Gordon Hayward, le facteur X de la saison des Hornets ? Sans Miles Bridges et avec un nouveau coach à bord, l’ancien devra step-up

Le 30 sept. 2022 à 16:54 par Nicolas Meichel

Gordon Hayward Hornets Kings 16 mars 2021
Source image : NBA League Pass

Arrivé aux Hornets à l’intersaison 2020 pour apporter son talent et son expérience à une franchise venant tout juste de sélectionner la pépite LaMelo Ball à la Draft, Gordon Hayward n’a pour l’instant pas justifié le gros investissement financier de Michael Jordan à son égard, la faute avant tout aux blessures. Mais cette année, alors que Miles Bridges a des démêlés avec la justice et que les Frelons possèdent un nouveau coach, Charlotte aura sans doute plus que jamais besoin de Gordon.

93. C’est le nombre de matchs joués par Gordon Hayward depuis son arrivée en Caroline du Nord en 2020. 93 matchs joués sur 154 au total, ce qui nous donne très exactement 61 rencontres manquées pour l’ancien Celtic en l’espace de seulement deux saisons. Autant dire que sa réputation de joueur injury prone n’a pas vraiment changé sous le maillot des Frelons, au contraire elle s’est encore renforcée. Et c’est spécifiquement à cause de cette réputation qu’on s’est un peu foutu de la gueule de MJ quand il a posé 120 millions de dollars sur la table pour s’attacher ses services. Mais cette année, l’ami Gordon a une belle occasion de rattraper le temps perdu et par la même occasion de justifier – au moins un peu – l’investissement des Hornets, lui qui on le rappelle possède aujourd’hui le salaire le plus élevé de toute l’équipe avec ses 30 millions annuels.

“C’est l’avantage d’avoir une intersaison prolongée, vous pouvez vous entraîner autant que vous voulez. Pendant la première partie de l’intersaison j’étais en rééducation, et ensuite j’ai pu m’entraîner comme j’avais envie. Donc je me sens bien à présent.”

– Gordon Hayward

Tournant à quasiment 20 points (47% de réussite au tir dont 41% à 3-points et 84% aux lancers-francs), 6 rebonds et 4 passes de moyenne au cours de sa première campagne à Charlotte, Hayward a vu l’ensemble de sa production baisser en 2021-22 pendant que Miles Bridges sortait une saison calibre MIP. Sauf que Bridges ne fait plus partie de l’équation depuis qu’il a été accusé de violences domestiques et ce sera notamment à Gordon de step-up pour maintenir les Hornets dans le positif la saison prochaine. Le talent du bonhomme, on le connaît, son QI basket également. Gordon Hayward est typiquement le genre de joueur qui aide un collectif à tourner correctement avec son intelligence de jeu et sa polyvalence, des qualités dont auront besoin les Frelons vu le manque de solutions niveau playmaking derrière LaMelo Ball et Terry Rozier. Mais à 32 ans l’ancien joueur du Jazz et de Boston est aujourd’hui à un carrefour de sa carrière. Il doit prouver à nouveau qu’il est capable de réaliser une saison pleine, en lâchant une production statistique à la hauteur de ses qualités individuelles et surtout en évitant au maximum l’infirmerie. Hayward ne sera probablement jamais un leader vocal qui prend une équipe sur ses épaules, par contre avec son expérience il doit aujourd’hui aider les Frelons à avancer malgré les turbulences qui ont frappé la franchise durant la dernière intersaison.

Outre le cas Miles Bridges qui plombe forcément un peu les ambitions de la franchise de Charlotte, on rappelle également que les Hornets viennent tout juste de changer de coach après quatre années de James Borrego. Jordan et le reste du front office n’ont pas apprécié une deuxième humiliation consécutive au stade du play-in tournament et ont fini par redonner les clés à un ancien de la maison, Steve Clifford. Mais ce dernier revient aujourd’hui dans une équipe qui est radicalement différente de celle qu’il a quittée en 2018 quand il s’est fait virer, et aura forcément besoin de vétérans sur lesquels il peut s’appuyer. Gordon Hayward, deuxième joueur le plus âgé de l’équipe derrière Mason Plumlee et possédant la plus grande expérience de tout l’effectif (12 saisons NBA au total), aura ainsi une importance tout particulière pour faciliter la transition d’un entraîneur à un autre.

Pour les raisons exposées juste au-dessus et aussi parce que la Conférence Est s’annonce hyper compétitive cette année, on est nombreux à voir les Hornets réaliser une saison moins bonne que celle de l’an passé, où les Frelons avaient fini avec 43 victoires au compteur et une deuxième qualification de suite au play-in tournament. Mais si Gordon Hayward parvient à “profiter” de la situation inconfortable dans laquelle se trouve Charlotte pour montrer pourquoi il était un jour All-Star en NBA, cela pourrait rabattre quelques cartes. Dans le cas contraire, on pourra une nouvelle fois s’interroger sur son avenir. Pas étranger aux rumeurs de transfert, Hayward possède encore deux années sur son contrat actuel avant de redevenir agent libre en 2024. Mais il quittera peut-être les Frelons avant cette date. Il existe un scénario dans lequel Gordon se fait trader dès cette saison à la deadline si la campagne des Hornets ne donne pas grand-chose, mais surtout la saison d’après quand il deviendra un contrat expirant. Que ce soit une franchise voulant libérer du cap space ou une autre voulant apporter une pièce supplémentaire à son effectif pour essayer de jouer les premiers rôles, Gordon Hayward aura alors le profil idéal du joueur transférable…

Difficile de dire si Gordon Hayward a vraiment un avenir à Charlotte, mais en tout cas les Hornets auront clairement besoin de lui cette année pour trouver de la stabilité sur le terrain et rester compétitifs dans la Conférence Est après les turbulences de l’intersaison. L’ancien Celtic peut-il éviter les bobos et répondre présent aux côtés de LaMelo Ball et Cie ? 


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