Quels étaient les plus grands prospects de l’histoire à 19 ans ?

Le 04 janv. 2023 à 19:49 par Arthur Baudin

Victor Wembanyama
Source image : montage TrashTalk via YouTube

C’est bien aujourd’hui que Victor Wembanyama fête ses 19 ans. Et c’est aujourd’hui jour pour jour qu’un tas d’autres joueurs fêtaient leurs 19 ans. T’sais le mec qu’a pas compris le concept des anniversaires. Allez, petite liste non exhaustive des meilleurs prospects de l’histoire à 19 ans. Que faisaient-ils ? Où étaient-ils ? Balançaient-ils des 3-points sur une seule jambe ?

Est prise en compte UNIQUEMENT la saison lors de laquelle un joueur fête son 19e anniversaire.

LeBron James – Cleveland Cavaliers

Saison de ses 19 ans : 20.9 points à 42% au tir dont 29% à 3-points, 5.7 rebonds, 5 assists et 1.6 interception en 79 rencontres NBA

Petit nom bien sympatoche, pas forcément une immense carrière par la suite, mais un 19e anniversaire fêté le 30 décembre 2003… en pleine saison rookie avec les Cavaliers. On parlait de lui – avant et après sa draft – comme LA plume qui écrirait le futur de la NBA. Des fondamentaux déjà bien bossés, une capacité de drive à la manière d’un dragster, un shoot à parfaire mais une mécanique correcte : bonjour le grand ado qui manque de points faibles. Sans conteste le plus grand prospect de tous les temps. Absolument tout y était. La hype. Les paroles. Les actes. Le décor et le storytelling. Just a kid from Akron. Difficile de faire mieux, même quand on habite Levallois.

Luka Doncic – Real Madrid

Saison de ses 19 ans : 12.8 points à 46% au tir dont 28% à 3-points, 5.5 rebonds, 5.9 assists, 1.1 interception et 17 d’éval en 28 matchs de Liga Endesa

On dit qu’Arthur Rimbaud a écrit son premier poème à sept ans, Luka Doncic était déjà au boulot à 19. Des statistiques témoins d’un immense impact avec la Casa Blanca, et le CV d’un type qui fait tout plus vite que tout le monde. Une petite vidéo publiée sur la chaîne du Real Madrid à l’occasion du 18e anniversaire du Slovène nous a presque fait monter les larmes. On a eu l’impression de s’appeler Pedro et d’habiter sur la Gran Via depuis 2003. On vous laisse avec les highlights de l’un des plus grands prospects qu’ait vu passer l’EuroLeague. Impressionnant de technicité. Là aussi le storytelling n’est pas déconnant.

Kareem Abdul-Jabbar – UCLA

Saison de ses 19 ans : 29 points à 67% au tir et 15.5 rebonds en 30 matchs de NCAA

On n’a ni les caméras ni les envoyés spéciaux pour vous ramener les bruits de couloir de l’époque, donc on va absolument tout inventer. En 1963, à 16 ans, Kareem Abdul-Jabbar participe à un match de rue lors duquel il inscrit 85 points en 17 minutes de jeu. Dans le camp d’en face, un certain… « Kevin Knox Sr. ». Le père de l’ailier non-All-Star joue dans le quartier et a pris pour habitude de venir au playground tous les dimanches. Après la débâcle contre Kareem Abdul-Jabbar, il confiera sur le plateau de C à vous n’avoir « jamais vu ça » et que toute son équipe s’est demandée « si KAJ n’avait pas des bouts de gruyère dans les poches ». Une superstition des années 60 laissait à penser que les bouts de gruyère renforçaient les pourcentages au tir. Plus tard, après une reconstitution de la scène par le service public togolais, il a été révélé que les poches de Kareem Abdul-Jabbar étaient vides. La performance n’en est que plus impressionnante.

Ralph Sampson – Virginia Cavaliers

Saison de ses 19 ans : 14.9 points à 55% au tir, 11.2 rebonds et 4.6 blocks en 34 matchs de NCAA

Immense prospect que Ralph Sampson, alias la tour de contrôle sur pilotis ou le géant aux genoux d’argile. Il n’a jamais eu la carrière escomptée. Du moins, pas en NBA. La March Madness 81 ? Premier Final Four de l’histoire des Virginia Cavaliers grâce à Sampson et sa saison de porcinet. On lui a longtemps mis toutes les responsabilités du monde sur le dos. Il faut dire qu’à l’époque, un intérieur de 2m24 aussi mobile, capable de dégainer à mi-distance comme de remonter un ballon quand les espaces le lui permettent, force l’investissement du staff qui l’entoure. Tout lui donner : les ballons, les rebonds, les derniers tirs. Ce type-là peut vous faire gagner un match sur un seul post-up. Et s’il parvient à développer son jeu loin du panier ? Victor Wembanyama avant l’heure. On souhaite au prospect français une meilleure… “chance” en ce qui concerne les blessures.

Zion Williamson – Duke

Saison de ses 19 ans : 22.5 points à 58% au tir, 6.3 rebonds et 2.1 assists en 24 matchs de NCAA

Le mec pète sa chaussure et fait chuter la valeur boursière d’une entreprise, c’est dire l’envergure du prospect. Avant qu’il soit drafté en 2019, la grande question était de savoir s’il était le meilleur prospect de tous les temps devant LeBron James. « Ouai mais TrashTalk, avec Victor Wembanyama aujourd’hui, on commence beaucoup à dire d’un joueur qu’il est peut-être le meilleur prospect non ? ». Le basket-ball évolue, de plus en plus de jeunes sont à même de galoper comme des antilopes alors qu’ils mesurent 2m37, mais Zion Williamson était de ces buffles en puissance capable de… tout faire sur un parquet. Le petit gros dopé à la Gatorade que l’on voyait taper des 360° à 13 balais. Un Julian Newman qui a réussi.

Shaquille O’Neal – LSU

Saison de ses 19 ans : 27.6 points à 63% au tir, 14.7 rebonds et 5 blocks en 28 matchs de NCAA

La ligne statistique parle pour elle-même, Shaquille O’Neal version LSU était un monstre de domination. Plus grand, plus lourd, plus mobile et bien bien bien (x18) plus athlétique que le commun de ses vis-à-vis. Une pierre précieuse à polir. Le plus impressionnant ? Sa palette offensive. Pleins de moves géniaux auxquels un intérieur aussi volumineux n’est normalement pas destiné. Les petits fouettés sont top. Le « je t’enfonce puis je t’écrase » fonctionne déjà bien. Reste à savoir ce que donnera ce beau bébé au plus haut niveau, mais en NCAA, plus qu’un « grand oui » c’est un genou à terre et le pain de ce jour.

Mentions honorables : Tim Duncan, Greg Oden, Allen Iverson, David Robinson, Patrick Ewing, Hakeem Olajuwon, Andrew Wiggins, Anthony Davis.

C’était la liste absolument subjective des meilleurs prospect de tous les temps à l’âge de 19 ans. On aurait pu allonger les mentions honorables et y ajouter Michael Beasley ou Michael Jordan, au choix, mais dans la vie il y a une fin à tout. Voilà, on n’a pas plus d’arguments.


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