T.J. Warren, le GOAT de la bulle d’Orlando qui n’a pas vu les parquets depuis bientôt deux ans : relance prévue avec les Nets ?
Le 03 oct. 2022 à 13:57 par Mattis Monier
T.J. Warren vit un véritable enfer depuis la fin de la bulle d’Orlando, mise en place en 2020 lorsque le MVP s’appelait John Covid. Alors dans la meilleure forme de sa vie, il a été victime d’une fracture au pied qui l’a écarté des terrains depuis maintenant deux saisons et qui l’empêche encore aujourd’hui de revenir sur le parquet.
Qu’elle parait loin l’époque de la bulle. Mise en place dans une période où le sport mondial était en stand-by, ce dispositif avait fait naitre des joueurs et des équipes qui, loin du public et dans ce contexte complètement inédit, s’étaient surpassés et avaient proposé un niveau de jeu auquel on ne les attendait absolument pas. C’est le cas des Suns, qui avaient terminé avec un bilan parfait de huit victoires et aucune défaite, et c’est également le cas de notre principal intéressé, T.J. Warren. L’ancien ailier des Suns justement, était tout simplement devenu fou en Floride, tournant en 10 matchs à… 26,6 points avec des pourcentages indécents : 54,1% dont 47,5% du parking et 92,6 % aux lancers-francs. Un 50/40/90 très largement validé par le quatorzième choix de la Draft 2014, auquel on peut rajouter 6,3 rebonds, 2,4 passes et 1,7 interception. Des stats qui n’ont certes pas empêché les Pacers de se faire ouvrir au premier tour des Playoffs par les futurs finalistes et son nouveau meilleur ennemi Jimmy Butler, mais le monde entier avait déjà pris sa bonne dose de choc lorsque dès le premier match dans la bulle Warren T avait claqué son record en carrière avec… 53 POINTS. Tout simplement inarrêtable, il avait démoli les Sixers de Joel Embiid et Ben Simmons avec un 20/29 dont un mignon 9/12 à longue distance. Monstrueux, il avait réussi à s’attirer une grosse hype du public qui le considérait comme le Jordan de la bulle, rien que ça. Une comparaison qui évidemment n’a sa place nulle part dans ce monde mais qui, statistiquement en tout cas, tenait la route. Dans ce contexte, il a atteint 32, 34, 39 et donc 53 points pour seulement trois matchs en dessous des 20 pions marqués, bref de quoi avoir de très beaux espoirs pour les saisons à venir à Indianapolis alors que TJ n’avait alors que 26 ans…
Malheureusement, à la rentrée 2020 et après seulement quatre matchs dans une saison qui avait pourtant bien commencé pour lui, le pauvre ailier a du se résigner et ne pas enfiler le maillot à cause d’une douleur qui ne lui durait que depuis trop longtemps. En réalité, il était déjà gêné lors de la bulle mais arrivait à serrer les dents et faire avec. Il se fait donc opérer suite à une fracture du pied gauche le 5 janvier 2021 et rate l’entièreté de la saison. Mais le sort s’acharne sur Warren qui ne pourra même pas participer au training camp à la rentrée 2021 car la rééducation n’est tout simplement “pas aussi rapide que prévue”. Un sacré bâton dans les roues de la part de Mr Destin mais on se dit qu’il est encore jeune, et que l’originaire de Caroline du Nord devrait s’en remettre plutôt vite. Que nenni. La saison NBA a avancé à son rythme, alors que le pauvre T.J. n’arrive toujours pas à se remettre sur pied, lui qui disait pourtant tout faire pour pouvoir revenir asap et dans la meilleure des formes. Au final, c’est une deuxième saison blanche pour l’ailier, qui a donc vu son ascension fauchée par une satanée blessure. Arrivé il y a quelques mois à l’intersaison 2022, Warren était agent libre et d’après de nombreux dires, complètement en capacité de rejouer. C’est à ce moment-là qu’il a signé avec les Brooklyn Nets pour le… minimum vétéran. Une terrible désillusion pour lui alors qu’il aurait pu aspirer à un contrat d’une toute autre ampleur si sa santé avait suivi après la saison 2019-20. Warren était déjà considéré comme l’un des meilleurs scoreurs de la Ligue sur les ailes, certes pas au niveau des superstars, mais capable de coups d’éclats et de produire une saison à 23 points de moyenne facile. Malheureusement les deux années bien pourries qu’il a passé à essayer de soigner son pied ont complètement écrabouillé sa cote et les assurances que pouvaient avoir les différentes franchises, ne voulant pas mettre le pactole sur un gars qui n’a pas posé un orteil sur le parquet depuis décembre 2020.
Ce nouveau départ sur la côte Est ne se fera pas malheureusement pas en octobre comme ses camarades de classe puisque Steve Nash a récemment indiqué que le joueur n’était pas fin prêt et qu’il serait réévalué en novembre… Honnêtement ça pue, et il ne faut surtout pas qu’on se dirige vers le scénario du mec bourré de talent qui a du arrêter sa carrière à cause d’une foutue blessure au panard. Lors du Media Day des Nets, il a néanmoins tenté de rassurer tout le monde sur le fait que cette saison serait la bonne, et qu’il faudra juste être patient :
“Je suis guéri. Je n’ai juste pas le feu vert tout de suite. On va prendre notre temps, y aller doucement, et être bien sûr que tout le reste fonctionne bien. Ça a été deux longues années… […] Je commence à voir la lumière au fond du tunnel.”
Dans le meilleur des mondes, Warren reviendra avant 2023 en pleine forme et fournira les défenses adverses en prouvant qu’il est encore un scoreur de très haut niveau et il aidera Brooklyn à retrouver de sa superbe, au relais de Kevin Durant sur l’aile. C’est tout ce qu’on lui souhaite. Dans le pire des cas, il ne reviendra que très affaibli et ne se séparera jamais de cette douleur dans son pied et qui mettra un terme à une carrière arrêtée bien trop prématurément. Allez, on croise les doigts très fort.
Ce tunnel devrait se terminer en novembre, tout le monde l’espère en tout cas. Absolument personne n’a oublié le GOAT de la bulle d’Orlando et après un loooooooong chemin et énormément d’efforts, T.J. Warren mérite de revenir sur les parquets et il a clairement sa place parmi les 400 et quelques meilleurs joueurs de la planète.
Source : Hoops Hype