Le dunk 360 moulin de Zion Williamson : pétage de câble des Suns, a-t-il brisé le code des fins de matchs ?
Le 10 déc. 2022 à 07:53 par Bastien Fontanieu
Dans la toute fin de rencontre entre les Suns et Pelicans remportée par New Orleans, une action a fait débat sur la planète basket. En effet, alors que la victoire était déjà actée, Zion Williamson a lâché un exceptionnel dunk en 360 moulin qui n’a pas du tout plu aux copains de Phoenix. Alors, validé ou pas validé ?
C’est une des règles non-écrites que les joueurs aiment conserver en NBA.
Lorsqu’un match est quasiment terminé, que le vainqueur est déjà connu et qu’il ne reste que quelques secondes à jouer, les joueurs sont priés de laisser couler l’horloge sans gratter un panier ou deux. Une sorte de code non-déclaré, afin de ne pas provoquer l’équipe d’en face. Une question de principe, et qui existe depuis plusieurs années dans cette Ligue. Du coup, lorsqu’un garçon gratouille un panier quasiment au finish, ça a tendance à énerver du monde.
Exemple dans cette même soirée, Rudy Gobert a mis un lay-up au finish à Utah, provoquant un tête à tête avec Malik Beasley dans la foulée et quelques huées du public.
Vient alors le cas Zion Williamson.
Le bulldozer humain des Pelicans s’est retrouvé tout seul sur le terrain avec quelques secondes à jouer, la victoire déjà bien bouclée et l’horloge en train de s’écouler.
Ce qui a suivi est à définir par chacun en fonction de sa place : soit un dunk de malade, soit un point d’exclamation merveilleux, soit… une provocation, apparemment selon les Suns.
Pelicans and Suns go at it after Zion Williamson’s 360 dunk before the buzzer 🔥pic.twitter.com/izSfjrL5rI
— ClutchPoints (@ClutchPointsApp) December 10, 2022
Dunks like this are the literal reason that fans pay so much money to go to games. Anyone getting mad about this is the feds. Especially fellow NBA players who are too short to dunk and have never won a ring. https://t.co/aT3cibKN0P
— Mason Ginsberg (@MasonGinsberg) December 10, 2022
Avant de démarrer quelconque explication, il convient de rappeler le contexte dans lequel cette action a eu lieu.
On parle des Suns et des Pelicans, deux équipes qui se sont affrontées au 1er tour des derniers Playoffs et qui ne s’apprécient pas particulièrement.
On parle de New Orleans, une jeune franchise qui a pris la tête de la Conférence Ouest et voulait appuyer son passage avec la manière.
On parle enfin de Zion Williamson, un des joueurs les plus excitants de toute la planète basket, qui voulait remercier ses fans venus voir cette victoire signature.
Du point de vue des Suns ? On pourrait davantage parler de frustration que de provocation. Car si l’utilisation du fameux code pourrait suffire afin de discréditer l’action de Zion, il faut aussi dire que Phoenix n’a pas été à la hauteur du rendez-vous de ce vendredi, et qu’il s’agit d’une monnaie de la pièce donnée aux derniers Playoffs. Chris Paul, en tête de liste, est un joueur qui a déjà scoré plusieurs fois dans ce type de situation, provoquant justement l’énervement de ses adversaires qui ont pris ses paniers pour des manques de respect. Il est donc difficile de se cacher derrière le code.
Du point de vue des Pelicans ? Code ou pas, Zion n’a fait que ce qu’il devait faire.
Et il s’est exprimé en ce sens après le match, frustré de ne pas avoir pu aider ses coéquipiers lors des Playoffs 2022. Conscient d’avoir skié hors-piste le temps d’une action, Williamson prenait immédiatement le micro pour féliciter une excellente équipe de Phoenix, et appuyant sur le fait que c’était pour ses coéquipiers comme pour les fans présents au Smoothie King Center de New Orleans. Depuis plusieurs mois, plusieurs années même, toute la fanbase des Pelicans ne rêve que de ce moment. D’un Zion qui écrase tout, qui ponctue, et qui le fait quand c’est nécessaire.
Est-ce que ZW aurait lâché la même action face à n’importe laquelle des 28 autres équipes NBA ? Pas sûr. Pas sûr du tout, même.
Est-ce que ce finish ne fait qu’ajouter du piment sur un début de rivalité, dont le prochain match aura lieu… ce dimanche à 21h30 ?
C’est sûr. Sûr et certain, même.