Michael Jordan, c’est cinq matchs à plus de 60 points : retour sur les moments où His Airness a (vraiment) détruit la concurrence
Le 17 févr. 2023 à 15:36 par Nicolas Vrignaud
La carrière de Michael Jordan est immense. Des matchs à plus de 30 points ? Il en a fait 562. À plus de quarante ? 173… Ouais, c’est un pur monstre de scoring, mais ça, c’est du domaine de l’acquis pour beaucoup d’amateurs du basket. Pourtant, à cinq reprises dans sa carrière, le scoring s’est habillé d’une dose d’insensé. Ces cinq fois en question, c’est quand Jordan a marqué 60 points ou plus. Focus sur les fois où His Airness a vraiment tout détruit.
# 63 points contre les Celtics – 20 avril 1986
Son premier match au dessus de la soixantaine, peut-être le plus marquant d’ailleurs. Pour que l’un des tous meilleurs joueurs de l’histoire – aka Larry Bird – dise que “Dieu était déguisé en Michael Jordan” ce soir là, c’est que l’arrière des Bulls n’a vraiment, vraiment eu aucune limite. Les Celtics d’un Bird MVP de régulière reçoivent donc les Bulls pour le Game 2 de la série de Playoffs. C’est un dimanche de Pâques que l’affrontement à lieu, la comparaison divine est toute trouvée.
Prises à deux, trois, quatre, rien n’y fait. Michael est beaucoup trop fort pour une équipe des Celtics considérée comme une référence dans la NBA de l’époque et plus tard dans l’histoire de la ligue. Le match ira en double prolongation, mais les Bulls s’inclineront. Jordan finit avec 63 points à 22/41 au tir et 17/19 aux lancers francs. La ligne est inédite en Playoffs, elle vient prendre la place de meilleure performance de l’histoire de la NBA en postseason, record détenu depuis 1962 par Elgin Baylor. Immense, comme la frustration de Jojo qui pleurera à chaudes larmes dans le bus après le match.
# 61 points contre les Pistons – 4 mars 1987
Le match à l’origine des Jordan Rules ? Peut-être, tant Jojo a fait la misère aux Pistons ce soir-là. Au coeur de l’Est, Detroit et Chicago sont aux prémices d’une rivalité qui deviendra très vite légendaire. Chuck Daly est en tout cas très clair avec son équipe, qui vient de se faire botter le train par M’sieur Jordan : il ne passera plus, on lui met une savate s’il faut, mais il passera plus. Bon en réalité, il en collera encore 59 aux Moteurs en 1988 et en antenne nationale, un écho bien plus important qu’aujourd’hui.
# 61 points contre les Hawks – 16 avril 1987
Cette fois, c’est le côté trashtalk qui illumine cette performance de MJ. Vous vous en doutez, c’est ce qui nous transcende le plus ici. Les Hawks se pointent à Windy City, et avec eux Dominique Wilkins, l’un des cadors de la conférence Est. À peine installés dans le vestiaire visiteur, les gars d’Atlanta reçoivent la visite du caïd du coin, Michael Jordan. Le gars va voir son défenseur attitré pour la soirée, Randy Wittman, et lui annonce dans le plus grand des calmes :
“Lace bien tes chaussures. Ça va être une longue p*tain de soirée” – Michael Jordan
Destruction avec préméditation, ça vaut combien au pénal ? Non parce qu’après avoir annoncé à son vis-à-vis qu’il allait lui coller une danse, Jojo en a collé… 61. Le match ? Il a été perdu au final, grâce à Dodo Wilkins très décisif en fin de partie. D’ailleurs, Michael a toujours indiqué “ne pas se souvenir” de la fin du match. Bah voyons.
# 69 points contre les Cavaliers – 28 mars 1990
Le record. Le sommet de la carrière de Jordan en matière de scoring. Avant même qu’il ne glane son premier titre NBA. Craig Ehlo, son défenseur, n’a – comme d’habitude – pu que regarder. Bien sûr, il en va de même pour les Cavaliers. Prises à trois, à quatre : rien à faire. 69 points au final, et un Jojo qui confiera qu’il vient d’envoyer la performance la plus aboutie de sa carrière. Il n’avait pas ressenti un tel sentiment depuis “les 63 contre les Celtics“.
En civil sur le banc de Cleveland, son futur coéquipier Ron Harper n’a pu qu’échanger des regards de désespoir avec un Jordan amusé. Si c’est pas du trashtalk ça aussi…
# 64 points contre le Magic – 16 janvier 1993
La dernière performance de His Airness au delà des soixante. Gâchée par une défaite en prolongation face à un certain Shaquille O’Neal rookie qui enverra 29 points et 24 rebonds. N’empêche que le refrain est le même : toute la ville envoyée en défense sur Jojo, toute la ville en échec. La tuile ? Se faire punir par Nick “The Brick” Anderson à 3-points en fin de match.
Source : Statmuse, The Athletic