NBA Flashback 2021-22 : quand Joel Embiid devenait le cinquième joueur de l’histoire à faire un match en 40/20 à 80% au tir
Le 17 août 2022 à 10:16 par Arsène Gay
Période creuse oblige, TrashTalk a pris l’habitude chaque été de vous faire revivre avec émotion les plus grands moments de la saison écoulée. Même en 2021 d’ailleurs, malgré un été qui avait alors mis l’ensemble de nos forces vives en PLS, mais ça c’est une autre histoire. On reprend donc notre bonne vieille formule, on recule de quelques pas, de quelques mois, et on se souvient que cette saison 2021-22 fut folle, du premier au dernier jour. Aujourd’hui ? On revient sur la soirée où Joel Embiid a tout donné pour convaincre la planète basket qu’il méritait le titre de MVP.
Une course au MVP, ça se joue jusqu’au dernier jour, et ça, Joel Embiid l’a très bien compris. Dans son duel acharné contre Nikola Jokic l’an passé – qu’il finira malgré tout par perdre – Jojo nous a offert des performances mémorables, et plus globalement d’un exercice 2021-22 de très très haut niveau. Toutefois, comme il n’est pas possible de revenir sur chaque match du garçon lors de cette campagne, on a décidé de retenir la date du 9 avril 2022, qui représente peut-être le mieux la meilleure saison du garçon en carrière.
Dans le jargon de la NBA, le mois d’avril est très souvent synonyme de Playoffs. Pourtant, c’est aussi celui où les derniers matchs de saison régulière se déroulent. Pour leur avant-dernière rencontre de cette campagne 2021-22, Sixers et Pacers se rencontrent au Wells Fargo Center, avec des ambitions… différentes. Dans l’Indiana, si les corps sont bien présents dans la salle, les esprits sont déjà en vacances depuis belle lurette. Déjà qu’il ne faut pas espérer grand-chose des Fermiers face à Philadelphie en temps normal, on s’attend au pire ce soir-là, car la bande à Joel Embiid n’est clairement pas là pour rigoler. Toujours dans la course à la deuxième place de l’Est, les hommes de Doc Rivers sont eux au complet. Maxey, Harden, Harris et Green accompagnent donc Jojo, qui a lui le titre de MVP en tête, et voit en cette rencontre une opportunité de faire un statement game afin de mettre tout le monde d’accord sur celui qui mérite le plus le trophée Maurice Podoloff. Spoiler : il a plutôt bien réussi son coup.
Another W 💥
Joel Embiid tallied more brownie points for MVP votes — 41 points and 20 rebounds. He is the first and ONLY player to have these numbers in a single game this season🔥
Time to run it back for tonight’s game‼️
⏰: 7 PM
📍: Wells Fargo Center
VS: Detroit Pistons pic.twitter.com/XXMqZNBJ1F
— Philadelphia 76ers (@philasixers215) April 10, 2022
Dès le début du match, ce sont très logiquement les Sixers qui prennent l’avantage dans le sillage de leur franchise player, qui compile déjà 11 points et 6 rebonds à la fin du premier quart-temps. En face, on aimerait vous parler de la “résistance” offerte par les Pacers, mais on se contentera seulement d’évoquer une “tentative de s’accrocher”. Et pour cause, Indiana ne mènera qu’une seule fois dans cette rencontre : 3-1 au bout d’une minute, et c’est tout. Philly déroule, et le néo-Français éclabousse le match de tout son talent. Des tomars ? Bien sûr. Des and-one ? Trop facile. Un petit step-back du parking comme si je ne mesurais pas 2m13 pour 125 kg ? En veux-tu en voilà. En face, il faut dire qu’Isaiah Jackson ne peut rien faire, et mérite même des applaudissements pour avoir eu le courage de faire le trajet dans l’unique but de se faire déchirer dans tous les sens. Le reste de la rencontre sera d’ailleurs similaire, malgré un retour des Pacers à cinq petits points dans le troisième quart-temps, vite annihilé par l’omniprésence de Mister Embiid. Score final : 133-120 pour les Sixers, qui n’ont jamais véritablement eu à s’employer. Dans cet affrontement à sens unique, un homme sera donc réellement sorti du lot : Furkan Korkmaz Joel Embiid.
Joel Embiid is now the 5th player to record 40+ points and 20+ rebounds on 80%+ FG in a game (in the shot-clock era), joining:
Bob Pettit
Wilt Chamberlain (6x)
John Drew
Charles Barkley https://t.co/AqDhhlXmqm
— NBA.com/Stats (@nbastats) April 9, 2022
On ne va clairement pas vous faire perdre votre temps inutilement alors ouvrez grand vos yeux et préparez un ventilateur pour éviter les coups de chaud, car voici la ligne de stats finale du garçon : 41 points, 20 rebonds, 4 passes, 2 interceptions et 1 contre à 14/17 au tir dont 2/2 du parking et 11/15 aux lancers. Sacré journée au boulot pour Jojo, à qui on n’aurait pas vraiment pu demander plus pour le coup. En 36 minutes et 56 secondes, le garçon aura fait la totale à des Pacers impuissants. Au passage, le pivot devient seulement le cinquième joueur de l’histoire à réaliser un match en 40/20 à plus de 80% au tir. Les autres noms de la liste ? Charles Barkley, Bob Pettit, John Drew et Wilt Chamberlain, qui l’a quant à lui réalisé… six fois. Vous vous attendiez à quoi aussi ? Un club plutôt fermé donc, que Joel rejoint oklm. Treizième match en 40/10 de la saison, la performance du garçon lui permettra également de verrouiller le titre de meilleur scoreur, mais là on a carrément arrêté de compter les accomplissements. On ne peut également s’empêcher de penser qu’il y a presque quatre ans, Embiid posait déjà 40 points et 21 rebonds sur la tête des… Pacers ! La coïncidence est assez dingue, même si en cette soirée de décembre 2018, notre héros du jour n’avait shooté qu’à 13/22 au tir. Le nullos quoi.
Ce 9 avril 2022 n’était ni la première, ni la dernière fois que Joel Embiid nous époustouflait sur un terrain de basket. Et même si ce 40/20 stratosphérique n’a pas été suffisant pour permettre à Jojo de décrocher son premier titre de MVP, il n’y a aucun débat quant au fait qu’il s’agissait de l’une des plus grosses performances que l’on ait connu cette saison. Alors juste pour ça, merci cher compatriote.