Giannis Antetokounmpo est trop puissant : 42 points sur les Pelicans, les Bucks ont montré qui sont les vrais patrons (128-119)
Le 20 déc. 2022 à 05:54 par Bastien Fontanieu
Visiblement énervés par la lourde défaite vécue à Memphis la semaine dernière, les Bucks ont tenu à envoyer un message à la concurrence face aux Pelicans. Ici, les patrons, c’est nous. Et quand les patrons déroulent, c’est généralement que le boss a bien fait son boulot : Giannis Antetokounmpo a été tout simplement inarrêtable (42 points).
L’affiche était excitante, car face à une énigme de notre génération.
Que se passe-t-il, si Giannis et Zion Williamson se rencontrent sur un terrain de basket ? Est-ce que la planète peut survivre ?
Au-delà des deux grands noms en tête d’affiche, ce match entre Bucks et Pelicans était avant tout une opposition entre deux des meilleures équipes de toute la NBA, Milwaukee et New Orleans trustant le Top 3 de leur propre conférence. On sentait que l’ambiance allait être survoltée et que le niveau de jeu serait élevé, et on en a eu la confirmation du début à la quasi-fin de la rencontre.
D’abord portés par un Jonas Valanciunas stratosphérique (37 points, 18 rebonds et 5 passes à 7/10 à trois-points), les Pelicans tenaient le regard avec le champion NBA 2021. Et la stratégie imposée par Willie Green, de faire sortir Brook Lopez de sa raquette afin d’ouvrir des lignes de pénétrations pour Zion et compagnie, s’avérait payante. Un public en feu, un Jonas en feu, un Lopez qui mate son coaching staff avec un air halluciné devant ce Valanciunas mixé avec KD, ça sentait bon l’affaire serrée jusqu’au bout.
Puis les Bucks, comme souvent cette saison, ont mis les deux mains sur le volant de la rencontre.
Sous l’impulsion d’un Giannis déterminé, lui qui revenait d’un match d’absence, les visiteurs ont compté sur les efforts de chacun pour diriger la rencontre, sans jamais vraiment regarder en arrière. Les excellents systèmes dessinés par Mike Budenholzer, le playmaking précieux de Jrue Holiday ainsi que sa défense (18 points et 11 passes), un très bon Pat Connaughton avec Jevon Carter en sortie de banc : c’était le Milwaukee ultra-concentré et donc ultra-relou à jouer ce lundi soir.
Et l’ami Giannis justement ? Comment a-t-il mis sa franchise sur ses épaules ?
4th 40-point game for Giannis so far this season.
42 PTS | 10 REB | 71% FG% pic.twitter.com/9RpivwvxdI
— Milwaukee Bucks (@Bucks) December 20, 2022
Un, deux, parfois trois défenseurs, rien à faire.
Zion sur lui ? Trop petit, drive ligne de fond, faute.
Herb Jones sur lui ? Pas assez rapide, drive dans la raquette, faute.
Si les fans de New Orleans ont soupiré devant les 22 lancers-francs tirés par Giannis, il était simplement impossible d’admettre autre chose que ceci : le monstre des Bucks est inarrêtable.
42 points, 10 rebonds et 1 contre, à 12/17 au tir et 17/22 aux lancers-francs, au calme.
Et pourtant, en Louisiane, ils s’y connaissent un peu en inarrêtable vu qu’ils ont Zion dans leur effectif. Mais Antetokounmpo était justement là pour rappeler qu’il y a différents niveaux dans cette catégorie. Et même lorsque les Pelicans ont tenté de s’ajuster, envoyant parfois 2 à 3 joueurs sur le Freak, c’était soit and one, soit poster, soit lancers et tu vas sur le banc car trop de fautes.
Comme dit plus haut, c’est la contribution globale de Milwaukee qui est à soulignée. Donc impossible de ne pas parler des 30 points (record de saison) de Brook Lopez qui a lui aussi su répondre à Valanciunas quand ce dernier jouait comme un Hall of Famer en première mi-temps. Les flèches de Brook ont espacé le terrain, Budenholzer s’est régalé à mettre son jouet grec dans des pénétrations bien mises en place, et New Orleans n’a pu que s’incliner sans broncher. Des jeunes ados face à un adulte, une jeune franchise face à un groupe qui est aussi passé par là.
Non, pour cette fois, il n’y a pas eu de passation de pouvoir. Les Bucks ont dominé, sans piétiner, sans avoir peur non plus. Victoire 128 à 119 chez les Pelicans, histoire de confirmer leur prise de position au sommet de la Conférence Est, et leur envie de rappeler à la concurrence qu’ils sont parmi les favoris pour le titre. Très fort.