gagner dès sa première année ensemble. Pierce, KG et Allen étaient en mission, eux qui avaient remporté 66 matchs en saison régulière sous l’impulsion d’une défense absolument exceptionnelle, guidée par un certain Tom Thibodeau (alors assistant défensif du Doc). De nombreux role players d’expérience (James Posey, P.J. Brown, Sam Cassell…) avaient également contribué au titre de Boston, les jeunes Rajon Rondo et Kendrick Perkins n’étaient pas effrayés par la pression, et les C’s ont réussi à assumer leur statut de meilleure équipe de régulière malgré quelques sueurs froides en Playoffs (série gagnée en sept au premier tour et en demi de conférence).
Dans le style de jeu, dans la construction de l’équipe et même plus globalement par rapport à la manière dont le basket NBA est joué aujourd’hui, c’est difficile de trouver des similitudes évidentes entre les Celtics 2008 et les Sixers 2023, eux qui sont surtout portés par un Joel Embiid calibre MVP et un chef d’orchestre nommé James Harden dans le rôle de lieutenant. Mais pour rejoindre le Doc, en matière de profondeur, c’est plutôt solide avec d’abord un cinq majeur performant (Harden – Maxey – Harris – Tucker – Embiid, net rating de +12,5 cette saison) et ensuite des options pas inintéressantes sur le banc comme De’Anthony Melton, Jaden McDaniels (arrivé en cours de saison) et Georges Niang, sans oublier les Paul Reed, Shake Milton ou encore Danuel House Jr..
Reste à voir si ça suffira quand il faudra affronter les poids lourds que sont Boston et potentiellement Milwaukee en finale de conférence, eux qui semblent encore mieux armés que les Sixers pour aller jusqu’au bout.
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Source texte : ESPN