Les notes de Lakers – Blazers : le Dame Time a retenti, et c’est aussi l’heure à laquelle Russell Westbrook doit aller au lit

Le 24 oct. 2022 à 04:17 par Clément Hénot

Damian Lillard - Blazers
Source image : NBA League Pass

Une saison NBA ce sont des matchs, des mecs qui les regardent et qui en parlent, mais aussi des mecs qui les regardent et qui les notent. Vengeance probable après une jeunesse passée à collectionner les zéros, et occasion rêvée en tout cas de lâcher de la punchline au kilo. Cette saison encore la Team Notes vous ravira donc de son imagination sans faille, en essayant tout de même de parler un tout petit peu de basket. Chiche ?

Ce premier match de la saison “un dimanche soir à horaire acceptable” nous aura bien fait kiffer. Blazers et Lakers se sont livrés une rude bataille, c’était pressenti, mais c’est devenu officiel au fil du match : le début de saison des Angelinos ressemble beaucoup à un savant mélange entre le Marrakech du Rire, le cirque Zavatta et la station de radio Rire et Chansons. Une stat ? Un piètre 6/33 de loin, pour porter leur total de la saison à un faramineux 25/118 depuis Hollywood Boulevard, s’il y a une pénurie de ciment et de parpaings près de chez vous on en connaît probablement la cause. En face, les Blazers se sont reposés sur un énorme Damian Lillard sous caféine qui a bien rechargé son Apple Watch pendant ses congés et un Jerami Grant qui a couché les gosses et qui permet à Portland de poursuivre son début de saison parfait. 3-0 Blazers, 0-3 Lakers, au moins c’est symétrique, contrairement aux notes qui vont suivre.

# Los Angeles Lakers

Anthony Davis (7) : en hommage au logo que forment ses sourcils, ou plutôt que forme son sourcil, AD s’est pris pour Batman. Quelques contres bien sentis, une présence dingue à l’intérieur et une envergure qui prouvent qu’il contrôle bien la ville. Dommage que Robin Westbrook ait descendu une bouteille avant le match.

LeBron James (8) : un début de match poussif, lors duquel il s’est essayé au tir du logo mais a envoyé un sous-marin. Finalement, le chauve s’est réveillé et a tout tenté pour offrir la victoire à son équipe. Malheureusement, il manque le tir pour arracher la prolongation. Il faudra tout de même fouiller son arbre généalogique, ce n’est pas normal d’être autant au top aussi longtemps sans être une sorte d’humanoïde.

Lonnie Walker IV (6) : probablement le seul véritable soutien du duo AD-LBJ. Le Lonnie Tune ne faisait clairement pas partie de l’équipe des Monstars, mais il a eu le mérite de se montrer. Tranchant dans les airs et efficace de loin, Sky Walker, c’était bien lui.

Patrick Beverley (5) : c’est la première fois que Pat Bev pouvait former son backcourt tah Tom et Jerry à heure acceptable en Europe avec le Brodie. S’il n’a pas été exceptionnel en attaque, il n’a jamais triché et a essayé de peser dans tous les compartiments du jeu. Toutefois, se trouvant dans la ville du cinéma, il aurait pu essayer de faire un flop un peu plus réaliste que la mort de Marion Cotillard dans Batman.

Russell Westbrook (3) : nous y voilà. LE chef de chantier des Lakers, monsieur Russ West ! Le type aurait pu balancer un caillou à côté du lac tellement il a joué à l’envers ce soir. Son match sent un mélange entre l’œuf pourri et le vomi de labrador, et au-delà de ses pourcentages, c’est surtout sa décision de briquer son ultime tir qui a donné l’opportunité à Portland de passer devant. Et surtout…  ce body language…

Austin Reaves (5) : il a essayé d’apporter de l’aide, et a même réussi sur certaines séquences, notamment de loin ou en défense, mais il est tout de même trop tendre pour en faire beaucoup plus. Quand la quatrième option des Lakers s’appelle Austin Reaves, no disrespect mais ça n’augure pas grand chose de fou.

Troy Brown Jr. (4) : peu de réussite au tir, et un apport relativement timide sur ce match. Junior a bien porté son nom, un peu trop bien même.

Juan Toscano-Anderson (5) : son match est déjà de meilleure facture que son dernier concours de dunks, mais ça, ce n’est pas compliqué. Sans être folichon, il est toujours sérieux et appliqué dans sa moitié de terrain. Une belle défense de la part d’un type au blaze de guetteur colombien.

Kendrick Nunn (3,5) : privé de temps de jeu depuis son arrivée chez les pourpre et or, Kendrick Nunn n’a clairement pas régalé malgré un prénom à enflammer Bercy un soir d’Octobre 2022, et il a viandé ses 3 tirs de loin. En même temps, un type qui arrive à caler 3 N dans un nom de famille à 4 lettres est forcément un escroc.

Damian Jones (5) : trop peu de temps de jeu pour Damian Jones, et un nom trop peu original. Et si les regens de NBA 2K existaient vraiment ?

# Portland Blazers

Jusuf Nurkic (4) : le pivot bosnien a été d’une timidité si maladive sur ce match qu’on se serait presque demandé s’il allait oser remonter dans l’avion avec sa team ensuite. Il aurait pu perdre un point supplémentaire sur son écran de bœuf sur Beverley dans les dernières secondes, mais il peut remercier le jeu d’acteur de Pat Bev.

Jerami Grant (7) : un début de match plutôt tranquille, lui qui a plutôt regardé Damian Lillard sortir le lance-flammes et Anfernee Simons sortir le lance-roquettes. Il a pris ses responsabilités au fil du match, au point d’aller mettre le panier de la gagne sur la truffe d’Anthony Davis. Un apport capital, mais on n’a pas pour autant oublié la faute de frappe dans ton prénom.

Josh Hart (6) : l’arrière coutumier des vents a encore une fois confirmé qu’il faisait partie des meilleurs arrières rebondeurs avec 16 prises. Kevin Hart ne pourrait pas en faire autant, il est trop petit.

Anfernee Simons (4) : un panier pour recoller à -1… et c’est à peu près tout. Anfernee Simons a erré pendant ce match, avec aucune tentative primée inscrite sur 6 tentatives et 5/18 au global. Beau joueur, il a voulu aider Russell Westbrook à construire de nouveaux immeubles.

Damian Lillard (9) : tout simplement INFERNAL, même s’il a été en galère pour commencer, il a fini par remettre tout le monde d’accord avec 41 points, dont le step-back qui fait mal après le choix abominable de Westbrook. Si le Père Noël est une ordure, alors Russell Westbrook est le PDG d’Esterra.

Justise Winslow (5,5) : on avait oublié son existence à lui tiens. Une petite entrée pour garnir ses stats mais surtout une vraie défense de sa part, même au poste 5 à la place de ce jeune troubadour qu’est Jusuf Nurkic.

Shaedon Sharpe (4) : présent en première mi-temps, mais totalement absent en deuxième. L’archétype du mec qui a bu trop vite.

Drew Eubanks (5) : a passé l’essentiel de son match sur la ligne des lancers-francs. Eubanks, pas si populaire que ça.

Nassir Little (5,5) : peu de minutes mais suffisantes pour aller scorer quelques points en relai des starters habituels. Il a même été affiché titulaire par les présentateurs américains au début du match, mais ce fut une très belle feinte de corps de leur part.

Merci aux Lakers d’exister, sans eux, on ne rigolerait pas autant. Merci également à Jerami Grant qui nous a fait gagner environ douze minutes de sommeil sur la soirée. On compte sur Damian Lillard pour mettre son réveil dimanche prochain à 20 heures tapantes, car on a beaucoup de respect pour Laurent Delahousse, mais un Clippers – Pelicans, ça ne se rate pas. A la semaine prochaine !


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