Stephen Silas sera-t-il encore le coach des Rockets en février ?
Le 05 janv. 2023 à 13:37 par Arthur Baudin
C’est la grande question qui embrume Houston depuis plusieurs semaines, Stephen Silas sera-t-il encore le coach des Rockets à la fin de la saison 2022-23 ? On a pris très large, probablement trop, le velleda texan étant annoncé par beaucoup comme déjà condamné par sa direction. Du coup on reformule : Stephen Silas sera-t-il encore le coach des Rockets à la fin du mois de janvier ?
Eh, l’est pas infâme le bilan de Stephen Silas à la tête des Rockets : 47 victoires pour 145 défaites. Il est infâme, mais là n’est même pas le souci.
Les Rockets sont en pleine reconstruction et l’entraîneur semble emprunter cet argument comment bouclier-gruyère. « Nous sommes tous frustrés et nous aimerions voir cette reconstruction aller plus vite et la voir plus concrètement. Quand on ne gagne pas autant de matchs qu’on le voudrait, la frustration s’installe. Ce n’est pas un processus facile que nous traversons ». On est tous d’accord pour dire que sur le fond, les Rockets n’ont pas forcément à s’immiscer dans la première partie de tableau. Il leur reste pas mal de boulot pour faire mûrir leurs derniers choix de draft en qualité de joueurs NBA : certains sont encore des prospects ultra talentueux. Sur la forme par contre, on ne peut que regretter l’absence de style et le bordel ambiant qui règnent au sein de cette équipe. On ne sait même pas si les joueurs s’entendent bien. La petite altercation entre Jabari Smith Jr. et Jalen Green sur le banc. Eric Gordon, premier saoulé par la situation, déjà 34 ans et l’envie d’aller chercher une vraie campagne de Playoffs ailleurs, a récemment lâché une petite bombe. C’était samedi dernier, au sortir de la défaite 108 à 88 face aux Knicks. Un journaleux lui a demandé s’il avait constaté la progression attendue en début de saison, ce à quoi l’arrière a répondu : « Il n’y a pas de progression ».
Vlan, une cartouche tirée en plein dans les chicots de la franchise, de son staff et des jeunes qui l’entourent. Comme s’il ne croyait plus en grand-chose. Comme s’il se rendait compte que le temps courrait encore plus vite que Jalen Green en transition. Et du coup ? C’est quoi le projet ? Continuer de morfler en plaidant pour « la reconstruction » ? Trop de contre-exemples parmi les franchises aux projets similaires. Les Rockets sont 15e à l’Ouest avec 10 victoires pour 28 défaites : le Thunder est 13e avec six victoires de plus, les Pacers sont 7e à l’Est, le Magic nous régale en bas de tableau. Impossible n’est pas reconstruction, Stephen Silas ne parvient pas à insuffler la petite flamme à ses joueurs. Plein de talents bruts immiscibles, de l’huile dans de l’eau, les grosses bulles ne se mélangent pas.
Eric Gordon CALLS OUT Rockets’ lack of improvement!@LanceZierlein @johngranato#rockets #nba #basketball #houston pic.twitter.com/7YMdQz24AD
— ESPN 97.5 Houston (@espn975) January 3, 2023
« Il y a des rumeurs ». Pfiou, la phrase de vieux loup de mer qui annonce John Lucas – actuel adjoint de Stephen Silas – comme étant le prochain entraîneur des Rockets. La tendance redirige ainsi Stephen Silas vers cette page. Ce ne serait plus qu’une question de temps. Les Rockets reçoivent le Jazz ce soir avec la ferme intention de… de on ne sait pas trop quoi. Difficile de stopper une série de cinq revers consécutifs d’un claquement de doigts. Les Mormons jouent encore le Top 10 et seront (normalement) en jambes après deux jours de repos. Compte tenu de la dernière sortie d’Eric Gordon, pas impossible non plus que Stephen Silas ait déjà perdu son vestiaire. Comme le souligne Lance Zierlein dans le podcast pour ESPN Houston, assez ironiquement d’ailleurs, l’entraîneur texan est probablement « le type le plus gentil au monde ». Pour autant, il ne tient pas assez ses joueurs responsables de leurs propres erreurs. Houston est la 2e équipe qui perd le plus de ballons cette saison avec 644 turnovers en 38 matchs, soit 17 ballons perdus par rencontre ! C’est indécent. Proche de l’erreur professionnelle. Et ça en dit tellement long sur l’état encore « brut » du collectif. Tous veulent se mettre en avant. La plupart en ont largement le potentiel mais pas la méthode. Il faut vite que ça change. On mise dix kopecks que Silas en sera la première victime.
Un enchaînement Jazz, Wolves et Kings sur les trois prochaines rencontres : rien d’insurmontable mais facilement condamnable si lourde(s) défaite(s) il y a. Sortez l’appareil et filez développer les photos, on vit très probablement les derniers instants de Stephen Silas à la tête des Houston Rockets.