Un Anthony Davis phénoménal fait plier les Warriors : 39 points, 8 rebonds, 6 passes et tout Los Angeles sur ses épaules
Le 06 mars 2023 à 04:23 par Clément Hénot
Duel 100% californien entre les Warriors et les Lakers. Ce match marque aussi le retour de Stephen Curry aux affaires, et c’est la Crypto.com Arena qui a l’honneur de revoir le Chef fouler son parquet en premier. En face, sans LeBron James, c’est Anthony Davis qui a porté toute la Cité des Anges sur ses épaules.
Les stats de ce match? Juste ici !
Pour les Warriors, ce match avait pourtant mal commencé, avec des shoots qui ne trouvaient pas leur cible et un rythme équivalent à celui d’une Renault 4L qui monte une côte en 3ème vitesse. Pourtant, en ayant passé la soirée de la veille à Los Angeles, on imagine que les hommes de Steve Kerr ont été extrêmement sobres et ont filé au plumard à 21 heures tapantes. Pendant ce temps-là, AD fait du AD en promenant Kevon Looney tout au long du premier quart-temps, bien aidé par certains calls qui envoient fréquemment le monosourcil sur la ligne de réparation. S’il y a des fans des Kings derrière leur écran, on imagine que ça doit forcément leur rappeler des souvenirs. Fin de quart-temps nettement à l’avantage des Lakers, 33 à 18.
Mais les Warriors vont appliquer la fameuse technique du lendemain de soirée : rasade d’eau froide dans la tronche, petit café et ça repart. Klay Thompson trouve enfin la mire, et le revenant Stephen Curry retrouve l’insolence qui est la sienne à distance. Même son banc n’a pas besoin de regarder son shoot à zéro degrés, sur une passe de Donte DiVincenzo qui garde la pose. Petit à petit, les Dubs grignotent l’écart pour ne revenir qu’à quelques points de leurs hôtes du soir. Jarred Vanderbilt a beau se démener comme un diable sous les panneaux, Draymond Green, à l’expérience, prend le meilleur sur son adversaire en sortant deux “and 1” pleins de caractère, le tout avec un doigt en vrac. Avec 36 points marqués dans le deuxième quart-temps, les Warriors ont pris un peu d’avance pour mettre un bazar dans la tête de leurs adversaires. Il n’y a plus qu’un petit point d’écart à la mi-temps : 55-54.
Au retour des vestiaires, Anthony Davis, que l’on avait quitté plissant les yeux en première mi-temps, revient plus requinqué que jamais et poursuit son chantier dans la raquette adverse et n’a toujours pas retiré sa laisse du cou de Kevon Looney. Ce dernier se permet tout de même quelques jolis petit moves en attaque, et même un tir mi-distance, mais cela ne suffit pas à effacer le calvaire qu’il vit face à l’ancien des Pelicans. De plus, Austin Reaves est un délicieux poulet et sort à la fois des gros shoots et de belles passes pour magnifier ses coéquipiers. En face, Draymond, Klay et Steph se démènent comme ils peuvent, mais Jordan Poole et Jonathan Kuminga dévissent sévère aux tirs. Et les Lakers se donnent à nouveau de l’air, tandis qu’Andre Iguodala, porté disparu depuis 2018, a même foulé le parquet aujourd’hui. Prenez soin de vos anciens.
Les Warriors vont y croire, grâce à des banderilles primées de Klay Thompson et Steph Curry, qui refusent d’abdiquer et sortent toujours leurs démarches façon GTA après leurs réussites. Mais en face, il y a un certain Anthony Marshon Davis, qui refuse tout simplement de perdre et qui va absolument tout faire à ses opposants, bien aidé par la réussite lointaine de Troy Brown Jr. et également la combattivité et la science du rebond de Jarred Vanderbilt, tout au long du match. Que ce soit sous les panneaux, à mi-distance, aux lancers ou même en défense, il a fermé la boutique en fin de match. Un match qui ne peut que nous faire regretter ses trop nombreuses absences pour blessures, car si son physique n’était pas fait de sucre, qui pourrait prédire jusqu’où le sourcillu intérieur des Lakers aurait pu aller ? En tout cas ce soir, il est allé jusqu’à la victoire, 113 à 105.
Sans LeBron James ni D’Angelo Russell, les Lakers se donnent de l’air en bas du classement à l’Ouest, tandis que pour les Warriors, c’est un coup d’arrêt après 5 victoires de rang. Au moins, Steph est revenu et l’avenir peut s’annoncer bien mieux, dans l’Etat Doré comme dans la Cité des Anges.