Tom Digbeu s’est engagé… en Pro B : signature surprise à l’Alliance Sport Alsace, mieux vaut ça que de faner en G League
Le 29 nov. 2022 à 16:08 par Arthur Baudin
C’est aussi cela la vie, des signatures que d’aucuns n’attendaient, lesquelles auraient nécessité 3 litrons de Kro’ dans le sang pour être annoncées. Il y a eu le départ de Tyrese Haliburton pour l’Indiana, il y a maintenant l’arrivée de Tom Digbeu à l’Alliance Sport Alsace. Aucun rapport entre les deux dossiers, vraiment rien du tout, mais c’est trop tard pour revenir en arrière : l’actualité n’attend pas !
Souvenez-vous : le 19 juin 2019, il y a “seulement” un peu plus de trois ans, TrashTalk sortait un papier intitulé « Draft NBA : parce que nous sommes pressés, voici les plus grands espoirs français pour les années à venir ». Entre Théo Maledon, Killian Hayes et Malcolm Cazalon, Tom Digbeu – adepte des sélections de prestige dans les catégories jeunes – tient son rang. Pas encore de place dans les mocks draft, mais déjà de gros tomars au palmarès et un athlétisme suivi par légion de scouts (légion on sait pas mais au moins deux ou trois). Il a alors 17 ans et joue avec la réserve de Barcelone en seconde division espagnole. On se retrouve finalement en 2022, soit 1257 jours plus tard, pour qu’il signe en… seconde division française à l’Alliance Sport Alsace. L’enchainement D1 lituanienne – D1 australienne – G League a fait chuter sa cote. Il a produit quelques stats à Brisbane, là où le programme « NBL Next Stars » (le même que LaMelo Ball et Ousmane Dieng) était censé le préparer à la NBA. Mais le fait de n’avoir jamais évolué au sein d’un collectif au bilan positif l’a probablement privé d’un apprentissage plus “collectif”. Son début de saison 2022-23 avec l’équipe de G League des Detroit Pistons ne l’a pas non plus aidé : quatre minutes de jeu, un seul point marqué, son retour en France – là où il ne sera pas sous-évalué – est une excellente chose.
À 21 ans et 66 jours, le fils d’Alain Digbeu débarque à l’Alliance Sport Alsace (1-5), 18e et dernier club de Pro B qui a pour ambition d’accéder à l’Élite plutôt que de s’en éloigner. La place idoine pour se faire un nom en tant que joueur, et tirer le rideau sur ce qualificatif de « prospect » qui voulait à la fois tout et rien dire.
« C’est un joueur dont le potentiel est indéniable dans la vitesse et la création, mais qui n’a pas encore trouvé le bon contexte pour l’exprimer. » – Thomas Lotz, manager général de l’ASA
Vous connaissez l’Alliance Sport Alsace Curse ? Karlton Dimanche – joueur de l’ASA la saison passée – figurait lui aussi dans le papier daté de juin 2019 intitulé « Draft NBA : parce que nous sommes pressés, voici les plus grands espoirs français pour les années à venir ». Le meneur français était à ce moment annoncé 43ème de la Draft 2020 par ESPN. On a donc deux prospects NBA sur cinq qui ont fini en Alsace, là où les lettres « g » « h » et « f » peuvent faire partie du même mot.