Le Heat ne répond plus : défaite 115-111 face aux Spurs à la maison, ça sent la crise à South Beach
Le 11 déc. 2022 à 07:30 par Alexandre Taupin
Encore battu à la maison dans un match pourtant prenable, le Heat confirme ses grosses difficultés du moment. Il y a peut-être quelque chose qui cloche du côté de South Beach…
Pour la box score maison, c’est ici.
Autant on pouvait mettre quelques défaites du début de saison sur le compte des blessures, autant il sera difficile de justifier les dernières performances des hommes d’Erik Spoelstra. Récapitulons donc la semaine des Floridiens : 4 matchs, 3 défaites. Déjà, c’est pas fameux, mais le pire c’est de voir la tête des adversaires. Memphis est une vraie bonne équipe mais, sans Ja Morant, Jaren Jackson Jr. ni Desmond Bane, elle est quand même moins effrayante. Detroit sans Cade Cunningham, c’est normalement cadeau à la maison. Enfin, les Spurs qui n’ont gagné qu’un match en un mois, c’est proche de la faute professionnelle. Le plus drôle c’est que Miami a gagné le seul match “difficile” sur le papier de la semaine : face aux Clippers jeudi soir.
Est-ce que le Heat prendrait ses adversaires “prenables” de haut ? C’est pas comme si la franchise pouvait se le permettre vu le classement. (dixième à l’Est, 12 victoires, 15 défaites) Les maux du Heat, ils sont multiples et on essaiera d’en résumer quelques uns brièvement. Primo, la défense est très loin de ce qu’elle proposait encore l’an passé. De la même manière, le banc qui était une marque de fabrique (la meilleure second unit du pays) apparait désormais comme un talon d’Achille (29ème !). On pourrait aussi mentionner que certains leaders commencent à sentir le poids des années (Lowry). Surtout, ce Heat donne souvent l’impression d’être une équipe à réaction, qui ne mord plus dans l’adversaire mais qui attend d’être agressé pour réagir.
À partir du moment où le Heat est capable d’aller gagner à Boston, ils sont censés être capables de gérer les Spurs, qui ont quand même fait leur match attention, à la maison. Et bah non ! Pourtant, San Antonio a laissé des portes ouvertes pour que Miami le gagne ce match et Jimmy Butler s’y est même engouffré. Toujours aussi friand des moments clutchs, Mister Buckets a sorti le costume de patron pour remettre les siens à hauteur. Gros shoot, décalage parfait pour le copain démarqué, bingo. On se dit bon, merci Jimmy de sauver la patrie une fois de plus. Mais alors pourquoi Miami n’a pas mis une seule fois la balle dans les mains de Butler sur les – accrochez-vous – trois dernières possessions du match ? À un moment, pas besoin de chercher bien loin pour trouver les raisons d’une défaite. Surtout quand on donne le bâton pour se faire battre.
Encore une défaite pour Miami, encore une performance oubliable et surtout à oublier. Qu’elle semble loin l’époque où ce Heat régnait sur la Conférence Est. Pourtant, c’était il y a huit mois.