“Le Madison Square Garden était là avant moi, il le sera après” : Ray Castoldi, organiste des Knicks depuis 33 ans, fait partie de l’histoire de New York

Le 28 oct. 2022 à 14:37 par Gauthier Cognard

Ray Castoldi orgue New York Knicks 28 octobre 2022
Source image : Youtube

Ray Castoldi est un des derniers organistes de la NBA. Présent au Madison Square Garden depuis plus de trente ans, il laissera sa marque dans l’histoire du sport à New York. Mais aussi à travers la Ligue grâce à sa musique connue de tous.

La longue tradition des organistes en NBA se perd peu à peu. Aujourd’hui, seules deux franchises en emploient encore un : les Hawks ont Sir Foster, et les Knicks ont Ray Castoldi. Les autres ont été remplacés par un D.J. ou par un ordinateur qui joue des musiques électroniques génériques. Ray Castoldi, lui, est le joueur d’orgue du Madison Square Garden depuis 1989. Il est là pour les matchs des Knicks mais aussi ceux des Rangers, l’équipe de hockey de la Grosse Pomme. Il a même écrit la chanson Slapshot, jouée depuis 1995 quand les Rangers marquent un but. Ray Castoldi est le seul à avoir joué pour trois franchises majeurs de New York (Knicks, Rangers, et les Mets en baseball) dans la même saison. Autant dire qu’il est un pilier du sport à New York, comme l’est la salle qu’il connaît par cœur, le Madison Square Garden. Un endroit rempli d’histoire et de tradition. C’est ce qui définit selon lui sa relation avec le MSG :

“Ce que j’aime avec le MSG, c’est son histoire. Tous les joueurs, les artistes, les comédiens qui sont passés par ici… C’est incroyable de se dire que je fais partie de cette tradition, de quelque chose qui va rester. C’était là avant, ce sera là après, je ne fais que porter la balle quelque temps avant de la passer à quelqu’un d’autre.” Ray Castoldi, via ABC et Localish

Et beaucoup de joueurs ont porté la balle sur le parquet des New York Knicks. Patrick Ewing pendant 15 ans dans les années 80 et 90, Carmelo Anthony au début de la dernière décennie et plus récemment R.J. Barrett ou Jalen Brunson. Ils sont venus, beaucoup sont partis, mais Ray Castoldi les a tous vu jouer. Il a appris à lire le jeu, à le suivre, et à envoyer sa musique en fonction. Une possession défensive importante ? Il a ce qu’il faut. Les Knicks se mettent à envoyer du lourd ? Il suit le rythme. Évidemment, ça marche mieux qu’un D.J. ou qu’une machine.

 

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Depuis son perchoir, le point culminant du Madison Square Garden, Ray Castoldi a toute la visibilité dont il a besoin pour s’adapter à l’action, pour réagir aux moments forts de son équipe, pour la soutenir dans ses moments faibles. Comme un fan le fait, à vrai dire. Mais un peu à la manière du kapo dans un groupe d’ultras au football, ou dans les clubs de basket d’Europe de l’Est, il est le leader des supporters, celui qui dicte le tempo, qui rend leurs chants et applaudissements encore plus beaux et plus importants pour ceux qui sont sur le parquet.

“J’adore être dans cette position, voir toute l’énergie qu’il y a dans la salle. J’essaye d’évoquer des émotions chez les gens. Qu’ils ne s’occupent pas de ce qu’il se passe en coulisses, qu’ils entendent la musique et se laissent embarquer. Je suis le plus grand fan depuis mon studio, celui qui a la voix la plus forte. Mes chansons remplacent juste mes cris.” – Ray Castoldi

Peu de gens connaissent son nom, mais tout le monde connaît sa musique. Au milieu des années 1990, il a créé les Jock Jams, une compilation de musiques électroniques et house reconnaissables instantanément par les fans de sports, et notamment de NBA. Ce sont les chansons qu’on entend pendant les temps morts, quand la caméra de la salle s’amuse avec le public, ou avant et après les matchs. Sorte de Spike Lee de l’ombre mais en plus important quand même, Ray Castoldi laissera donc son empreinte au Madison Square Garden, mais aussi à travers la Ligue.

Les résultats des New York Knicks sont en dents de scie depuis 50 ans, mais l’organiste Ray Castoldi est l’élément de la franchise qui, lui, est solide comme un chêne. Pas sûr que ça aide les Knicks à gagner un titre un jour, mais un peu de stabilité ne fait jamais de mal.


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