Bradley Beal est en mission : l’homme qui pèse 250 millions de dollars peut-il emmener les Wizards à l’étage supérieur ?

Le 28 sept. 2022 à 14:56 par Nicolas Meichel

Bradley Beal Wizards 2 mars 2022
Source image : NBA League Pass

Ne participant aux Playoffs qu’à une seule reprise avec les Wizards lors des quatre dernières saisons, Bradley Beal a néanmoins décidé de prolonger dans la franchise de Washington cet été. Pour récupérer évidemment les 250 millions de dollars qui étaient sur la table, mais aussi parce qu’il a une mission bien spécifique en tête : emmener l’équipe qui l’a drafté il y a dix ans le plus haut possible. Mais Bealou est-il capable de fédérer au-delà de ses simples stats ?

C’est une image qu’on a pris l’habitude de voir ces dernières saisons. Bradley Beal assis sur le banc des Wizards en fin de match, frustré par une nouvelle défaite qui se dessine malgré ses 25, 30 ou 40 points inscrits. Cette frustration grandissante n’a été compensée que par la loyauté que possède Bealou envers les Wizards, lui qui avait choisi de prolonger son contrat pour deux saisons en octobre 2019 malgré les mauvais résultats de l’équipe de la capitale et un John Wall à l’infirmerie. Mais quand il a vraiment fallu se positionner sur son avenir cet été en tant qu’agent libre, forcément Beal a réfléchi. Quand on est un All-Star qui approche de la trentaine et qu’on ne possède que trois séries de Playoffs remportées en l’espace d’une décennie, on ne peut que réfléchir.

Au final, la loyauté a encore une fois pris le dessus, pour 250 millions de raisons.

Bradley Beal a choisi de rester dans sa franchise de cœur. Sa franchise de cœur a choisi de miser sur lui. Sans vouloir rentrer dans le débat “est-ce que Beal mérite vraiment un contrat max ?”, l’arrière et les Wizards ont décidé d’avancer main dans la main pour que la capitale des States devienne un jour la capitale du basket US. C’est l’objectif ultime pour Bealou, qui veut non seulement devenir champion NBA mais qui veut aussi et surtout faire partie de cette catégorie de joueurs qui sont arrivés au sommet dans l’équipe où ils ont été draftés. Un peu à l’ancienne quoi, alors que ces dix dernières années la mode en NBA était plutôt au rassemblement de stars pour enchaîner les bagues.

Mais pour cela, Bradley Beal va déjà devoir montrer un autre visage que celui qu’il a pu montrer l’an passé. Alors qu’il restait sur deux saisons consécutives à plus de 30 pions de moyenne, l’arrière des Wizards a vu quasiment toutes ses statistiques personnelles chuter assez brutalement avec “seulement” 23 unités par match à 45% au tir dont un faible 30% à 3-points. Seule vraie satisfaction sur le plan individuel, ses progrès au playmaking avec plusieurs records à la passe quand il devait assurer la mène notamment en l’absence de Spencer Dinwiddie, Raul Neto ou encore Aaron Holiday. Une saison assez compliquée donc pour Bealou, qui était pourtant partie sur d’excellentes bases d’un point de vue collectif (10 succès sur les 13 premiers matchs) mais qui s’est terminée avec 35 petites victoires (12e à l’Est) et un Bradley bloqué à l’infirmerie suite à une opération au poignet subie au moins de février.

Montrer un meilleur visage dans ses performances individuelles sur le parquet, mais aussi et surtout savoir rassembler l’ensemble de son équipe. Il est là le deuxième objectif et probablement le plus grand défi de Bradley Beal à partir de cette saison. Car si le roster des Wizards n’est pas suffisamment fourni pour espérer jouer les premiers rôles dans une Conférence Est de plus en plus hardcore, on attend de Bealou qu’il emmène tout le monde avec lui pour essayer de jouer les trouble-fêtes soir après soir. À ses côtés, il y a un ancien All-Star nommé Kristaps Porzingis qui a tourné à plus de 22 points et 9 rebonds sous le maillot des Wizards après son arrivée à la deadline. On peut dire ce qu’on veut sur KP, on connaît pire comme numéro 2. Il y a également Kyle Kuzma, qui malgré son style vestimentaire de plus en plus douteux reste sur sa meilleure saison en carrière. Vous ajoutez des joueurs qui peuvent gérer la mène de façon respectable tel que l’ancien des Nuggets Monte Morris, arrivé en provenance de Denver à l’intersaison en compagnie du vétéran Will Barton. Le tout avec de jeunes ailiers comme Rui Hachimura, Deni Avdija ou encore Corey Kispert, qui ne sont peut-être pas des futurs stars NBA mais qui ne demandent qu’à progresser, sans oublier le dixième choix de la Draft 2022 Johnny Davis.

“Nous devons continuer à nous développer en tant qu’équipe et progresser, mais j’ai confiance sur le fait qu’on va y arriver. L’an passé c’était la première année de Wes Unseld, donc les joueurs ont dû s’ajuster, s’adapter à un nouveau système. Nous avons environ dix nouveaux joueurs depuis le début de l’an passé, donc en gros on joue avec une toute nouvelle équipe.”

– Bradley Beal, via hauteliving.com

Une toute nouvelle équipe, qui a besoin d’un véritable leader pour espérer monter en puissance. Avec son nouveau contrat de 250 millions de dollars et le statut qu’il possède au sein de la franchise de D.C., tous les regards se tournent forcément vers Bealou. De top scoreur dans une équipe qui perd, il doit passer à leader d’une équipe qui monte. Avant même de parler de titre, avant même d’imaginer un retour en Playoffs, on veut voir quelque chose de concret s’installer chez les Sorciers cette saison histoire de pouvoir poser des bases solides pour ensuite construire un meilleur avenir.

“Les gens me regardent comme si j’étais fou, mais j’ai un désir immense de faire fonctionner les choses ici et gagner. […] Le fait d’avoir cette opportunité, d’être dans une position où je peux écrire ma propre histoire, ça veut tout dire pour moi.

J’adore travailler dur et défier les pronostics.”

Bradley Beal est-il capable d’emmener cette nouvelle version des Wizards à un niveau plus élevé que celle de la saison dernière ? Le challenge est en tout cas à la hauteur du talent de ce garçon, mais aussi à la hauteur du montant de son très gros contrat. À toi de jouer Bealou !


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