Mat Ishbia est officiellement propriétaire des Suns, on va pouvoir reparler de basket à Phoenix

Cette nuit, les gouverneurs des différentes franchises ont voté (quasiment) à l’unanimité le prêteur Mat Ishbia comme nouveau propriétaire des Suns. Dans l’Arizona, c’est la fin du feuilleton de l’ancien propriétaire Robert Sarver, suspendu par la NBA en raison d’un profil et d’actes bien trop sombres pour qu’on en parle aujourd’hui.

Changement de visage à Phoenix. Hier soir, les propriétaires de franchises NBA se sont réunis pour élire Mat Ishbia, le prêteur hypothécaire, comme nouveau dirigeant des Suns et du Mercury, la franchise de WNBA basée à Phoenix. A 41 ans, il devient ainsi le plus jeune propriétaire de la ligue, en s’octroyant son nouveau joujou pour 2,3 milliards de dollars.

Son vote a été accueilli à la quasi-unanimité, 29-0, seul Dan Gilbert s’étant abstenu de voter pour le nouveau propriétaire de la franchise du Soleil. Pas étonnant car les deux hommes se connaissent et ne s’apprécient guère. Concurrents directs sur le marché de l’immobilier et de l’hypothèque, Mat Ishbia avait par le passé attaqué verbalement le propriétaire des Cavs sur la manière dont il traitait ses employés.

Sources: The NBA Board of Governors has approved mortgage lender Mat Ishbia as the new governor of the Phoenix Suns. It was approved with vote of 29-0, with the Cleveland Cavaliers abstaining.

— Shams Charania (@ShamsCharania) February 7, 2023

A l’inverse, le nouveau venu dans la grande ligue est connu pour entretenir de très bons liens avec ses collègues. Propriétaire de l’entreprise “United Wholesale Mortgage”, une société de prêt hypothécaire, il n’hésite pas à appeler un ou deux de ses employés par jour, pour leur demander comment ces derniers vont et il organise souvent des tombolas de fin d’année où les plus chanceux repartent avec des… Cadillac.

On est donc bien loin de la popularité sulfureuse dont Robert Sarver avait hérité. En effet, nombreux sont les employés qui ont dénoncé le comportement raciste et misogyne, entre autres, de l’ancien propriétaire de la franchise. La NBA avait pris les choses en main et avait annoncé en début d’année la suspension de Sarver, et une amende de 10 millions de dollars pour le milliardaire. Un comportement et une sanction qui font écho, un peu, à celle subie par Donald Sterling, l’ancien propriétaire des Clippers quant à lui banni à vie. Une enquête, menée par la NBA, a révélé d’autres informations qui n’ont fait que confirmer la présence d’une culture toxique au sein de la franchise. A noter que Jason Rowley, un proche de Sarver, est également accusé d’avoir entretenu cette atmosphère, notamment par ses colères, ses menaces ou encore par sa gestion des employés.

Présent aux bureaux depuis 2004, Robert Sarver avait alors racheté les Suns pour 401 millions de dollars. La vente des 37% de la franchise va lui rapporter près de 1,5 milliard, de quoi se payer une petite retraite  bien loin de la NBA.

A Phoenix c’est donc la fin de l’ère Sarver. Avec un nouveau propriétaire à la réputation bien moins toxique, les Suns peuvent maintenant faire le ménage et se concentrer sur le basket.