On a découvert… le match des prépas de Versailles : ambiance NCAA sans les joueurs NCAA, vive la France nom de nom
Le 23 févr. 2023 à 15:49 par Arthur Baudin
C’est un match NCAA sans les joueurs NCAA. L’à côté, lui, est le même. Ce mercredi, France TV a publié un reportage sur le match des prépas de Versailles. Derby peu connu du grand public. LE rendez-vous annuel de tous ces étudiants qui charbonnent plus qu’ils ne voient leurs parents. Tirage de rideau sur la khôlle, sortie de frigo pour l’alcool.
« Tous les élèves que vous voyez là, à 8h du matin demain ils seront en cours ». Pas à nous monsieur le professeur, pas à nous. On a regardé la vidéo, il nous est désormais impossible de prendre la voiture. Les Bleus de Sainte-Geneviève face aux Rouges de Hoche. Plus chaud encore que le Raja contre le Wydad. Ce grand classique du basket-ball universitaire français s’est tenu le jeudi 17 février dans un gymnase pas encore identifié (parce qu’on n’a pas cherché). France TV Sport s’y est rendu pour en tirer de belles images. Une dernière causerie du coach de Sainte-Geneviève à ses joueurs, « Évidemment qu’on flippe. J’ai le trac », puis l’entre-deux est balancé dans une atmosphère… tribale. Cheerleaders de qualité, peintures de guerre en tribune, chaque panier est accompagné d’un concert d’à peu près tous les bruits qui existent depuis que le bruit existe. France TV retrouve même le vice-champion olympique 2000 Fred Weis dans les travées. « On n’est pas là pour juger le basket, on est là pour voir ce qui se passe entre ces deux écoles qui se tirent la bourre depuis plusieurs années… ». Score final, 47 – 38. La feuille de match avec les pourcentages de réussite est scellée dans une malle qui sera enterrée à quatorze mètres de profondeur sous l’une des deux écoles. Outre ce probable déficit d’adresse, on en passe une belle pour le show de la mi-temps assuré par deux filles spirituelles de Rihanna. La différence est à peine audible.
Un bon rendez-vous à l’ancienne, bleus contre rouges, esprit « poule, renard, vipère » à l’époque où tout était si simple. Une équipe contre une autre. C’est l’essence même du sport. Des potes, une rivalité “bon enfant” et un niveau de jeu qui a le mérite de s’afficher devant la foule, à l’année prochaine en bord de parquet.