Les notes de Lakers – Cavaliers : Donovan Mitchell et Darius Garland éteignent des Angelinos qui ont oublié de jouer une mi-temps
Le 07 nov. 2022 à 01:22 par Arthur Baudin
Une saison NBA ce sont des matchs, des mecs qui les regardent et qui en parlent, mais aussi des mecs qui les regardent et qui les notent. Vengeance probable après une jeunesse passée à collectionner les zéros, et occasion rêvée en tout cas de lâcher de la punchline au kilo. Cette saison encore la Team Notes vous ravira donc de son imagination sans faille, en essayant tout de même de parler un tout petit peu de basket. Chiche ?
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Los Angeles Lakers
Anthony Davis (6) : on ne sait pas trop quoi penser du match d’Anthony Davis. Bon point d’appui offensif, chouette placement, s’est correctement défait d’Evan Mobley en première mi-temps, est toujours un roc de l’autre côté du parquet, mais ne domine plus assez pour garder le contact avec la 2e meilleure équipe de NBA. Sans renforts – et le « s » est important – la régulière va être longue.
LeBron James (7) : il a fait bingo derrière l’arc dans le dernier quart-temps et a mis fin à une série de… 16 échecs consécutifs à 3-points. En plus il a pu checker Kevin Love et rediscuter avec Luke Walton : sa soirée en tant qu’homme est réussie. Son match ? Grosse ligne de stats, des moments de flottement, du bon et du moins bon. LeBron n’a pas fait gagner son équipe mais n’est pas non plus responsable de sa défaite. De toute manière, dans cette équipe, analyser la répartition des responsabilités et leurs conséquences relève désormais de la philo.
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— McNeil (@Reflog_18) November 6, 2022
Lonnie Walker IV (4) : pas flamboyant, très légèrement scoreur, a mis autant de rythme que de désordre : du mauvais Lonnie Walker. C’est de ce genre de bonhomme qu’on attend une étincelle, qu’il prenne le relais quand LeBron James et Anthony Davis soufflent et se mettent en retrait. Malheureusement – et bien qu’à 16 points par match sur ce début de saison – il n’arrive toujours pas à peser sur la décision d’une rencontre.
Matt Ryan (5) : 8 points à 2/3 du parking, l’ancien employé de cimetière devenu le héros des Lakers mercredi soir se refond tranquillement dans la masse. N’empêche que ce Matt Ryan a un sacré fouetté : atout qui le placera au-dessus de 80% de l’effectif quand les dirigeants chercheront à couper deux ou trois tocards. Pourrait même envisager une prolongation de 80 millions sur quatre ans si tout se passe bien (non).
Russell Westbrook (5) : très gros début de rencontre avec 12 points à 5/5 au tir en 4 minutes, puis rien du tout sur les 2e, 3e et 4e quart-temps : cet homme est la personnification du clivage. Capable d’entamer une offensive réfléchie, à bas tempo, de demander un système, puis de disjoncter et taper un sprint ballon sous le coude pour tenter d’escalader Evan Mobley et Jarrett Allen. Autant se foutre une pomme dans la bouche et rentrer nu dans un navire de pêche à Saint-Goustan.
Austin Reaves (5) : une ressemblance avec Robin Arryn dans Game of Thrones. C’est léger, ça se joue pas mal au niveau du sourire, mais on avait besoin d’en parler – et si quelqu’un va même jusqu’à confirmer, notre dimanche soir est réussi.
Troy Brown Jr. (4) : l’un des meilleurs tireurs à 3-points de l’équipe qui tire à 30% à 3-points depuis le début de saison, voilà qui résume bien la situation actuelle des Lakers.
Juan Toscano-Anderson (3.5) : l’était tout clinquant chez les Warriors, même lorsqu’il jouait peu, et termine en bout de rotation chez l’un des bonnets d’âne de la NBA. Tu mérites mieux que ça Juanito, genre l’ASVEL.
Kendrick Nunn (2) : première titularisation de la saison pour 0 point à 0/5 au tir dont 0/4 à 3-points. On dirait Sheck Wes au Paris Basket.
Kendrick Nunn every lakers game
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Wenyen Gabriel (4) : lui de temps en temps tu le vois lâcher une pépite, comme contrer Jarrett Allen qui monte au dunk, alors tu dis « Wahouh pas mal Gabriel ! », puis tu ne le revois plus avant sa prochaine bonne action du prochain match.
Cleveland Cavaliers
Darius Garland (7.5) : 25 points, 7 assists et 5 pertes de balle, avec des pourcentages perfectibles mais corrects : au-delà de la feuille de match, Darius Garland est grandiose. Il fait partie de ces joueurs « plaisir » qui dansent sur le terrain, crée pour ses coéquipiers autant que pour lui, et se prend pour un semi-remorque alors que les intérieurs lui rendent 30 centimètres. Ses accélérations foutraient les frissons à une personne atteinte d’une maladie qui fait qu’elle ne peut plus avoir de frissons. Un privilège de le regarder jouer s’amuser.
Donovan Mitchell (8) : a inscrit 12 de ses 33 points depuis la ligne des lancers-francs et n’a convertit qu’une seule de ses sept tentatives à 3-points. Pas la plus propre des feuilles pour un scoreur naturel, mais le résultat, la manière et le leadership qui va avec : Dono fait durer son immense début de saison.
Evan Mobley (7) : Willie Cauley-Stein en première mi-temps, Evan Mobley en seconde. Il est passé d’un match crado, discret, qui intéressait les scouts de CBL, à une performance intelligente avec beaucoup de dissuasion sur les pénétrations de LeBron James. Et nom de nom qu’est-ce qu’il flotte bien dans la raquette.
Jarrett Allen (7) : 16 points, 11 rebonds et 2 blocks. Des mains parfois fuyantes en attaque, mais une seconde période bien au-dessus de la première : ça tombe bien, c’est celle qui comptait le plus.
Caris LeVert (5.5) : pas le meilleur des défenseurs à missionner sur LeBron James, en témoigne son +/- de « -2 », mais toujours cette fougue offensive qui l’animait à Brooklyn. Tu le fous au milieu de terrain du Real pour un match contre une lanterne rouge, sur un malentendu et quelques poussées de balle plus ou moins contrôlées, ça casse des lignes et personne ne remarque le subterfuge.
Kevin Love (6) : 10 points, 10 rebonds et le meilleur +/- de son équipe avec « +22 ». On peut vanner sa maladresse mais comme Croque Carotte et le Cluedo, Kevin Love n’est toujours pas démodé.
Kevin Love blocks LeBron 💀 pic.twitter.com/dNNC4z6B4v
— McNeil (@Reflog_18) November 6, 2022
Cedi Osman, Dean Wade, Isaac Okoro et Robin Lopez (la note des amis) : pas assez en vue pour leur coller une note, ou bien trop peu pour leur en mettre une bonne, Osman, Wade, Okoro et Lopez récoltent la première « note des amis » de la saison. Un bonus qui permet au rédacteur de totalement esquiver le sujet et d’aller se coucher sans avoir à analyser des performances qu’il n’a pas regardées.